Empire Hyporien Forum des R.F.E |
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| Le premier des chevaliers | |
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+4vieux loup Noéanore julio61 Papillon 8 participants | Auteur | Message |
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Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Le premier des chevaliers Dim 24 Aoû - 21:46 | |
| Nouveau RP commencé au début des vacances, j'ai remanié le début parce que c'était pas franchement agréable à lire! Si certains d'entre vous le lisent, merci de m'en dire ce que vous en pensez Le soleil commençait à pointer ses rayons sur les plaines encore calmes et désertes de la région de Kerlys. Au sol, une créature survoltée fonçait à plus de deux cents kilomètres heures et semait la panique à travers les forêts qu'elle traversait, où les oiseaux, paniqués, s'envolaient en désordre en poussant de grands cris. Cette créature folle furieuse était pourvue de deux pattes, couverte de fausses peaux et carapaces, et chevauchait un petit bolide qui hurlait plus fort qu'un rancor et allait plus vite qu'un dragon krayt. Dans le langage extra-terrestre, c'est ce qu'on appelait avec une sincère affection "un de ces stupides humains". Cet humain là portait le nom de Qheardor, et il se fichait bien de la pagaille qu'il semait sur son passage. Il s'était fixé un objectif et il n'avait plus que ça en cœur: devenir chevalier. Pour les créatures civilisées, Qheardor était un barbare, mais pour les gens de son monde, Baazast, c'était un guerrier. Sur Baazast, les guerriers étaient des gens respectés, mais ils n'étaient rien comparés aux chevaliers qui recevaient les honneurs et la gloire de la planète entière. Depuis son plus jeune âge, Qheardor rêvait de devenir chevalier. Ce projet s'était emparé de son cœur dès qu'il s'était aperçu que son père, le chef du village, était incapable de l'aimer et ne pourrait jamais éprouver envers lui la moindre fierté. Cette absence d'amour de la part de son seul parent était certainement responsable de son désir d'obtenir le respect et l'admiration de tous. Pour Qheardor, il n'y avait qu'un moyen d'être couvert de gloire: devenir chevalier. Mais n'est pas chevalier qui veut, les prêtres de Baazast n'adoubaient que les guerriers méritants ayant accompli un certain nombre d'exploits. Qheardor en avait plusieurs à son actif, mais ses victoires n'avaient jamais été suffisantes pour intégrer la chevalerie. Jusqu'à ce jour où il parvint à accomplir une action tout à fait hors du commun, en terrassant le sorcier qui semait la terreur depuis plusieurs années dans la région. Fier de son combat, Qheardor s'était emparé de l'arme de son ennemi, comme trophée et témoin de sa victoire, et était retourné dans son village où il s'était chargé de faire propager le plus possible le récit de son duel incroyable. Il avait attendu le lendemain et, sûr de lui, s'était précipité dès l'aurore sur la vieille moto-jet offerte jadis par une organisation très puissante au village de Tyaljis. Avant de filer sur sa monture de métal dont l'état et la peinture écaillée laissaient à désirer, il avait déclaré à son vieil ami, le sage Peardor qui le regardait avec des yeux effarés: "Quand je serai de retour, je serai un chevalier. Que les hommes soient prêts à m'accueillir comme tel!" Puis il était parti. C'est ainsi qu'il traversait les terres de Kerlys sur cette "bécane", comme il aimait l'appeler en imitant le langage des civilisés. Bien qu'elle était dans un piteux état, sa moto-jet allait encore très vite. Ce genre d'engin représentait un véritable luxe sur la planète de Baazast où les gens se déplaçaient encore à dos de banthas, de gros ruminants poilus. La moto-jet portait encore le sigle de l'organisation qui l'avait conçue, "CSI". Les heures passèrent lentement, longues et sans histoire. Qheardor sourit lorsqu'il regarda à l'horizon: Le fleuve Karrrkis était en vue, la cité n'était plus très loin. Il longea un lac et arrêta subitement son engin volant avant d'en descendre précipitamment. L'eau était propre et claire, Qheardor put y voir son reflet. Il vous s'assurer qu'il était présentable avant de se montrer devant les prêtres. Il inspecta ses gros bras nus ainsi que l'état de son pantalon de toile usé. Il réajusta la grossière plaque de métal qui faisait office d'armure et passa à l'inspection de son visage. Il n'y avait hélas plus grand chose à inspecter. Qheardor n'avait jamais été un bel homme, toute sa fierté résidait dans la puissance de son corps musclé. Comme la plupart des guerriers de son village, son crâne était complètement rasé. Quand on voyait le nombre incroyable de cicatrices qui tapissaient sa tête, on se demandait d'ailleurs comment des cheveux auraient encore pu y pousser. Bien que surtout repoussantes, ces cicatrices témoignaient de la force et des nombreuses batailles menées par Qheardor. Il passa sur la plaie sanguinolente qui traversait sa joue droite une pommade dont le but était d'atténuer un peu la visibilité de ce trophée des derniers combats. A propos de trophée, Qheardor vérifia que le sien était toujours accroché à sa ceinture. Il s'agissait d'un étrange tube en métal décoré et truffé de boutons. On aurait dit le manche d'une épée dépourvue de lame. Satisfait, le guerrier se remit en route. Petit à petit, il s'approchait de Karrr la Magnifique. Karrr la Magnifique était le seul lieu réellement intéressant et imposant sur cette petite planète. Contrairement aux petits villages disséminés dans la région de Kerlys, cette ville était grande et belle. Elle avait été fondée il y a bien longtemps sur une petite île au milieu du fleuve et s'était étendue avec le temps le long des deux rives du Karrrkis, jusqu'à atteindre une dimension inégalée sur Baazast. Aujourd'hui, étant la plus puissante, riche et développée des agglomérations de la planète, Karrr la Magnifique représentait la capitale. Ses murs étant devenus trop résistants, plus personne n'osait l'attaquer et la ville avait réussi à s'imposer comme une place forte imprenable. Elle barrait le fleuve Karrrkis et en avait donc obtenu le contrôle. De nos jours, c'est ici que les chefs des villages se réunissaient pour négocier et faire de la diplomatie, c'est ici que se tenaient les plus grands marchés de la planète, et surtout, c'est ici que résidaient les prêtres qui faisaient les chevaliers. Plus il s'approchait et plus Qheardor devenait impatient d'arriver, mais lorsqu'il remarqua les épaisses colonnes de fumée noire qui s'échappaient de la ville, l'inquiétude s'empara de lui. Il connaissait le proverbe "pas de fumée sans feu", quelque chose n'allait pas. Le guerrier poursuivit pourtant sa route vers la cité, il augmenta même la vitesse de son bolide. Il approcha enfin des premières fermes. Celles-ci étaient dévastées. Plus loin, les remparts qui défendaient la ville étaient troués, effondrés. Des cris de terreur et de rage s'échappaient de la ville. Qheardor remarqua à quelques mètres du fleuve, posés dans l'herbe, quatre immenses vaisseaux de forme rectangulaire dont les propriétaires n'étaient certainement pas les habitants de Karrr. L'un de ces engins était en feu et penchait dangereusement vers le fleuve. Qheardor stoppa sa machine et regarda dans tous les sens, inquiet. "Que se passe-t-il? Que faire?". Puis il vit s'approcher de lui trois hommes couverts de belles armures blanches, les mains occupées par de grands fusils à l'aspect menaçants, et c'est à ce moment que Qheardor comprit que tout allait mal. Ces soldats ne pouvaient être des gardes de Karrr, ils étaient bien trop équipés et différents des guerriers de Baazast. Qheardor ne perdit pas davantage de temps et actionna le démarreur de sa moto-jet qui fila instantanément quelques mètres plus loin. Les soldats sursautèrent et tentèrent, en vain, de courir après l'engin bien trop rapide pour eux. Qheardor se rapprocha du pont qui menait à la ville. Celui-ci était encombré de cadavres et de débris. Les portes de la ville étaient grandes ouvertes, le guerrier fonça. Il savait qu'il ne trouverait les réponses à ses questions qu'au coeur de Karrr. Mais alors qu'il n'était plus qu'à quelques mètres de l'ouverture, une dizaine de soldats firent leur apparition et lui barrèrent la route en braquant leurs fusils sur lui. Qheardor eut le réflexe de tirer à fond sur la manette de contrôle, sa moto-jet vira si brusquement sur la droite qu'il manqua de peu d'en être éjecté. Son appareil volant passa par dessus le rebord du pont en le frôlant et les soldats blancs ouvrirent le feu. Il survolait maintenant l'eau dangereusement agitée du fleuve. Depuis les remparts, des soldats essayaient de l'abattre à coups de rayon laser. Qheardor voulut se rapprocher du bord, mais un soldat apparut par suprise et chercha à lui asséner un violent coup de fusil dans le crâne. Il le rata. Rapide et plus fort, Qheardor attrapa alors le bras du soldat et le tira de manière à ce qu'il tombe dans l'eau et se noie. La situation commençait à se corser, les tirs étaient de plus en plus nombreux. A ce rythme là, Qheardor savait qu'il finirait par être touché! Malgré cela, il poursuivit sa course au-dessus du fleuve. Un tir puissant souleva une grosse vague d'eau qu'il esquiva de justesse. Deux barges remplies de soldats blancs suivaient le courant pour aller à sa rencontre. Alors que les soldats de la barge la plus proche épaulèrent leurs armes et s'appretèrent à faire feu, Qheardor reprit de la vitesse et leur fonça dessus. Un seul tir le frôla, les soldats, pour ne pas être percutés par l'engin, sautèrent de l'embarcation. Qheardor vira sur la droite et sema la même panique sur l'autre barge, puis il regagna la terre ferme. Il s'était déjà bien éloigné de la ville, mais il était toujours menacé. Il distingua au loin une forêt. Il devait l'atteindre, c'était sa seule chance. Au risque de la faire exploser, Qheardor augmenta encore la vitesse de sa moto-jet, à tel point que sa carcasse rougissait et que sa selle devenait brûlante. L'engin tremblait désagréablement. Désormais, c'était l'explosion ou la forêt! Mais l'ennemi apporta une troisième solution que Qheardor découvrit bien trop tard par le vrombissement des deux moto-jets qui le poursuivaient. Il eut à peine le temps de tourner la tête qu'il vit les deux soldats montés arriver à sa hauteur. Celui sur sa gauche dégaina son blaster mais n'eut pas le temps de tirer, Qheardor plaqua violemment sa moto-jet contre la sienne et envoya l'homme rouler au sol tandis que sa monture alla s'écraser un peu plus loin. Il n'eut pas le temps de s'occuper du deuxième poursuivant, celui-ci, habile et visiblement téméraire, s'était mis debout sur sa bécane et bondit sur Qheardor. Surpris, le guerrier lâcha la manette de contrôle et glissa de la selle de son engin. Il roula contre le sol accompagné de son adversaire. Il se releva le premier et asséna à son ennemi un violent coup de pied qui l'acheva. Qheardor était essoufflé, ses bras, son nez et sa bouche saignaient abondamment. Il vérifia qu'il avait toujours son trophée, s'empara du blaster de sa victime et courut -à pied, sa moto-jet ayant fini sa course contre un arbre- vers la ferme la plus proche. | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Le premier des chevaliers Dim 24 Aoû - 21:46 | |
| L'endroit était désert, deux jambes immobiles et sanglantes dépassaient d'un grand coffre en bois. Un bantha éventré gisait au milieu de la cour, entouré de poules qui fuyaient en piaillant. Il était inutile de se demander ce qu'étaient devenus les propriétaires du lieu. Qheardor entra dans la grange. Au milieu du foin était étendu un soldat blanc. Son casque brisé permettait de voir son visage ensanglanté et sans vie. Le guerrier entendit un nouveau bruit de moteur, tout proche. Le vrombissement s'arrêta subitement et il y eut des bruits de pas. On s'approchait de sa cachette. Il entendit une voix: "Il est certainement dans le secteur, sire. Betha Z5 l'a empêché d'atteindre la forêt. On a retrouvé sa moto-jet détruite pas très loin d'ici. -Alors fouillez cette ferme, soldat. Il faut le trouver." Qheardor déglutit et se recroquevilla derrière un gros tonneau. Il serra bien fort le manche de son blaster et le braqua en direction de la porte. Celle-ci s'ouvrit et un soldat blanc entra lentement. Il avança prudemment au milieu de la grange et se retourna. Trop tard! Qheardor venait de lui infliger un coup de poing ravageur. L'homme tomba sans trop de bruit. "Où en êtes-vous, Alpha 45? Des résultats?" demandait la même voix avec impatience, dehors. Qheardor estima qu'il valait mieux s'en éloigner. Il alla de l'autre côté du bâtiment et ouvrit la fenêtre pour sortir. Mais un bras apparut à travers la vitre et la brisa d'un violent revers. A l'autre bout de la pièce, des soldats entrèrent par la porte. Le guerrier était cerné! Il esquiva le coup que le soldat tenta de lui donner par la fenêtre et fonça vers l'échelle. Il grimpa à toute vitesse sous le feu de ses ennemis. Quand il atteignit la mezzanine, il renversa l'échelle et jeta sur ses ennemis pelles, sauts, fourches et tout ce qu'il trouvait à sa portée. Puis Qheardor se dirigea vers une ouverture et arracha les planches en bois pour l'agrandir. Dehors, la voie semblait libre. Il attrapa une corde et passa les jambes à l'extérieur puis se laissa glisser le long du mur de la grange. Naturellement, on l'attendait. Il mit hors d'était de nuire les deux soldats qui prétendaient l'arrêter, puis il courut de toutes ses forces vers un autre bâtiment. Une détonation toute proche résonna, il sentit une horrible douleur s'emparer de sa jambe et s'effondra au sol. Cela avait laissé le temps à ses ennemis de se rapprocher. Il n'y avait plus à fuir. Qheardor se redressa lentement et tira sans attendre avec son arme. Le soldat le plus proche fut touché à mort, les autres tirèrent à leur tour. "Non! criait la même voix autoritaire qui menait l'opération depuis le début, il doit être vivant, ne le tuez pas!" Pourtant, il y eut un nouveau tir qui toucha et désintégra l'arme du guerrier traqué. Il attrapa alors son étrange trophée et pressa un bouton. Il y eut un léger sifflement, le manche trembla et il en sortit un grand rayon laser bleu qui adopta une longueur fixe. Les soldats cessèrent le feu et baissèrent leurs armes, plusieurs d'entre eux sursautèrent. Qheardor lui-même était étonné, il n'avait jamais appuyé sur ce bouton. "C'est le Jedï!" s'exclama le commandant. Mais où était-il donc cet homme? Qheardor profita de cet instant de trouble pour le chercher des yeux. Il vit se détacher du reste des troupes un grand homme vêtu d'une très longue robe argentée sur laquelle était brodée une étrange étoile noire. L'homme portait un long casque également argenté qui couvrait entièrement son visage, il y avait au sommet de ce casque des espèces de longues tiges en métal noir assorties à la sombre visière en cristal. Il tenait à la main une grande lance en métal dont la solidité n'était même pas à remettre en doute. Qheardor abandonna ses réflexions, il brandit sa nouvelle arme et se jeta sur les premiers soldats qu'il découpa en morceaux en moins de trente secondes. "Attention!" criaient-ils en remuant dans tous les sens sans réussir pour autant à esquiver les coups. Qheardor parvint à se créer une voie sortie, il tua un dernier soldat et courut. On essaya alors de lui tirer dessus, et par réflexe, il se protégea avec son arme et remarqua avec stupéfaction que celle-ci renvoyait les rayons laser. Il ne savoura cette découverte que quelques secondes, car il reçut un solide coup de lance en plein crâne, puis un coup de poing dans le ventre et s'effondra au sol. Il voulut taper de son sabre, mais un pied se posa sur sa main droite et l'immobilisa contre le sol. Il reçut un nouveau coup au visage et ne put bientôt plus faire aucun geste. Au-dessus de lui se tenait immobile le guerrier en argent qui déclara d'une voix triomphante: -Au nom de l'Inquisition impériale, vous êtes en état d'arrestation, maitre Syaas. Un des soldats blancs s'approcha alors et braqua en direction du ventre de Qheardor son fusil. Bien que cette mesure s'avérait parfaitement inutile étant donné la faible distance entre la cible et le canon de l'arme, il prit le temps de viser avant de presser la détente. Qheardor n'eut pas le temps de déglutir, il entendit une détonation suivie d'un léger sifflement puis il poussa un cri de douleur lorqu'il sentit entrer dans sa chair le mortel projectile et sombra dans l'inconscience.
Dernière édition par Papillon le Dim 24 Aoû - 22:40, édité 1 fois | |
| | | julio61 Conseiller
Nombre de messages : 2345 Age : 42 Localisation : Alençon Date d'inscription : 04/12/2007
| Sujet: Re: Le premier des chevaliers Dim 24 Aoû - 22:08 | |
| je vais prend mon courage a demain et je vais lire sa demain | |
| | | Noéanore Allié
Nombre de messages : 35 Age : 34 Date d'inscription : 03/07/2008
| Sujet: Re: Le premier des chevaliers Dim 24 Aoû - 22:33 | |
| George lucas serait fier de toi, c'est magnifiquement bien écrit.
PS: je peux poster les miens sur ce fofo? | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Le premier des chevaliers Dim 24 Aoû - 22:36 | |
| Merci à vous deux!
Naturellement que tu peux mettre les tiens sur le forum, Noéanore, on les lira avec plaisir! N'hésite pas à te servir de cette partie!
Juste une chose, utilises vert pour le H-RP.
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| | | vieux loup Allié
Nombre de messages : 156 Localisation : NICE Date d'inscription : 30/09/2007
| Sujet: Re: Le premier des chevaliers Dim 24 Aoû - 22:40 | |
| BIEN LES DETAILS SONT PRENANT | |
| | | Noéanore Allié
Nombre de messages : 35 Age : 34 Date d'inscription : 03/07/2008
| Sujet: Re: Le premier des chevaliers Dim 24 Aoû - 22:46 | |
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| | | Child666 Vicelard
Nombre de messages : 4106 Age : 36 Localisation : Agen Date d'inscription : 08/01/2008
| | | | joshua calvert Directeur de Maison
Nombre de messages : 1235 Age : 51 Localisation : 59 nord Date d'inscription : 12/04/2008
| | | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Le premier des chevaliers Ven 29 Aoû - 14:24 | |
| Il y avait du bruit. Du bruit et de la lumière, trop pour que Qheardor puisse dormir. Le guerrier grogna et se mit à tâtonner le sol. Qui que ce soit, dès que Qheardor aurait mis la main sur son bâton ou n'importe quel objet à lancer, il irait exprimer sa façon de penser à l'imprudent qui osait le déranger en plein sommeil! C'est en vain qu'il fouilla sa chambre, il ne trouvait rien à attraper. C'est comme si sa hutte, dont le sol était habituellement couvert d'objets divers, avait été complètement vidée! Ce qui l'étonna surtout, c'est de découvrir que le sol n'était plus le même. Là où il devait normalement y avoir un doux et confortable tapis en peau de wampa, il n'y avait en réalité sous ses fesses qu'un sol en métal dur et froid. Le guerrier, encore à moitié endormi, songea l'espace d'un instant qu'on lui avait retiré son tapis et que le sol avait été modifié durant la nuit, jusqu'à ce que lui vienne l'idée d'émettre l'hypothèse qu'il n'était pas dans sa hutte. Qheardor ouvrit les yeux et se redressa brusquement, découvrant qu'il se trouvait en réalité dans une petite pièce rectangulaire, sombre, et dépourvue de meubles. Puis il voulut se lever mais un désagréable picotement au bas du ventre le retint. Il vit alors la plaie encore vive par laquelle s'était répandu son sang et tout lui revint alors à l'esprit: Karrr envahie, le pont détruit, les soldats blancs, la poursuite en moto-jet... Il se remémora la bataille dans la ferme, puis sa chute devant cet homme couvert d'argent... et ce fusil braqué sur lui! Mais pourquoi n'était-il pas mort? S'il pouvait encore voir ses mains couvertes de sang sec, son ventre tapissé de cicatrices, s'il pouvait encore se déplacer et entendre, c'est qu'il ne devait pas être mort! En réfléchissant un peu, il conclut qu'on lui avait tiré dessus avec une flèche endormissante, ce qui signifiait qu'on tenait à le conserver en vie. D'ailleurs, sa blessure avait été soignée, la flèche avait été retirée et la plaie désinfectée, sans ça, il y aurait succombé durant la nuit. Il déduit également qu'il était dans un cachot... mais où?
Il inspecta la petite pièce. Cette opération ne dura pas bien longtemps, car il n'y avait rien! Pas une fenêtre, pas une porte, rien que quatre cloisons en métal. Il se savait doué, mais pas assez pour apparaitre dans une pièce sans ouverture. Puis il remarqua que le haut de sa cellule baignait dans une faible lueur rouge, quelque chose émettait de la lumière au-dessus de lui. L'homme leva les yeux et découvrit l'endroit par où on l'avait introduit. Il s'agissait d'une trappe dont l'abattant était constitué d'une étrange matière lumineuse rouge semblable à celle de la lame de son trophée. Connaissant la puissance dévastatrice du laser de cette lame, il hésita longtemps avant de poser un doigt sur cette plaque de lumière. Il tressaillit lorsqu'il sentit la plaque et le retira immédiatement, s'attendant à le voir fondre sous ses yeux, mais il était intact. Il plaqua alors sa main et la laissa contre la trappe rouge, étonné. La sensation était étrange, la porte laser n'était pas chaude contrairement à ce que pouvait laisser croire la lumière, ni froide. Qheardor ne sentait rien de plus qu'une ferme résistance. Il renonça à forcer, retira sa main et se mit sur la pointe des pieds pour observer à regarder à travers la plaque. Car malgré l'intense lumière rouge, le laser n'empêchait pas de voir ce qu'il y avait de l'autre côté. Qheardor crut distinguer un espèce de plafond métal et de vagues ombres sur un mur. Puis il entendit des bruits de pas, on s'approchait de lui. Il vit un homme en armure blanche pencher sa tête au-dessus de la trappe et fixer le prisonnier quelques instants avant de se retirer. Qheardor se frotta les poings et un rictus de fauve se dessina sur son visage, l'heure de l'évasion approchait. Car il entendait bien s'échapper d'ici, dès que la trappe s'ouvrirait, il bondirait hors de sa cage et mettrait hors d'état de nuire ses gardes. Déjà assuré de la réussite de son opération, le captif n'attendait plus qu'une chose: qu'on lui ouvre. Il entendit le soldat appuyer sur plusieurs boutons, abaisser un levier, et la lumière rouge s'évanouit. Le fauve bondit! Rapide et fort, Qheardor n'hésita pas une seule seconde et commença à escalader le mur de sa prison. Il posa le pied droit contre la cloison et en poussant, parvint à hisser ses deux bras à travers l'ouverture. D'une pression du pied gauche contre le mur, il réussit à sortir un peu plus son corps à l'aide de ses bras et fit passer la jambe droite à l'extérieur. Le garde voulut lui tirer dessus, mais le long canon de son arme était tellement proche de Qheardor que ce dernier l'attrapa et le repoussa de toutes ses forces. Le geôlier reçut la crosse de son arme en plein ventre et s'assomma en trébuchant contre le mur. Qheardor vérifia qu'il était seul et saisit le corps du garde qu'il jeta dans sa cellule avant de la refermer. Il se trouvait maintenant dans une grande pièce qui donnait accès à d'autres cachots, ouverts. Il devait être le seul prisonnier à bord. Au fond, une porte donnait sur un couloir. Qheardor sourit, la voie était libre. Il se précipita vers la sortie, mais une lourde porte en métal coulissa subitement et bloqua l'issue. Le guerrier essaya de l'ouvrir, mais il n'y avait aucune poignée. Il s'agissait d'une porte coulissante automatique comme celles qu'on pouvait voir dans le grand palais de Karrr. Le bouton d'ouverture était placé sur la droite, il appuya dessus et s'apprêta à bondir sur le soldat qui devait l'attendre à l'extérieur. Mais son enthousiasme disparut dès que les deux voyants lumineux rouges situés sur le côté s'allumèrent, indiquant que la porte était verrouillée. Effectivement, la plaque ne remua pas d'un centimètre. Qheardor tapa dessus dans l'espoir que son poing suffirait à la défoncer, mais rien n'y fit. "Veuillez gagner le fond de la pièce, ordonna soudainement une voix grave à travers la porte. Le ventre contre le mur et le dos face à la porte. Nous allons ouvrir la porte. Un soldat va entrer. Nous ouvrirons le feu au premier geste inconsidéré, menaça-t-elle, restez tranquille."
Qheardor préféra attendre qu'une nouvelle occasion plus sure se présente pour retenter sa chance et obéit. Au bout d'une longue minute, la porte métallique glissa vers le haut et laissa entrer un soldat qui s'approcha du fugitif, fusil levé. Un autre garde entra à son tour et força Qheardor à enfiler une paire de menottes, puis, une fois les bras attachés dans le dos, il le tira hors de la pièce. Deux autres soldats attendaient dans le couloir. Désormais entouré de deux gardes de chaque côté, entraîné dans un couloir trop étroit pour permettre à deux hommes de se tenir côte à côte, Qheardor n'avait d'autre alternative que d'avancer. Il fut tiré ainsi pendant plusieurs secondes dans le long couloir jusqu'à ce qu'il passe devant une vitre et comprenne enfin où il était. La fenêtre en question était de forme circulaire, c'était un hublot qui offrait sur un ciel étoilé une vue parfaitement dégagée, étant donné qu'ils se trouvaient dans l'espace même! Qheardor pâlit en faisant cette découverte. Il n'avait que très rarement voyagé dans l'espace, lui-même ne savait pas piloter et la perspective de devoir se promener dans le vide spatial l'effrayait plus qu'autre chose. Ce voyage forcé signifiait pour lui trois mauvaises nouvelles: il était arraché de sa terre natale, il était contraint d'affronter sa peur de l'espace sans protester, et il était emmené dans un endroit où il y avait fort peu de chance qu'on l'accueille amicalement. Toutefois, Qheardor ne laissa rien paraitre de ses inquiétudes, son visage reprit des couleurs et il continua d'avancer en feignant l'indifférence devant le hublot.
La marche à travers les couloirs de l'astronef s'acheva enfin. Ils arrivèrent devant une porte qui s'ouvrit automatiquement à leur approche et pénétrèrent dans une grande pièce dont l'ameublement était des plus étranges. Il y avait deux fauteuils placés face à face. Le plus petit des deux était pourvu de chaînes en métal et d'une ceinture. L'autre fauteuil, bien plus grand et confortable, hormis les quelques coussins en soie rouge brodés de fil doré, ne présentait rien de particulier. A sa droite était placée une longue table blanche sur laquelle il y avait un certain nombre d'outils dont Qheardor ignorait l'utilité. Toutefois, en se rapprochant un peu plus de la table, il remarqua que la plupart de ces outils étaient équipés de pointes et de crochets à l'aspect menaçant. Le prisonnier commença à comprendre la fonction de cette salle. Si, avec sa table pleine d'outils semblable à une table d'opération, on pouvait croire qu'il s'agissait de l'infirmerie, en réalité, il n'en était rien. Dans cette pièce, on ne soignait pas les blessures, on les infligeait à ceux qui refusaient de se montrer coopératif! Une salle de torture! Qheardor fut installé de force dans le petit fauteuil, il essaya de résister mais les soldats l'enchainèrent au siège et bouclèrent la ceinture. Le guerrier était incapable de remuer, complètement immobilisé, lié à sa chaise de torture, il n'avait d'autre choix que d'attendre la suite. Les soldats vérifièrent une dernière fois que les chaînes étaient bien fixées et s'éloignèrent. Une voix grave s'éleva alors de derrière, que Qheardor reconnut comme celle de l'homme qui l'avait arrêté bien qu'il ne pouvait se retourner pour le voir. -Je pense que vous avez compris, dit cette voix, dans quel genre de salle vous avez été emmené... une salle de torture! Qheardor ne broncha pas, il entendit l'homme s'approcher lentement et attendit que celui-ci se présente devant ses yeux. Il s'agissait bien de lui: l'homme "en argent". Il était toujours vêtu de grandes toges argentées sur lesquelles était brodée une grande étoile noire, sûrement le symbole de son ordre. Par contre, il avait enlevé son casque, dévoilant un visage maigre aux traits sévères. Il fixait Qheardor d'un regard menaçant, l'autre restait indifférent. -Que me voulez-vous... prêtre? Demanda-t-il d'un ton qui se voulait désinvolte. -Inquisiteur, pas prêtre! Rectifia l'autre. Je suis chargé de traquer au nom de l'Empereur ceux qui menacent la Doctrine impériale. C'est pour cette raison que vous avez été arrêté. L'Inquisiteur s'installa dans l'autre fauteuil, face à Qheardor, puis reprit lentement: -Maître Syaas, vous êtes accusé d'avoir participé au vaste complot visant à faire tomber l'Empereur et à l'assa... -Que racontez-vous? Interrompit Qheardor en s'exclamant, véritablement surpris. Je ne suis pas ce Syaas dont vous me parlez! je ne sais même pas qui il est, pas plus que votre empereur! -Vous prétendez ne pas être Delastore Syaas, chevalier membre de l'ancien ordre Jedï? -Oh, je devais être fait chevalier, répondit le captif, mais pas de votre ordre... Jai-day... ou je ne sais quoi! Sans votre invasion, j'aurai été adoubé... Puissent les prêtres de Karrr vous maudire! ajouta-t-il avec haine. -Vos prêtres ne sont plus en mesure de maudire qui que ce soit, vous pouvez me croire! déclara l'Inquisiteur en esquissant un sourire cruel. Alors, reprit-il sur le ton de l'interrogatoire, vous niez être un chevalier Jedï? -Absolument! Je vous l'ai dit, je ne suis ni Jedï, ni chevalier, par votre faute! -Vous me prenez pour un imbécile! s'écria l'Inquisiteur. Et ceci? demanda-t-il en montrant l'étrange arme-trophée qu'il sortit de sa poche. Vous vous en êtes servi contre mes hommes, vous saviez comment le faire fonctionner. Ces armes, les sabres-laser, sont très rares. N'allez surtout pas me faire croire que vous l'avez trouvé par hasard! Seuls les Jedï savent s'en servir. Qheardor fronça les sourcils, il commençait à comprendre. -Je crois qu'il y a méprise, répondit-il. Cette arme n'est pas à moi... enfin elle ne l'était pas... au début! Elle appartenait au sorcier. -Au sorcier? -Oui, c'est le nom que nous lui avons donné sur Kerlys, à cause des étranges pouvoirs qu'il possédait. Personne n'osait s'approcher du sorcier, il vivait seul parmi les soldats de métal, jusqu'à ce que je vienne le défier. Ce doit être votre Jedï... il possédait cette arme et la maniait avec une habileté impressionnante... Ça ne m'a pas empêché de le vaincre! ajouta Qheardor sans dissimuler sa fierté. L'Inquisiteur sembla hésiter, il s'apprêta à parler mais se retint et haussa les sourcils, perplexe. Les minutes suivantes se déroulèrent dans un silence total, l'Inquisiteur semblait être plongé dans de profondes réflexions. Enfin, il redressa la tête, fixa Qheardor et lui demanda d'une voix beaucoup plus calme, douce: -Alors vous auriez vaincu un chevalier Jedï? Pouvez-vous me le décrire? Que portait-il sur lui? -Il n'était pas très grand, il semblait âgé, trop pour se battre comme il le faisait! Il portait un long manteau et une courte barbe. -D'autres armes? -Non, juste le sabre de lumière... -On appelle ça un sabre-laser. L'Inquisiteur réfléchit de nouveau. -Pourriez-vous me décrire le combat? Quand s'est-il déroulé? -Il y a deux jours, la veille de ma capture, répondit Qheardor. Tout était calme, le soleil était couché depuis plusieurs heures et... | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Le premier des chevaliers Ven 29 Aoû - 14:29 | |
| Ainsi, pendant plus d'une demi-heure, Qheardor fit un récit détaillé de son combat contre le chevalier, n'oubliant aucun détail, n'hésitant pas à souligner plusieurs fois ceux qui pouvaient mettre en valeur ses talents de guerrier. L'Inquisiteur ne l'interrompit que pour demander des précisions sur les prétendus pouvoirs magiques du "sorcier", il écouta le reste de l'histoire d'un œil attentif. Quand le guerrier acheva son récit, le silence revint. Tandis que Qheardor savourait pleinement les souvenirs de son exploit, l'Inquisiteur semblait repartir dans ses pensées. -Je suis peut-être en train de commettre une grave erreur, déclara-t-il enfin, mais je crois effectivement que vous n'êtes pas le maître Jedï Syaas... -Si cela était possible, je vous aurai montré son corps, mais comme je vous l'ai déjà expliqué, il s'est volatilisé dès qu'il a perdu la vie. Ce sabre-laser en ma possession est la seule preuve de mon combat contre le chevalier. L'Inquisiteur soupira, il semblait à la fois déçu et satisfait par ce qu'il venait d'entendre. -Quel est votre nom? -Qheardor. Qheardor de Tyaljis. C'est mon seul nom. Si tout s'était bien passé, j'aurai été le "Seigneur Qheardor, Chevalier de Tyaljis", mais... -Vous semblez faire une fixation sur ce rang de chevalier, remarqua l'Inquisiteur. Je vous ai vu froncer les sourcils à chaque fois que je prononçais le mot "chevalier" pour désigner le Jedï... -Une fixation! s'offusqua Qheardor. L'adoubement est le sacrement le plus important sur Baazast! Celui qui reçoit le titre de chevalier est reconnu comme un grand guerrier et mérite le respect de tous. Seuls les puissants -il insista sur ce dernier mot- ont le droit d'être fait chevalier. -Croyez bien que je suis navré de vous avoir fait manquer une telle promotion, mais nous ne pouvons plus faire demi-tour. J'ai déjà annoncé à l'Empereur votre capture et il nous attend. Je ne peux pas manquer mon rendez-vous. -Que deviendrais-je une fois devant votre empereur? -Si vous êtes reconnu comme une menace pour l'Empire, vous serez exécuté. Si vous ne m'avez pas menti, que vous n'êtes pas un Jedï... alors... je ne sais pas... L'Inquisiteur semblait contrarié. -Je ne veux pas condamner un innocent. Je me suis trompé en vous arrêtant et on peut considérer que vous avez tué mes soldats par légitime défense. Toutefois, je ne suis pas sûr que cela puisse suffire à l'Empereur. Baazast est considéré comme un monde hostile à l'Empire, et ses habitants, tant qu'ils ne sont pas soumis à l'autorité impériale, comme ennemis, alors pour ce qui est de leurs droits... Mais si vous avez vraiment tué un maître Jedï, cela change tout. L'Inquisition recherche des guerriers puissants capables de vaincre les criminels Jedï. Je vous ai vu à l'œuvre, vous êtes un combattant redoutable. Vous avez tué une dizaine de soldats de ma brigade, faiblement armé et seul contre tous! Vous pourriez intéresser l'Empereur... -Je ne demande que ça, répondit Qheardor avec enthousiasme. Je serais ravi de pouvoir le servir, dit-il sincèrement. -Alors il faudra me laisser parler lorsque nous serons face à lui. Il faudra être très prudent, vous me laisserez agir, c'est votre seule chance, assura l'Inquisiteur. -Je m'en remet donc à vous. -Bien. Mais pour l'instant vous allez devoir regagner votre cellule, je n'ai pas le droit de vous libérer. Vous serez enfermé. Cela n'empêche pas que je réponde à vos besoins, ajouta-t-il poliment. -J'aimerais juste que vous me parliez un peu plus de l'Empire et de son empereur, demanda Qheardor. Baazast est une planète fermée, nous vivons entre nous et nous ne connaissons rien de la vie extérieure... Qu'est-ce que l'Empire? Est-il allié à la CSI? L'Inquisiteur écarquilla les yeux en entendant ce sigle. -Vous connaissez la CSI? -Elle possède une base pas très loin de mon village... -Elle possédait! La CSI n'est plus. -Ah? Quoi qu'il en soit, les membres de la CSI sont arrivés il y a longtemps sur notre monde et nous ont offert un certain nombre de cadeaux en échange de notre discrétion. -Les soldats de métal dont vous me parliez un peu plus tôt, ont-ils un rapport avec eux? -Oui, je crois que c'est la CSI qui les construisait. Avant leur arrivée, nous n'en avions jamais vu. Puis ils sont apparus par centaines et ont commencé à s'étendre autour du camp de la CSI. Jusqu'au jour où ils cessèrent de fonctionner et devinrent immobiles... -Ils sont devenus immobiles? Intéressant... L'Inquisiteur réfléchit. Ils sont toujours présent en grand nombre, n'est-ce pas? Les avez-vous déjà approché? Sont-ils en bon état? -Oui, ils sont en bon état. Poussiéreux, mais en très bon état. Mes frères n'aiment pas s'en approcher, ils croient qu'ils sont maudits. Moi, je n'en ai pas peur. Je les ai touché, c'est même sur l'un d'eux que j'ai trouvé mon armure! Qheardor se tût et montra la plaque de métal qui lui protégeait le torse. Elle était abîmée et cabossée mais semblait toujours résistante. Sur le côté droit, en tout petit était inscrit le sigle "C.S.I.". L'Inquisiteur regarda l'armure avec grand intérêt. -Vraiment intéressant, dit-il. Nous reparlerons de tout cela, Qheardor! En attendant notre arrivée sur Coruscant, vous allez retourner dans votre cellule. Reposez-vous, la journée de demain sera intense!" Sur ces mots, l'Inquisiteur fit un signe de la main et des soldats vinrent le détacher. Qheardor s'inclina devant l'Inquisiteur et se laissa emporter par les gardes sans faire d'histoire jusqu'à sa cellule.
Une fois seul, Qheardor repensa à tout ce qu'il venait de vivre. Pas les évènements de la veille, la perte de la ville et l'arrivée d'envahisseurs sur son monde le souciaient peu. Il repensait surtout à sa discussion avec l'Inquisiteur et ce qu'il avait appris. Enfermé dans une salle de torture, soumis à l'interrogatoire, Qheardor avait quand même réussi à faire vanter ses mérites de guerrier par celui qui l'avait capturé la veille. Mieux encore, il était sur le point d'être présenté à un empereur tout puissant qui accepterait ses services et reconnaitrait ses talents. Qheardor était satisfait, il préparait déjà dans son esprit sa rencontre avec l'Empereur. On répondrait bientôt à ses ambitions. | |
| | | Zeon Grossier personnage
Nombre de messages : 1424 Localisation : Nice Date d'inscription : 07/10/2007
| | | | Noéanore Allié
Nombre de messages : 35 Age : 34 Date d'inscription : 03/07/2008
| Sujet: Re: Le premier des chevaliers Lun 1 Sep - 11:48 | |
| J'adore, tu es un excellent conteur. Vivement la suite. | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Le premier des chevaliers Lun 20 Oct - 22:47 | |
| Des bâtiments à perte de vue, des tours de verre et d'acier si grandes qu'on ne pouvait en voir la base, un ciel peuplé d'antennes et de vaisseaux... Fantastique, Qheardor ne trouva pas d'autre mot pour décrire Coruscant lorsqu'il la vit depuis le ciel, à travers le hublot de l'astronef entamant sa descente dans les entrailles de la ville. Baazast, ses plaines verdoyantes et ses forêts paraissaient bien loin désormais, aux yeux de Qheardor, qui n'aurait su dire s'il ressentait à ce moment surtout de l'excitation ou de l'inquiétude. Sûrement des deux. "En dehors des parcs artificiels, notamment ceux qui ornent le palais impérial, vous ne trouverez ici aucun lac, aucune plaine. Il y a bien longtemps que toute la surface de Coruscant a été recouverte de métal, aujourd'hui, ce n'est plus qu'une ville. Une ville qui recouvre l'intégralité de la planète et qui représente le cœur de l'Empire!" avait expliqué l'Inquisiteur en rejoignant le guerrier. L'Empire était sûrement gigantesque, mais ce monde suffisait à lui seul à démontrer toute la puissance impériale. Qheardor n'avait jamais entendu parler d'un tel endroit, mais il n'avait aucun doute là dessus: seul une superpuissance pouvait contrôler Coruscant. Sur cette partie de Coruscant, il faisait nuit, mais l'activité y était si intense, la ville si lumineuse, qu'on ne faisait sûrement plus la différence.
L'astronef inquisitorial, après plusieurs contrôles de sécurité, se posa au cœur d'un immense bâtiment qui se différenciait des autres par son allure grandiose, et par les magnifiques jardins artificiels qui l'entouraient. Le palais impérial était froid, austère. Mais il était magnifique, et bien que dénué de toute chaleur, il incarnait le lieu de pouvoir par excellence. Aucun autre bâtiment n'aurait pu paraitre mieux adapté au gouvernement que celui-ci. Et cela tombait bien, car c'était justement ici, au Palais impérial, que siégeaient ceux qui gouvernaient l'Empire et ses centaines de monde. Le vaisseau de l'Inquisiteur se posa doucement dans un petit spatioport réservé aux visiteurs de haut rang. Avant de pénétrer dans l'enceinte du palais, ils durent répondre à deux contrôles particulièrement longs et stricts, menés d'une main de fer par un officier escorté d'une dizaine d'hommes suréquipés et surentrainés. -Cet endroit semble être très surveillé, fit remarquer Qheardor en observant d'un air dépité la seconde paire de menottes qu'on lui avait passé autour des poignets, en plus de la première. -En effet. C'est la zone la plus sécurisée de l'Empire. Tout est contrôlé ici, rien ni personne n'échappe à la surveillance de la garde impériale. Ils nous laissent marcher seuls, sans prendre la peine de nous escorter, mais ne soyez pas dupe, des dizaines de caméras épient le moindre de nos mouvements et je suis prêt à parier qu'il y a un garde derrière chaque colonne. Qheardor eut effectivement à plusieurs reprises la sensation de distinguer une silhouette immobile mais vivante dans l'ombre d'une statue ou d'une colonne. Et il était persuadé que quelqu'un marchait près d'eux, les suivait à distance. L'atmosphère était désagréable, voire angoissante, même pour un guerrier de la trempe de Qheardor. -Compte tenu de ce que je viens de vous dire, ajouta l'Inquisiteur, je me permet une fois de plus de vous conseiller de ne pas chercher à fuir. Toute tentative serait vaine et fatale. -Je ne souhaite pas m'enfuir, assura simplement le guerrier.
Ils arrivèrent enfin au bout de cette interminable colonnade, et gravirent les grandes marches en marbre menant aux hautes portes du palais. Les deux imposants panneaux pivotèrent lentement sur leurs gonds, et les deux hommes entrèrent. Le hall du palais était immense et sombre. Le plafond était si haut qu'on ne pouvait le voir, de même, on ne voyait pas le mur du fond qui était bien trop loin et plongé dans l'obscurité. L'absence de lumière augmentait l'impression de grandeur, seules les quelques ouvertures situées plusieurs mètres au-dessus du sol laissaient pénétrer un peu la lumière des lunes qui éclairaient une partie du sol et permettaient d'entrevoir la silhouette des immenses statues soutenant le plafond.
L'Inquisiteur et son prisonnier mirent au moins cinq minutes avant d'atteindre le bout du hall. Le bruit de leurs pas résonnait dans la pièce et brisait toute discrétion. Si Qheardor était réellement amené à fuir, il faudrait qu'il trouve une autre route. Ils traversèrent de nombreux autres pièces et parcoururent bien d'autres couloirs, tous aussi silencieux et déserts. S'il n'avait pas aperçu à plusieurs reprises la silhouette de quelques gardes, Qheardor aurait pu croire qu'ils étaient complètement seuls dans ce palais. Le nouveau couloir dans lequel ils s'engagèrent était plus lumineux et plus petit. Des petits spots alignés le long du sol diffusaient une étonnante lumière bleue qui renforçait la sensation de froid. Tous les deux mètres, un garde se tenait immobile, près du mur, vêtu de grands toges rouges, casqué et armé d'une longue lance en métal. -Ce sont des gardes impériaux, murmura l'Inquisiteur à l'oreille de Qheardor. Ils sont surentrainés et leurs lances sont redoutables. Sous leurs robes, ils dissimulent des armes plus dangereuses les unes que les autres. Qheardor les regarda avec curiosité. Il y avait dans ses yeux une pointe de défi, il aurait aimé provoquer l'un d'eux en duel pour comparer leurs talents au combat, mais ce n'était vraiment pas le moment! Ils atteignirent le bout du couloir. | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Le premier des chevaliers Lun 20 Oct - 22:47 | |
| Lorsque la porte automatique s'ouvrit, ils virent une pièce aux dimensions titanesques. Le hall d'entrée semblait ridicule à côté de cet endroit, la salle du trône. Les nombreux vitraux du mur du fond diffusaient dans la pièce une faible lumière qui suffisait à peine à distinguer les quelques personnes réunis autour du trône. La salle était silencieuse, seul un étrange bruit semblable à une respiration brisait la monotonie. Qheardor n'aurait su dire d'où provenait ce souffle répétitif, il semblait émaner du fond de la pièce, mais il n'en était pas sûr. L'Inquisiteur lissa les pans de sa toge argentée, comme pour soigner sa présentation, et fit avancer son prisonnier. Qheardor ne fit aucune résistance et avança à pas lent en fixant des yeux les personnes présentes qu'il pouvait apercevoir. Ils étaient une dizaine. Au centre se tenait l'Empereur, immobile, profondément enfoncé dans son trône, on ne pouvait le distinguer clairement à cause de l'obscurité. A sa gauche se tenait un homme de petite taille, couvert de grands habits jaunes et violets, qui passait ses doigts dans sa barbiche grise en regardant les deux nouveaux venus avancer d'un air songeur. Il devait s'agir d'un prince ou d'un haut dignitaire de l'Empire. Devant eux, un peu à l'écart, étaient rassemblés plusieurs officiers militaires qui chuchotaient et observaient la scène, perplexes. Il y avait encore de l'autre côté quelques autres personnalités auxquelles Qheardor n'accorda aucune importance. Son regard était concentré sur l'Empereur, lui seul l'intéressait. L'Inquisiteur s'arrêta à quelques mètres du trône et posa un genoux à terre. Il s'inclina si bas qu'on aurait cru que sa tête allait heurter le sol. Qheardor préféra l'imiter. -Grand Inquisiteur Novi, commandant de la brigade inquisitoriale secteur AZ-6, zone impériale B4... se présenta l'Inquisiteur d'une voix forte et un peu tendue. -Nous vous attendions, Novi, coupa l'homme à la barbichette. Veuillez présenter à sa Majesté l'Empereur votre rapport de mission. -Oui, monsieur le ministre. L'Inquisiteur s'inclina vaguement devant lui et se tourna de nouveau vers le trône plongé dans l'obscurité. -Veuillez excuser mon retard, Majesté, mais la résistance rencontrée sur le système de Baazast était supérieure à celle que nous attendions. Toutefois, nous avons pu garder le pied au sol et la capitale est à nous. Le reste de la planète n'offrira qu'une très faible résistance, Baazast est majoritairement recouverte de petits villages qui n'entretiennent aucune relation. Karrr était la seule menace, désormais, c'est une base impériale qui nous servira de point de départ à l'invasion de la planète. Il y a quand même un problème, ma brigade est décimée, les guerriers de Baazast sont rudes, je n'ai pas assez de soldats pour... -Laissez ce travail aux armées impériales, déclara une voix éraillée qui était celle de l'Empereur. Je vous avais confié une mission bien précise, Novi, qu'en est-il? Avez-vous arrêté le traître Jedï? -Je pense, mon Seigneur, que cet homme est le Jedï en fuite, répondit l'Inquisiteur en montrant Qheardor qui demeurait impassible. Nous n'avons pas encore effectué les examens mais... -Il est inutile de vous donner cette peine, Inquisiteur, cet homme n'est pas un Jedï, coupa l'Empereur avec certitude. Qheardor entendit l'Inquisiteur déglutir avec difficulté et le vit hésiter, puis il reprit: -C'est ce que j'ai aussi tendance à croire, Majesté, mais je précise quand même qu'aucun examen n'a été fait, il pourrait dissimuler... -Remettriez-vous mes pouvoirs en question? Demanda l'Empereur avec sécheresse. Cet homme n'a rien d'un Jedï, Novi, s'il détenait les pouvoirs de la Force, je l'aurai ressenti. Qheardor, froissé par cette dernière remarque, ne put se retenir de répliquer à son tour: -J'ai vaincu le chevalier Jedï! s'exclama-t-il avec force. Je n'ai peut-être pas ses pouvoirs magiques, mais ma victoire témoigne de ceci: je suis meilleur chevalier que lui. Le silence revint. Un imperceptible frisson parcourut le dos de l'Inquisiteur qui hésita à intervenir. L'un des officiers fronça les sourcils devant cette impertinence et il recula, lui et ses collègues, comme s'ils craignaient que la foudre se déchaîne sur eux. De nouveau, tout bruit avait cessé et on n'entendait plus que cette respiration anormale, ce râle. Il semblait même s'être rapproché. Bien qu'il ne pouvait distinguer clairement l'Empereur, Qheardor le vit se lever. Instinctivement, il serra les poings et s'inclina un peu, sentant le danger approcher. Ainsi, il serait prêt à bondir au cas où on chercherait à l'attaquer. Mais l'Empereur ne fit usage d'aucune forme de violence, il s'avança un peu. Ses mains apparurent dans un rayon de lumière et Qheardor put les observer. Elles étaient crispées, la peau qui les recouvrait était ridée et très pâle. L'Empereur devait être extrêmement âgé pour être pourvu de mains dans un état pareil, ou bien avait-il été victime d'un accident? -Ainsi, vous avez vaincu le Jedï? demanda-t-il. -Oui, Seigneur, je l'ai tué, affirma Qheardor. -C'est également ce qu'il m'a raconté lorsque je l'ai interrogé, ajouta l'Inquisiteur Novi. Son récit est crédible, je suis tenté de m'y fier. Mais il y a une autre preuve, nous avons trouvé cette arme sur lui lorsque nous l'avons capturé. L'Inquisiteur sortit le sabre-laser d'une poche et le tendit. L'homme en habits jaune et violet vint le chercher, l'observa rapidement d'un œil étonné et l'apporta à l'Empereur. Celui-ci l'examina pendant quelques secondes, il le fit passer d'une main à l'autre et l'observa dans tous les sens avant de tâter quelques boutons et de le reposer sur l'accoudoir de son trône. -Il semblerait que Delastore Syaas ait connu quelques ennuis, déclara-t-il avec ironie. -Je l'ai vaincu au court d'un long combat, expliqua Qheardor, j'ai failli y laisser ma vie, mais je n'ai pas abandonné et je l'ai tué, conclut-il fièrement. -Rien ne prouve votre histoire, peut-être avez-vous volé ce sabre? répondit un officier qui devait estimer que son rang lui permettait de s'insérer d'une telle manière dans la discussion et jeter au guerrier un regard plein de soupçons. -On ne vole pas le sabre d'un Jedï, déclara fermement l'Empereur. Avec leur stupide foi envers le code Jedï, le sabre-laser est la seule chose à laquelle ils sont attachés. Ils ne s'en séparent jamais. -Je suis un tueur de Jedï! affirma Qheardor. Je veux vous servir, Majesté, je serais votre meilleur guerrier. L'Empereur ricana, plusieurs officiers esquissèrent un rictus mauvais et l'Inquisiteur recula. Ils devaient estimer que Qheardor allait trop loin, mais celui-ci s'en préoccupait peu, il était convaincu de ses talents et n'attendait que la confiance de l'Empereur. -Faites-moi chevalier, mon Seigneur, et je ferais tomber tous vos ennemis, je marcherais sur toutes les terres hostiles, je triompherais de vos adversaires, de NOS adversaires. Je ne demande qu'à servir l'Empire. -J'ai formé des chevaliers, répondit l'Empereur, de véritables guerriers. Leur puissance dépasse votre imagination, ils me servent mieux que quiconque. -Présentez-moi ces chevaliers, Sire, et si vous acceptez leur sacrifice, je les défierais devant vos yeux! provoqua Qheardor, réellement prêt à en découdre. C'est alors qu'un nouveau personnage fit son apparition. Qheardor ne l'avait jamais remarqué, et pourtant il était là depuis le début, à droite de l'Empereur. Il apparut d'un coup, comme un éclair! il s'avança et un rayon de lumière révéla sa présence. Il était immense, il devait au moins faire deux mètres de haut, et était entièrement recouvert d'une armure noire très serrée. Son casque, son allure, sa respiration le rendaient impressionnant. Dès que Qheardor le vit apparaitre, aussi brusquement, il comprit que sa provocation n'était pas restée sans effet, il avait trouvé celui qui se reconnaissait comme son pire adversaire, celui qu'il devrait défier et vaincre. Face à lui se tenait sûrement le plus puissant Chevalier de l'Empire. Qheardor ressentit soudain un fort sentiment de haine s'emparer de lui. Cette impression, cette volonté de nuire était surnaturelle, c'est comme si le chevalier noir lui inspirait lui-même cette haine. Comme si elle était imposée à Qheardor. Jamais il n'avait autant rêvé de se battre. L'Empereur sembla ressentir cette atmosphère d'hostilité, car il fit un faible geste de la main et le chevalier noir retourna dans l'obscurité aussi rapidement et discrètement qu'il était apparu, ne laissant comme signe de sa présence que sa respiration. Après un court instant de silence, l'Empereur reprit lentement: -Vous êtes audacieux. -Je n'ai pas peur de la mort, répondit Qheardor qui prouva une fois de plus que la modestie n'était pas son point fort. Je veux vous servir. -Des millions d'agents me servent, des armées, des flottes, des espions, des chevaliers... Croyez-vous que j'ai besoin d'un agent de plus? Un simple guerrier, même pas un citoyen de l'Empire, un barbare? s'exclama l'Empereur avec mépris. -Je peux tuer vos pires ennemis, assura Qheardor, je peux former une armée qui se battra en votre nom, je peux vous livrer mon monde et espionner vos adversaires. -Si je peux me permettre d'ajouter quelque chose, intervint l'Inquisiteur avec beaucoup de prudence dans le choix de ses mots. Cet homme est un excellent guerrier, il a éliminé à lui seul plus d'une dizaine des hommes de ma brigade et il est parvenu à tuer le Jedï que nous traquions depuis plusieurs semaines. Sortir vivant d'un tel duel est déjà un exploit, mais en sortir vainqueur relève de l'extraordinaire! -Faites-vous confiance à cet homme? demanda l'homme à la barbiche, le ministre. -Je crois en ses talents de guerrier, assura Novi qui continuait de fixer l'Empereur. Il peut nous être utile. Ma brigade a été décimée, mais il connait le monde de Baazast, il pourrait rassembler un nombre important de combattants et faciliter notre conquête. -Baazast n'est qu'une planète sur des millions d'autres! s'exclama encore l'homme en jaune et violet qui ne semblait décidément pas prêt à suivre l'avis de l'Inquisiteur. C'est un monde barbare éloigné de l'Empire, en quoi peut-il nous intéresser? L'Inquisiteur Novi s'avança pour mieux montrer son visage illuminé d'un sourire étrangement satisfait. Cette question semblait l'arranger, comme s'il l'attendait depuis le début. -Vous venez de soulever le point important, monsieur le ministre, déclara-t-il. Je vous prie de regarder un peu plus attentivement la plaque de métal qui fait office d'armure à notre guerrier... Remarquez-vous quelque chose? Cette armure provient d'un droïde de combat de la Confédération. -La Confédération? Qheardor ne comprit pas pourquoi ce nom produisait une telle réaction, mais les officiers se mirent à murmurer et le ministre fronça les sourcils. L'Empereur s'approcha un peu plus de la lumière, l'Inquisiteur semblait être parvenu à attirer la curiosité de l'assemblée. Il laissa le mystère planer quelques instants, profitant de l'effet qu'il avait produit, et décida enfin de le briser. -Oui, dit-il. La Confédération des Systèmes Indépendants, la CSI. Le sigle est inscrit sur le côté de la plaque, vous pouvez vérifier. Cela signifie qu'il y a une base de la CSI sur Baazast, notre captif déclare même avoir vu plusieurs "armées de métal". Immobiles, bien sûr, car je vous rassure, nous n'assistons pas à un retour de la CSI, la Confédération est bel et bien hors d'état de nuire et ses armées de robots sont désactivées. Ce qui signifie aussi que Baazast regorge de vieux droïdes qui ne demandent qu'à être recyclés. J'ai cru comprendre que l'Empire était actuellement à la recherche de beaucoup de métal, notamment celui qui a servi à la conception des droïdes... -C'est exact, approuva un officier à la voix grave. Le Moff Tarkin a besoin de métal pour poursuivre son projet, il en faut toujours plus. -Très juste! renchérit un autre militaire. Le métal des droïdes de combat est facilement malléable, nous pouvons le réutiliser. Il est aussi très résistant! Il y eut plusieurs murmures approbateurs de la part des officiers, le ministre, lui, ne semblait pas davantage convaincu, l'Inquisiteur,en revanche, était satisfait de la tournure que prenait la discussion. L'Empereur restait silencieux et immobile, Qheardor attendait sa réponse avec impatience. Elle arriva enfin, sous la forme d'une question, à ce moment, tous les gens présents firent silence: -Vous seriez prêt à livrer votre monde à l'Empire? lui demanda-t-il. -Je suis prêt à tout, mon Seigneur, pour l'Empire! L'Empereur se tut de nouveau, sans doute pour réfléchir. La conclusion de ce débat allait bientôt arriver. Qheardor se sentait de plus en plus excité. -Que demandez-vous en échange? -Si vos hommes n'étaient pas venus sur Baazast, s'ils n'avaient pas attaqué Karrr la Magnifique, répondit Qheardor, je serais déjà chevalier. Mais le destin en a décidé autrement, et c'est mieux. A quoi bon être chevalier d'un petit village de Baazast quand on peut être Chevalier de l'Empire? Donnez-moi ce titre, Seigneur, faites-moi Chevalier de l'Empire et je vous servirai mieux que quiconque. -Quel est votre nom? demanda alors l'Empereur. -Qheardor. L'Empereur s'avança encore et il apparut entièrement, éclairé par un rayon de lumière. Qheardor put l'observer pleinement. C'était un vieillard, il ne portait aucun vêtement digne d'un empereur, mais un long manteau noir qui le rendait plus effrayant, plus mystérieux. Son visage était masqué par l'obscurité, seuls son menton et sa bouche apparaissaient, le bas de son visage était aussi usé que ses mains. D'apparence, l'Empereur semblait faible, mais il s'émanait de lui un tel sentiment de puissance qu'on ne pouvait espérer plus grand maître. Qheardor avait atteint son premier rêve, servir un vrai chef. -Qheardor de Baazast, déclara l'Empereur en s'avançant encore, je vous fais Chevalier de l'Empire. Qheardor s'inclina bien bas, l'Empereur tendit alors les bras, comme un prêtre qui diffuse la bonne parole, et dit: -Soyez digne de ce titre, chevalier, donnez-nous les ressources de Baazast, éliminez nos ennemis, et vous serez récompensé. Le chevalier se releva alors et fit un respectueux signe de la tête avant de prononcer ce serment: -Vous ne serez pas déçu, mon Seigneur. J'éliminerais ceux qui vous menacent ou je périrai. Au nom de l'Empire! La prochaine fois que vous entendrez mon nom, Majesté, ce sera pour apprendre le rattachement de Baazast à notre Empire.
Sur ces mots, Qheardor s'inclina de nouveau, imité par l'Inquisiteur, tandis que l'Empereur regagna l'obscurité de son trône, et les deux hommes quittèrent la pièce. En gagnant la porte, Qheardor sourit. Il ressentait de nouveau cette haine imposée. Il ne chercha pas à s'en débarrasser, lui aussi, il attendait avec impatience le moment où viendrait le duel des deux chevaliers de l'Empire. | |
| | | Papillon Dieu
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| | | | Child666 Vicelard
Nombre de messages : 4106 Age : 36 Localisation : Agen Date d'inscription : 08/01/2008
| Sujet: Re: Le premier des chevaliers Lun 20 Oct - 23:47 | |
| Oo j'avais complètement oublié !
Faut que je m'y remette ! | |
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| Sujet: Re: Le premier des chevaliers | |
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| | | | Le premier des chevaliers | |
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