Reconversion criminelle

Dieu Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007

H-RP: Je m'ennuie, je vous fais un nouvel RP auquel je vous invite à participer vivement. Je n'ai pas d'idées pour l'autre en cours, mais ça ne vous empêche pas de le poursuivre. Pour le contexte du RP, ça se passe sur Arcturus XI, une colonie du R.F.E spécialisée dans les épices et la construction de droïdes, très éloignée du reste de l'alliance. Rongée par le crime, l'alliance perd de plus en plus au fil du temps son contrôle sur cette planète, au profit des grandes organisations criminelles locales, dont "Etoile rouge", la plus importante et la plus redoutée de toutes, dirigée par le seigneur du crime: Zorba Let'Hik. Comme des centaines d'autres hommes déchus, miséreux, Caliss Terrore s'est engagé à ses services en tant que chasseur de primes. Terrore est un des meilleurs éléments du grand chef criminel, qui a toujours su se débarrasser de ses concurrents, mais il s'avère qu'aujourd'hui, l'excellent tueur va être confronté à une concurrence complètement différente et de taille...

"Assit contre le hublot, Caliss regarda d'un air incertain le petit vaisseau s'éloigner parmi les étoiles et le champ d'astéroïdes. Il regrettait son acte, il venait une fois de plus de bafouer les règles de son contrat, il venait de rater sa troisième mission, ce n'était pourtant pas le moment! Mais s'il avait tué sa cible, il s'en serait voulu davantage encore. Plus ça allait, et plus il haissait son métier, et il comptait pourtant parmi les meilleurs. Mais plus il avait réussi de missions et plus il se dégoutait.
-Tu as agit comme un imbécile! dit une voix familière qui l'arracha péniblement de ses pensées. Terrore ne tourna même pas la tête, il connaissait parfaitement cette voix qui le contredisait sans cesse.
-La paix, Furjus! Répondit-il d'un ton enervé.
L'homme qui se tenait derrière lui ne broncha pas, il le regardait d'un air sombre, une certaine rage s'emparait de lui. Ne pouvant plus se contenir, il hurla:
-Tu es le pire idiot que je connaisse, Caliss Terrore! Tu bafoues nos règles, tu violes ton contrat. Tu sais pourtant que ce n'était vraiment pas le moment d'agir ainsi, avec les changements qu'il va y avoir! Dès que le patron le saura...
-Comment pourra t'il le savoir? Tu comptes tout lui raconter, Furjus? Riposta le jeune chasseur de primes d'un ton méprisant, moqueur. Mais tu oublies que tu fais également parti de la mission, toi et tout les autres gens à bord de ce vaisseau. Vous êtes également responsable de l'echec de cette mission, si vous me dénoncez, vous vous dénoncez aussi. Nous perdrons notre travail ensemble, Furjus, toi et moi. La fin de ma carrière ne sera pas totalement ratée comme ça!
Furjus était tellement en colère qu'il aurait vendu père et mère pour obtenir un bon blaster et abattre définitivement son insolent de collègue. De rage, il frappa du poing le mur du vaisseau et ne gagna rien de plus qu'une affreuse douleur à la main et une folle envie de taper tout ce qui vit.
-Tu déshonores notre clan, Terrore, tu es la pire chose que Zorba pouvait engager. Epargner sa cible, c'est bien la seule chose qu'il ne faut pas faire!
-Je n'allais pas la flinguer, je ne pouvais pas. Elle avait à peine une vingtaine d'années, tout un horizon devant elle...
-La fille de l'ambassadeur! Nous aurions pu en tirer une rançon formidable. On tenait son vaisseau, on avait neutralisé les gardes, il ne restait qu'une chose à faire, la capturer! Tu as tout fait foirer, tout ça pour la laisser partir, tu es une honte. Je raconterai tout en détails à Zorba, tu entends? Tout!
-Très bien! Comme tu veux, mais quand Zorba nous aura mis à la porte, tu as interêt à courrir vite, je tire vite et bien, tu t'en souviens, n'est-ce pas?
Furjus s'en souvenait parfaitement pour la simple et bonne raison que Terrore lui avait flingué la jambe droite lors d'une mission où ils étaient en concurrence. Le tir était parti si rapidement, avec tant de précision, que le grand homme en avait gardé une cicatrice très profonde, aussi bien physiquement que moralement.
-Nous arrivons! Coupa une jeune femme en entrant dans la pièce.

Le vaisseau se posa sur le sol aride d'Arcturus XI, tout près de l'ancien grand temple Zyrwickien qui servait maintenant de quartiers personnels au grand chef de l' "Etoile Rouge", Zorba Let'Hik. La rampe d'accès s'abaissa, une dizaine d'hommes et de femmes, tous armés jusqu'aux dents, en descendirent. Ils entrèrent, non sans une certaine hésitation, dans le grand temple. Durant tout le trajet, Caliss Terrore n'échangea aucun mot avec ses autres collègues. Désormais, il les detestait tous, sans exceptions. Et il allait bientôt devoir se plier devant la punition de celui qu'il haissait le plus, Let'Hik. Après une courte marche dans les trois premiers étages de l'immense batiment, ce petit groupe arriva devant le grand seigneur du crime, qui se tenait couché sur un large canapé, tel un grand empereur, dégustant les mets qui garnissaient les plats posés devant lui. Une demi-heure passa durant laquelle chacun des chasseurs de primes engagés dans la mission exposèrent leur rapport sur la mission. Il n'existait aucune solidarité, ici, il n'existait qu'une loi, celle du plus fort, du plus malin. Ainsi, tour à tour, chacun des chasseurs de primes fit un récit de l'aventure, en soulignant bien que c'était la faute des autres, notamment celle de Caliss Terrore si la mission avait raté. Si on avait cru sur parole chacun des récits, on aurait pu conclure que personne n'avait rien fait de "mal" dans cette mission, sauf Terrore sur qui reposait toujours au final toutes les erreurs de cette mission. Quand vint le tour de Furjus, l'homme passa plus de dix minutes à dénoncer et critiquer le comportement de son collègue. C'était de loin la version la plus réelle mais aussi celle qui mettait le plus Caliss dans l'embarras. Terrore ne prit même pas la parole, Zorba ne lui en laissa pas le temps, il jeta son verre au sol dans un geste de colère et se redressa sur le canapé.
-C'est la deuxième fois de suite que tu échoues, Caliss, je croyais pourtant que tu tenais à ton poste? Je vais devoir te...
-Ne faites pas de bêtises! Supplia le jeune chasseur de primes en s'agenouillant. Je vous sers depuis longtemps, j'ai grandement contribué à votre richesse et jamais rien demandé en échange, rien de plus que mon salaire.
-C'est vrai, tu es l'un des meilleurs, mais tu as baissé de niveau.
-Ca ne recommencera plus, je vais me racheter...
-Trop tard! Je ne peux garder des éléments qui me rapportent aussi peu. Tu étais bien, Caliss, mais AVANT! Je suis dans le regret de t'annoncer que je met fin à ta carrière...
-Vous ne pouvez pas! Nous sommes liés par un contrat!
-Qui a été brûlé depuis longtemps... Le gros homme éclata d'un rire cruel. Furjus semblait plus heureux que jamais. L'humillation de Terrore devait être un vrai bonheur pour lui. Le seigneur du crime reprit d'un ton plus cruel encore:
-Je dois faire des économies, Caliss. J'ai conclu un nouveau contrat avec le chef des usines de droïdes d'Arcturus, il accepte de me fournir tout les droïdes assassins que je veux, en échange d'une partie de mes profits. Ces droïdes sont fabuleux! Mittrailleuse, lance-flammes, bouclier personnel, jet-pack longue durée, intelligence artificielle surdeveloppée...
-Ce ne sont que des droïdes! ils ne vaudront jamais un vrai chasseur de primes!
-Je suis d'accord avec toi, Caliss, c'est pour ça que j'ai décidé de garder uniquement les vrais chasseurs de primes, comme tu dis. Les autres seront remplacés par des droïdes assassins.
-Tu fais une grosse erreur! Aucun droïde ne m'égalera!
-Oh non! Jamais ils ne seront capables de faire ce que tu as fait, Caliss Terrore, laisser partir une cible. La preuve, ils ont rattrapé la fille que tu as bêtement épargné!
-Quoi?
-Tu vois? Tu n'es plus des miens, Caliss, mais je te laisse quand même l'honneur, à toi et à tes collègues de tester leurs capacités face à mes nouveaux employés!
A ces mots, six grands droïdes à l'aspect monstrueux s'avancèrent et commencèrent à tirer sur tout les gens présents. Caliss se retourna et se jeta sur un garde dont il activa le Jet-Pack, la puissance de l'engin fut telle qu'ils giclèrent à travers la fenêtre la plus proche avant de perdre de l'altitude. Le Jet-Pack n'était pas assez puissant pour permettre à deux hommes de voler, ils s'écrasèrent violemment contre le sol. De son côté, Furjus profita du désordre pour emprunter les couloirs et gagner la plus proche sortie. Quelques minutes plus tard, il se trouvait dehors et montait à bord d'un petit cargo. Caliss se précipita à sa rencontre, mais lorsqu'il monta à bord du vaisseau, Furjus pointa sur lui un blaster chargé et dit:
-Je te laisse le plaisir de te mesurer aux droïdes. Je te rejoindrai au royaume des morts, mais plus tard! L'homme armé éclata d'un air hystérique et força le jeune chasseur de primes à quitter le vaisseau avant de décoller.
Caliss se releva douloureusement, il vit toute une bande de chasseurs de l' "Etoile Rouge" lui arriver dessus, blasters sortis. Il se précipita vers la forêt, à moitié paniqué, et pressa un petit bouton placé sur la plaque fixée à son bras gauche. Une petite mire se déploya, le jeune homme regarda à travers le viseur et tira plusieurs coups, deux chasseurs s'effondrèrent, il se remit à courir. Enfin, après une longue course poursuite, il semblait qu'il était parvenu à semer ses poursuivants et s'arrêta pour souffler un peu. Il sortit de sa poche un petit talkie-walkie et l'activa.
-Furjus, tu me reçois?
D'une voix surprise, à peine audible, Furjus répondit:
-T'es pas encore mort?
-Tu te souviens de cette mission en duo sur Kessel, tout les explosifs qu'on avait volé et chargé à bord du vaisseau?
-Et bien? Malheureusement mon vieux, tout les explosifs sont à mon bord, mais je penserai à toi en dépensant tout l'argent que j'en tirerai à la vente!
-J'ai gardé le détonateur, Furjus.
-Hein?
-Le détonateur, je l'ai toujours avec moi.
-Salopard!
-Garde-moi une place une fois arrivé chez les morts, à plus, Furjus!
Caliss coupa le petit appareil de communication et regarda le petit détonateur d'un air sadique, vicieux. Il pressa dessus de toutes ses forces. L'explosion fit tellement de bruits qu'il l'entendit malgré la distance. Des morceaux de métal volèrent même jusqu'à lui, il les esquiva de peu et se remit en route. Juste à temps, car ses poursuivants venaient de retrouver sa trace...

H-RP: voilà! Il est pas particulièrement joyeux ce RP et le héros est un salaud de la pire espèce, mais on peut le faire évoluer au cours du RP... A vous, maintenant!

Allié Nombre de messages : 645 Date d'inscription : 30/09/2007

H)RP: Désolé Papillon je trouve pas le vert

GG pour ton rp mais arrête de dire que t'es un tyran de nous le faire lire moi j'adore les lire Smile

Dieu Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007

-50000 crédits impériaux? Vous croyez que j'ai les moyens de vous fournir une telle somme?
-Je ne suis pas là pour croire, mais pour être payé. Tu veux quitter cette planète? Tu veux que je t'aide? Bien! Mais accepte le tarif... ou débrouille toi!
-Ca fait plaisir de pouvoir compter sur ses vieux amis!
-Pas de ça Caliss! Tel que je te connais, à ma place, tu en aurais demandé le double du prix!
-Et je t'aurai offert le double du voyage!
-Qu'est ce qui te reste comme argent?
-3250 crédits... 3251,85 pour être précis!
Le marchand éclata d'un rire moqueur, Caliss Terrore le fixait d'un air sombre, ce gros marchand avait de la chance d'être la seule solution de fuite pour le chasseur de primes, sans ça, il serait déjà mort!
-T'es vraiment dans la... pas vrai? Tu crois que c'est avec une si petite somme que je vais t'offrir un voyage intergalactique?
-Aide-moi au moins à quitter cette terre maudite, je te laisserai tranquille, après...
-Très bien! Pour 3250 crédits impériaux, je t'emmène sur Anacréon. Tu payeras la boisson avec le crédit qu'il te reste, donne-moi les 85 centimes en guise de pourboire, et ça marche!
-Anacréon? Tu te fiches de moi? C'est juste à côté!
-Et alors? Tu veux quitter cette planète non?
-Tu es un porc! Mais j'ai pas le choix...
-Nous partirons...
-aujourd'hui! Ton cargo est toujours dans le hangar 5?
-Oui!
-Bien! Je te retrouve dans une heure, sois là!
Le chasseur de primes se leva sans attendre davantage. Il jeta une pièce d'un crédit sur la table pour payer la boisson qu'ils avaient commandé et sortit de la cantina. Dehors, la pluie frappait la ville avec violence. De temps en temps, un éclair s'abattait sur les grands arbres voisins, en y mettant feu aussitôt. Arcturus XI était une planète au climat particulièrement désagréable, en plus d'être dangereuse. Caliss n'était pas mécontent de s'arracher enfin de cette planète corrompue.
Il marcha longtemps à travers les grandes maisons en pierre de trookh, une roche sans aucune valeur et particulièrement grossière qui rajoutait plus de laideur encore à ces vulgaires maisons. Enfin, il était l'heure de partir, il se rendit en toute hâte au spatioport, Hangar 5.
Dans la petite cour circulaire, un gros vaisseau rouillé l'attendait. Le cargo était en si mauvais état qu'un simple collision suffirait à le réduire en pièces! Le marchand attendait également, il accueillit le chasseur de primes avec un grand sourire qui inspirait nullement la confiance.
-Qu'est ce que tu attends? Allons-y! Lui ordonna Caliss d'une voix impatiente.
-Deux minutes, les gardes vont arriver...
-Les gardes? Tu peux répeter?
-Oui! les gardes. Tu connais la règle: il faut alerter le centre de commandement avant chaque départ. Pourquoi t'inquiètes-tu? Ils vont se contenter d'inspecter le vaisseau et de me poser quelques questions... C'est pour notre sécurité après tout, expliqua ironiquement le marchand.
-Tu te fiches de moi? Tu sais autant que moi que les trois quarts de la garnison sont au service de Zorba! S'ils me voient, je suis mort!
-Allons! Sois un peu plus confiant. Les voilà justement...
Caliss sursauta, trois soldats en uniforme verdâtre arrivèrent, armes dégainés.
-Arrêtez-vous! Ordonna le premier d'entre eux.
En guise de réponse, Caliss sortit son blaster avec rapidité et en trois tirs, les trois soldats étaient cloués définitivement au sol. Le marchand regarda le criminel d'un air inquiet, il lui fit signe de monter à bord. Enfin, le vaisseau décolla rapidement, alors qu'une nouvelle patrouille de gardes arrivait déjà pour les arrêter...

Plusieurs heures passèrent, sans aucun soucis au grand étonnement de Caliss Terrore, et enfin, ils arrivèrent sur la planète Anacréon, balayée par un orage incessant et particulièrement violent. Le vaisseau se posa dans la campagne, à un kilomètre ou deux de la capitale, Bjlurg'jis.
-Nous y sommes! Cria le marchand à l'adresse du chasseur de primes en quittant le vaisseau.
-Que fais-tu? Je croyais que tu ne souhaitais pas t'éterniser ici?
-Je dois faire le plein de carburant. Et toi, tu comptes faire quoi ici?
-Trouver un autre vaisseau et quitter ce sol, je dois m'éloigner le plus possible de Zorba et de ses sbires mécaniques.
-Tu as de quoi survivre?
-Il ne me reste que mes blasters et un couteau...
Le marchand le regarda d'un air apitoyé, il soupira un grand coup et lui dit d'une voix compatissante:
-Prend soin de toi Caliss. Je ne peux pas t'emmener plus loin, ça mettrait mon commerce et ma propre vie en danger. Va en ville et cherche un rodien du nom de Greedo Rikus, c'est un ami à moi, il pourra te conseiller et peut-être même te trouver du travail. C'est la patron de la cantina qui se situe à l'entrée de la ville, tu le trouveras sans aucun problème. Reste quand même méfiant, cette planète est dangereuse, Zorba y est également présent.
-Pourquoi ce changement soudain de ton?
-Zorba reprèsente un sacré danger pour mes affaires! J'ai autant envie de le voir disparaitre que toi.
-Et bien... Merci!
-Salut Caliss!
Le chasseur de primes hésita un instant à lui serrer la main en signe de reconnaissance, mais un bruit lointain de moteur le remit sur ses gardes. Des gens arrivaient par ici. Sans attendre davantage, il se mit à courrir en direction de la forêt la plus proche. A peine quelques minutes après, trois moto-jets chevauchés par des hommes revêtus d'étranges toges jaunes arrivaient à côté du vieux cargo. Caliss observait la scène, inquiet. Il vit l'un des trois soldats descendre de son engin volant et s'approcher du gros marchand. Il tenta d'immobiliser le marchand, mais celui-ci se débattit et plaqua le soldat au sol. Les deux autres arrivèrent à la rescousse, en moins de trente secondes, le marchand était mort. Caliss ne put s'empêcher de trembler, un allié de plus était mort. Les trois gardes en robes jaunes se mirent à fouiller le vaisseau et les alentours. Ils devaient certainement être au service de Zorba. Ce seigneur du crime était si puissant qu'il avait dû réussir à connaitre l'endroit où Caliss s'était enfuit. La chasseur de primes ne serait donc en paix nul part! Il dégaina son fusil blaster et regarda à travers le viseur. Les trois gardes se tenaient près du vaisseau, à quelques mètres d'eux, les moto-jets finissaient de refroidir dans un long bruit strident. Caliss connaissait bien ces engins, à l'aide de son viseur, il chercha le reservoir de carburant et tira plusieurs coups. L'engin explosa aussitôt, entrainant une réaction en chaine qui propulsa les trois soldats au sol et fit exploser le gros cargo dans un vacarme phénomènal. Les trois gardes jaunes étaient morts, le criminel n'attendit pas plus, il courrut en direction de la route la plus proche et au bout de quelques heures, il rejoignit la ville de Bjlurg'jis...

Dieu Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007

Deux créatures se tenaient assises l'une à côté de l'autre sur le toit de la taverne de Greedo Rikus, le propriétaire en question était assis à droite. A sa gauche, Caliss Terrore regardait avec inquiétude une scène étrange: quelques mètres plus bas, dans la rue, frappés par la pluie et l'orage, un grand groupe de soldats en robes jaunes, comme ceux qui avaient tué le marchand, marchaient à pas rapides en formant deux lignes. Entre ces deux lignes, des individus enchaînés les uns aux autres étaient forcés d'avancer. Caliss regarda la longue procession de soldats avancer. Les prisonniers étaient traités sans ménagements.
-Que peux-tu me dire sur cette planète? Il me faut des info, j'ai l'impression que c'est le bordel ici! Se décida enfin à demander le chasseur de primes, une fois que les soldats avaient quitté son champ de vision. Il y a des soldats partout, c'est la guerre ou quoi?
-Oui! Mais pas une guerre "officielle". Tu te trouves sur Anacréon, mon jeune ami, la planète du crime! La maison de campagne de Zorba si tu préfères... Il est très présent ici, il possède une quantité impressionnante d'entreprises, des usines notamment. Tous ces soldats que tu vois un peu partout, ce sont les "robes jaunes", c'est leur surnom intergalactique. Mais nous, on les surnomme les "corrompus", ça sonne beaucoup mieux avec la garnison d'Anacréon! Les robes jaunes et les sbires de Zorba se livrent une guerre sans merci. Le colonel Verssepa, commandant de la garnison planétaire de robes jaunes, ne vaut pas mieux que Zorba, il tente lui aussi de prendre le contrôle de la planète, "au nom du R.F.E", explique t'il à chaque fois que ses soldats interviennent, en trucidant quantité d'innoncents.
-Cette planète appartient à l'Empire? Mais sous quel seigneur est-elle placée?
-Le seigneur Papillon lui-même...
-Non? Mais je croyais que ce type était soucieux de l'ordre, surtout sur ces planètes! Du moins, c'est l'impression qu'il donne dans ses discours...
-Le seigneur Papillon ne vient jamais ici. Cette planète ne l'interesse pas. Anacréon est très éloignée du reste de l'Empire. Verssepa n'a aucun problème à mentir dans ses rapports et cacher la vérité sur ses pratiques peu morales et le bordel qui règne ici. C'est bien simple! La capitale n'est même pas au courant que le gouverneur de la planète subit un chantâge permanent du Colonel! Je te le dis, cette planète est complètement pourrie! Si tu ne sais pas tuer et corrompre, tu n'as aucune chance ici. Surtout si tu es recherché par Zorba.
-M'allier aux robes jaunes ne pourrait pas m'aider?
-Certainement pas! Verssepa et Zorba font parfois des marchés, comme l'échange de prisonniers par exemple. Le colonel ne refusera pas une grosse prime contre ta livraison aux sbires, je pense que c'est une info à ne pas négliger, pas vrai? D'autre part, si tu tenais vraiment à t'allier aux "jaunes", je te ferais éliminer sur place. Je n'aime pas plus ces pseudos militaires que les ordures de Zorba. Plus ils restent en dehors de mes affaires, et mieux je me porte. Je ne peux donc laisser partir aucun de leurs alliés. Mais je pense que tu es assez intelligent pour comprendre que ce n'est pas la meilleure des solutions!
-Alors... avec qui m'allier? Je n'ai pas de travail, pas d'argent. Et je dois partir d'ici au plus vite. Ce n'est qu'une question de temps avant que Zorba me retrouve. Des soldats jaunes ont failli me capturer dès mon arrivée sur la planète, Zorba a peut-être déjà conclu un marché avec les militaires sur mon arrestation. J'aurai dû rester sur Arcturus, c'était encore moins dangereux! Ici, j'ai le choix entre deux camps... et les deux veulent ma peau!
-Qui t'as dit qu'il n'y avait QUE deux camps? Deux camps se font la guerre, certes, mais un autre est en train de naitre, dans son coin...
-Vraiment? Et quoi donc? S'il ne vaut pas mieux que les deux autres, inutile d'aller plus loin! Quel genre?
-Je te trouve subitement bien moral pour un individu qui fut chasseur de primes sous Zorba... L'autre camp dont je te parle est constitué de criminels, mais des criminels propres! Ils ont au moins des règles de vie, d'honneur. Ce n'est pas comme ces salauds... Ce sont des pirates! Des vrais pirates, des guerriers de l'espace.
-Je vois! Coupa Caliss d'un ton ironique. Des hommes d'honneurs! Au lieu de mener leurs meurtres à terre, ils le font dans l'espace. C'est beaucoup plus honorable!
-Ils sont unis, ils sont organisés, ils savent ce qu'ils font! Ce ne sont pas des chiens, ils ont des codes d'honneur. Ils ne tuent pas par plaisir. Ils ne remplacent par leurs serviteurs par des robots tueurs, eux!
-Tu as l'air de plutôt les admirer, ces pirates...
-Cette cantina est un de leur point de rendez-vous. Si tu veux une chance de survivre dans ce monde, il faudra t'allier à eux. Ce sont les seuls à pouvoir lutter en même temps contre les soldats de Verssepa et de Zorba. Tu n'as pas d'autres solutions, je te le dis!
-Et bien... Après tout, au point où j'en suis! Qui est leur chef?
Le rodien explosa d'un grand rire. Il fit une tape amicale sur l'épaule du chasseur de primes et déclara d'un ton amusé:
-Ce chef n'a rien à voir avec Zorba et Verssepa, tu peux me croire! Son nom doit t'évoquer quelque chose, il est sur toutes les affiches de recherches criminelles du R.F.E... Il se nomme Ink'asar!
Le rodien se redressa et laissa l'autre se remettre de sa surprise. Ce nom évoquait bien des choses, aussi bien le danger, l'audace que la possibilité de faire fortune... Caliss se ressaisit et rejoignit le Rodien à l'intérieur de la cantina.
-Je suis avec vous, Greedo, présente-moi ton chef!

H-RP: je suis désolé pour la longueur du dialogue, j'espère que ce n'est pas pénible à suivre. Certains vont-ils enfin participer? Peut-être que certains se souviennent d'Ink'asar, si ce n'est le cas: ICI
A vous maintenant, et vite Smile

je n'ai lu que le debut car je vais pas tarder a aller au dodo mais ca part tres bien ca va me plaire ^^ ceux que j'ai ecrit dans la cantina devrait te plaire je pense, en particulier le dernier je ne sais pas si tu y as jeter un coup d'oeil ... je lis tout cas avec attention demain Smile

Roooooh j'avais pas vu ta planete arcturus c'est le meme nom que ma PM !!! lol tu tire ca d'ou Papillon ???

Dieu Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007

Je ne savais même pas! Je tire ce nom de mes souvenirs, ça vient de wharramer? (orthographe?) Si c'est le cas, c'est sûrement à force d'entendre mon entourage parler de ça que j'ai retenu ce nom^^

je ne sais pas d'ou je le sors non plus lol c'est drole comme coincidence Smile

en tout cas c'est un vrai plaisir de te lire ! vraiment ! le jour ou j'ecrirais comme ca ... on attends la suite avec impatience !!! Smile

Child

H-RP: Petit cours d'histoire :
Arcturus mengsk est le chef des sons of khoral dans starcraft, il deviendra ensuite le président du terran dominion. Nombreux sont les joueurs qui comme moi ont effectué tellement de missions sous ses ordres lotrs de ce chef d'oeuvre qu'est starcraft^^

Dieu Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007

H-RP: Merci beaucoup Child, c'est sympa! Merci également à DX, comme ça, on est fixé Smile

Dieu Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007

-Attend-moi ici.
Le rodien quitta Caliss sur ces derniers mots. Le chasseur de primes regarda Greedo Rikus s'éloigner d'un oeil inquiet. Il flairait le danger à plein nez. Comme promis, son nouvel allié, ou plutôt guide, l'avait emmené à l'endroit où le grand pirate Ink'asar se terrait, c'est à dire dans un quartier peuplé de ces petits êtres étranges recouverts de longs manteaux et le visage masqué par l'ombre de leurs larges capuches, les Jawas. Il n'y avait que ça, pas un seul homme, ou même un autre genre d'extraterrestre dans le coin. Caliss Terrore n'imaginait pas vraiment un chef pirate aussi célèbre se cacher dans un lieu aussi médiocre, car le quartier était tellement délabré, misérable, qu'il n'intéressait ni les sbires de Verssepa, ni les criminels de Zorba. C'est peut-être ça qui en faisait une planque idéale. Le chasseur de primes se trouvait dans l'entrée d'un grand batiment très peu éclairé, le hall où il patientait était totalement vide.
Au bout de cinq minutes, Caliss entendit une voix grave et puissante tonner:
-Où se trouve t'il?
Devinant que c'est lui qu'on cherchait, Caliss facilita la tâche de son hôte en s'avançant. Il passa l'ouverture de la porte et pénétra dans une très grande salle très décorée et lumineuse. Les sols, recouverts de tapis en soie et de coussins brodés en laine de deutérium, étaient piétinés par plusieurs dizaines d'hommes ou extraterrestres oeuvrant à des taches divers et variées. Plusieurs d'entre eux étaient en train de nettoyer de grands fusils, d'autres fumaient, avachis sur les grands coussins dorés, d'autres encore étaient en train de consulter une carte galactique holographique.
Ink'asar se tenait parmi eux, Caliss le reconnut tout de suite à son allure de chef. Drapé de grandes toges bleues et argentées, la tête recouverte d'un chapeau digne des plus grands aristocrates de Coruscant, on avait l'impression de se tenir devant un noble, quelqu'un de très haut placé et immensèment riche. Ink'asar était grand, costaud, sa longue barbe noire et sa grosse tignasse renforçaient son côté imposant. Rien qu'à le voir, on sentait déjà qu'une grande autorité se dégageait de cet homme là. Il hurlait des ordres à tous les hommes passant à côté de lui, qui s'exécutaient aussitôt. Il semblait régner une activité intense en ces lieux.
Enfin, le seigneur de la piraterie s'aperçut de la présence du nouveau visiteur, car il quitta le groupe qui étudiait la carte spatiale et s'approcha de lui.
-Tu es le chasseur de primes? Demanda t'il de sa voix forte.
-Ancien chasseur de primes... Je ne le suis plus tant que je n'ai pas de nouvel employeur. Greedo m'a dit que je pourrais vous interesser.
-Je n'engage pas de chasseur de primes, et surtout pas ceux de Zorba! Ce sont des lâches, des vulgaires tueurs. Zorba n'est pas mieux, et dire qu'il se considère comme un seigneur!
-Et vous! Vous vous prenez aussi pour un seigneur, le seigneur de la piraterie on vous appelle! Je ne vois pas quelle véritable différence il existe entre celle de chasseur de primes et pirate. Les deux tuent, ils tuent pour cette chose si envoutante qu'est l'argent! Vous n'iriez quand même pas jusqu'à prétendre que vous vallez mieux que nous, si?
-Nous, les pirates, nous suivons des codes d'honneur, nous avons une dignité! Nous sommes unis, nous sommes soudés. Nous ne tuons pas par plaisir, nous évitons la violence au maximum...
-Ne vas surtout pas croire que j'aime la violence, coupa Caliss d'un ton brusque que le pirate ne sembla guère apprécier. J'ai travaillé pour Zorba car je n'avais pas d'autres choix. Mais je ne l'aime pas plus que les autres, je le hais! Il a essayé de me tuer, c'est fini! Il n'y a que lui et ses plus fidèles sbires pour réellement aimer la souffrance. Il m'a trahit, je ne demande rien de mieux que pouvoir me venger et faire ma fortune. Je ne suis plus chasseur de primes, seigneur Ink'asar, je suis un homme sans emploi, ouvert au plus intéressant. Si vous souhaitez profiter de mes services, je les mettrai à votre disposition bien volontiers, faut juste s'entendre sur le prix.
Caliss s'adressait au chef sur un ton qui se voulait autoritaire, il se demanda pendant un cours instant s'il n'était pas allé un peu loin. Mais le pirate finit par éclater d'un rire aussi sonore que sa voix et mit une grande tape dans le dos du chasseur de primes, qui manqua de s'écrouler au sol, non pas qu'il était particulièrement faible, mais il fallait admettre que l'autre avait une force particulièrement impressionnante.
-Très bien! Déclara le chef. Je te prend, j'ai besoin d'informations sur ce "seigneur" du crime. Mais je te préviens, pas de traitements de faveur, tu fais maintenant parti de mon équipage comme les autres. Ton salaire? Ca dépend du butin, on partage tout de manière équitable. Je tiens également à te prévenir d'avance que si tu cherches à me tromper, ça ne marchera pas. Malgré le pouvoir de corruption de Zorba, mes hommes me sont fidèles et tueront n'importe quelle personne se mettant en travers de mon chemin. Alors tu veux te venger de Zorba, vraiment? C'est parfait, dis-moi tout ce que tu sais sur lui et ses projets, ses bases, ses sbires, et nous te vengeront. Viens, je vais te faire une petite visite.
C'est ainsi que Caliss venait de s'engager dans la piraterie, c'était une sacrée reconversion professionnelle! Le chef pirate lui fit une longe visite de l'établissement, particulièrement vaste, et lui présenta une bonne trentaine de personnages différents, ses lieutenants, des artilleurs, des cartographistes, des techniciens, etc.
-Quels sont vos projets? interrogea le nouveau pirate.
-Nous installer ici et nous y développer. Anacréon est une planète pleine de ressources...
-Mais Zorba et Verssepa, vous ne craignez pas leur concurrence?
-Oh! Ces deux ordures passent leur temps à se faire une guerre, ça me laisse le temps de me préparer tranquillement. J'entend bien les attaquer par surprise et prendre le contrôle le plus vite possible. Je vais m'occuper de Zorba en premier, c'est le plus dangereux. Même si Verssepa n'est pas à négliger, il est quand même obligé de rester prudent, il craint que l'Empire finisse par se rendre compte de ses activités... Mais je fais confiance au seigneur Papillon pour s'occuper de lui!
-Parce que vous avez des contacts avec le conseiller? Il est votre allié?
Le pirate éclata de rire, Caliss venait sûrement de dire quelque chose d'absurde.
-Papillon? Il rêve de me jetter dans ses geôles! J'ai attaqué sa planète natale lorsqu'il arrivait à peine au pouvoir. Ce fut un magnifique raid, le butin était fabuleux. Le travail fut très dur pour lui, il dut gérer à la fois le mécontentement de la population, les problèmes de la défunte A.R.L et la reconstruction de la capitale gournaysienne. Ca ne s'est pas fait sans mal! J'admire son travail, bien qu'il veuille ma peau à tout prix. Il me traque depuis tellement de temps... Il n'a jamais réussi à m'attraper!
Ink'asar rit à nouveau. Il semblait éprouver un certain plaisir à défier le conseiller impérial.
-C'est un homme dangereux mais noble. Il suit des principes justes et droits. C'est bien autre chose que Zorba et l'autre ordure de criminel. Tôt ou tard, Papillon fera débarquer ses hommes ici et videra la planète de Verssepa et ses corrompues de robes jaunes. Moi, de mon côté, je vais vider Zorba pour qu'on soit tranquille. Seuls l'un contre l'autre, Papillon contre moi! Ca va être formidable, tu peux me croire!
-Vous me semblez plutôt optimiste... Vous n'avez donc peur de rien?
-N'allez pas croire que je ne me méfie pas! C'est bien par prudence que je reste dans l'ombre. Ma flotte et le gros de mes troupes attendent bien loin d'ici. Nous ne sommes que très peu nombreux. Je sortirai le grand jeu lorsque je serais sûr qu'il faut le faire.
Ils marchèrent encore un peu. Caliss remarqua par une petite fenêtre un Jawa passer dans la rue voisine.
-Que font toutes ces créatures ici? Les Jawas?
-Ce sont des réfugiés. Leur planète a été dévastée par la guerre entre l'Empire et la DK_A, ils ont été contraint de fuir. Ils ont accepté de nous cacher parmi eux.
-Vous avez confiance?
-Les Jawas ne posent pas de question, pas ceux là en tout cas. Ils sont avec nous, tant qu'on est avec eux. Tu peux te fier à eux, ce ne sont pas des lâches. Il y a par contre un autre groupe de Jawa dont tu dois te méfier. Ils sont recouverts de robes jaunes, comme les soldats de...
-Du colonel Verssepa. Ils sont avec lui?
-Non! Ils sont arrivés il y a quelques mois. Ils sont armés, ils sont discrets. Je n'ai jamais réussi à obtenir la moindre information sur eux. Ils se sont installés autour d'une grande base terrestre fortifiée, qui n'est pas sous le commandement de Verssepa. J'ai entendu dire qu'autrefois, Papillon avait passé des accords avec un groupe de Jawas, ils avaient même fini par former une armée et combattre pour lui. Ces longues robes jaunes reprèsentent la garde hyporienne, qui est ensuite devenue la garde de Gournay, la planète natale de Papillon II. J'ai de bonnes raisons de croire que Papillon est déjà présent sur cette planète, et qu'il mène un projet des plus mystérieux... Assez parlé! Il serait tant que tu travailles, je ne te payerai pas à rien faire!
-Par quoi commencer?
-Par me relever tout ce que tu sais sur Zorba. Je t'enverrai ensuite éliminer quelques uns de ses sbires qui me gênent un peu trop...
-Bien!

Une heure plus tard, ses deux blasters chargés, Caliss sortait d'un pas décidé du quartier général d'Ink'asar, avec pour mission d'éliminer quatre ou cinq personnes qui entravaient beaucoup trop les affaires de la piraterie.

H-RP: Voilà! Un peu long, un peu beaucoup de dialogue, mon personnage (Papillon) mit un peu trop en avant, mais vous si vous êtes pas content, c'est pareil, na! Je pense que nous pourrions nous servir de ce RP pour faire apparaitre le futur ordre de corsaires de Moon et Glorfindell. En tout cas, tâchez de me poursuivre ce RP là!

Dieu Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007

D'un bond spectaculaire, Caliss passa au travers de la grande baie vitrée brisée et atterit avec élégance sur ses deux jambes en plein milieu de la grande salle. Malgré l'obscurité de la pièce, Terrore vit les trois robes jaunes s'avancer vers lui, armes levées. Il dégaina son blaster avec son habituelle rapidité et tua le premier d'entre eux, avant de tendre brusquement le bras vers le second, faisant jaillir un poignard caché dans sa manche que le pauvre homme reçut en pleine gorge. Le chasseur de primes tenta de frapper le soldat, mais ce dernier fut plus rapide, il lui décocha un coup violent qui manqua de le faire trébucher sous le choc. Caliss se ressaisit à temps et roula derrière une table renversée alors que son adversaire venait de tirer plusieurs fois, le manquant de peu. Le tueur attrapa la première chose qui lui venait sous la main, une bouteille en verre, et la lança sur la tête du soldat, qui s'écroula aussitôt. Le calme revint...
La pièce se trouvait dans l'obscurité la plus totale, seule la lumière de la lune, entrant par la grande baie vitrée donnant sur le patio éclairait un peu la salle, ainsi qu'un panneau lumineux près du grand comptoir qui indiquait "Beesbow bar" en clignotant. Caliss se trouvait dans un bar appartenant au Colonel Verssepa, ce qui expliquait la présence de ces soldats. Il avait profité de l'obscurité pour entrer de force dans la cantina en passant par l'ouverture du patio.
Caliss inspecta la grande pièce vide du regard, il remarqua une porte à droite du comptoir, dont le contour était déssiné par la lumière qui provenait de derrière. Sans hésiter, l'homme s'approcha rapidement de la porte et l'ouvrit avec une extrême prudence. Un garde l'attendait, Caliss ne put s'empêcher de sursauter en voyant l'immense personnage revêtu de longues toges jaunes, la tête recouverte d'un "casque" similaire aux célèbres gardes impériaux qui protégeaient l'Empereur, quelques milliers d'années auparavant. Le garde dégaina un très long poignard, aussi impressionnant que sa carrure. Habitué à ce genre de situation, Caliss ne perdit pas de temps et asséna un violent coup de pied dans le buste de son adversaire, qui s'écroula dans l'escalier sur lequel donnait la porte.
Débarrassé de cet autre adversaire, Terrore déscendit à son tour les grosses marches en béton, pour atteindre ce qui ressemblait à une vaste cave, où devait être stockée la reserve d'alcool de la cantina, car l'odeur de vieux lait de Bantha pourri y était très forte. A ses pieds, le chasseur de primes remarqua le long corps étendu de la robe jaune qu'il avait envoyé rouler dans l'escalier. En entendant des pas s'approcher de lui, il se hâta de cacher le corps et se plaqua contre le mur de l'escalier. Sans se rendre compte de rien, un garde passa devant lui en sifflotant. Caliss lui porta un coup mortel à la nuque, le soldat s'effondra. Il se précipita alors dans le couloir et courut tout au bout. Sur le côté gauche, une lourde porte en métal semblait garder quelque chose. Il tira plusieurs coups au niveau de la serrure, rien ne se passa. S'étant attendu à cette éventualité, le chasseur de primes fixa un petit objet lumineux contre la porte, actionna le bouton central et se replia de plusieurs mètres en arrière. La porte se déchira dans une explosion violente, plusieurs morceaux de métal, aussi dangereux que des poignards, volèrent dans tout les sens. Terrore profita de la fumée envahissant le couloir pour s'introduire dans la nouvelle pièce. Un homme, appeuré, était plaqué contre le mur. Caliss le saisit violemment par le bras et le tira hors de la salle.
-Vous êtes Banji Baj? demanda le sombre tueur d'un ton violent et pressé.
L'homme acquiesça de la tête.
Ils quittèrent le couloir à toute allure, un garde tenta de les tuer, mais face aux talents de guerrier du jeune chasseur de primes, il ne fit pas long feu. Ils atteignirent le sommet de l'escalier puis la grande salle.
-Qui... qui êtes-vous? Demanda l'homme, complètement paniqué.
-Nous n'avons pas le temps de discuter, répondit l'autre sans ménagements. Trouvez une sortie ou nous sommes fichus!
Effectivement, trois nouvelles robes jaunes venaient de prendre place à l'autre extrémité de la pièce par une porte que le tueur n'avait pas remarqué. Il tendit le poignet et pressa un petit bouton rouge. Une dizaine de tirs balaya la zone où se trouvaient les trois gardes, aussitôt hors de combat. La porte d'où ils provenaient se referma. Les deux fugitifs tentèrent désespèrement de l'ouvrir, mais ils n'y arrivèrent pas. Caliss se dirigea alors vers le patio. La petite cour intérieure était innondée, la pluie y tombait avec force.
-Espérons que ce ne soit pas trop glissant... Pria Caliss en sortant de sa sacoche un nouvel appareil. Il déploya un petit viseur qu'il porta à son oeil, tourna plusieurs molettes et pressa longuement un bouton bleu. Une toute petite détonation retentit, avec le choc, son bras fut repoussé en arrière. Un petit grapin s'était échappé de son appareil pour s'accrocher au sommet des longs murs du patio.
-Prenez ça, vite! Dit-il à l'autre en lui tendant un long cable en métal qu'il accrocha autour de sa taille.
Il pressa un nouveau bouton, les deux hommes s'élevèrent avec vitesse et s'accrochèrent à une corniche avant d'escalader une statue et de se hisser sur le toit.

"Les voilà" hurla une voix au loin. Un éclair illumina les cinq hommes qui s'approchaient des deux fugitifs. Hésitant, Caliss dégaina son blaster. Les gardes possédaient des armes à feu, déjà braquées sur lui et son compagnon. Il n'aurait pas le temps de les éliminer sans essuyer plusieurs tirs mortels. Il attendit, désemparé, que les soldats s'avancent de lui pour tenter de les engager au corps à corps. Mais des bruits de pas lourds, résonnant sur le toit, quelques mètres plus loin, attira l'attention des gardes, et même des deux fuyards. Une créature particulièrement baraquée s'avançait d'eux. Jamais de sa vie, Caliss n'avait vu une créature aussi costaud. Ca ne pouvait pas être un homme... effectivement, il s'agissait d'un robot! Le chasseur de primes le remarqua en voyant les deux yeux metalliques de la machine s'illuminer avec un nouvel éclair violent. L'imposante créature de métal leva son lourd bras, armé d'une monstrueuse mittrailleuse, qu'elle actionna immédiatement, tuant les cinq soldats en deux secondes de temps. Le sang se répandait avec horreur sur les tuiles du toit. Le robot continuait de s'avancer, il visait maintenant Caliss et son compagnon. Terrore empoigna son blaster et tira plusieurs coups qui n'eurent aucun effet. Il prit alors l'autre par le bras et le força à se coucher, plusieurs lasers mortels passèrent juste au-dessus de sa tête.
-Arrêtez! Vous n'allez pas faire ça! Protesta l'autre homme en voyant que Caliss s'apprêtait à profiter des tuiles glissantes pour dévaler le toit à toute allure.
-C'est la seule solution pour lui échapper!
-Mais c'est un robot de Zorba, il est avec nous! Il faut qu'il nous identifie.
-Avec nous? Caliss lâcha un long rire sinistre et lourd de menaces. Sombre imbécile! Ce n'est pas Zorba qui m'envoie!
Les yeux de l'autre homme s'emplirent de terreur, il avait peur, ça se voyait.
-Lachez-moi! Protesta t'il.
En réponse, Terrore lui asséna un violent coup de blaster sur le crâne, assomant son compagnon. Il lâcha la tuile à laquelle il se retenait et commença à dévaler avec rapidité la surface glissante du toit, tandis que la créature mécanique tirait à nouveau sur eux. Ils arrivaient à présent à l'extremité du toit, la descente allait se finir par un grand plongeon dans le vide, forcément mortel si Caliss ne trouvait pas une solution. Mais réfléchir quand on dévale un toit à toute allure, balayé par la pluie et l'orage, se rapprochant sans cesse d'une chute d'au moins dix mètres n'était pas chose facile! La chance fit qu'il parvint à attraper une corde à linge étendue entre la cantina et le batiment voisin. La corde lacha sous le choc, ils s'applatirent avec violence contre le mur voisin avant de finir par tomber quelques mètres plus bas, complètement ensanglantés.
Caliss s'en sortait pas trop mal, ses grandes carapaces de métal l'avaient bien protégé, mais l'autre avait la jambe cassée. N'en tenant pas compte, Caliss força l'homme à se relever et l'emmena avec lui...

-Qu'est-ce que c'est que ça? Brailla Ink'asar de sa grosse voix.
-Le résultat de ma mission, répondit le chasseur de primes en posant avec fort peu de ménagements son prisonnier sur le sol recouvert de tapis du quartier général des pirates.
Le pauvre homme semblait atrocement souffrir, sa voix était faible, très faible, il demandait qu'on l'épargne. L'homme tremblait de tout son corps, il s'évanouit.
-Pourquoi est-il dans un si piteux état?
-Il refusait de me suivre, j'ai dû l'y contraindre. La mission s'est un peu compliquée après, sa jambe s'est cassée suite à une chute. Mais peu importe! Vous le vouliez, le voilà!
Ink'asar fixa d'abord l'homme étendu au sol puis Caliss Terrore d'un air dégouté.
-N'as-tu aucune pitié?
-Comment? Il me semble que vous désiriez que je récupère cet homme et vous l'amène, par la force si nécessaire...
-Et les gardes?
-Morts! Ils ne parleront pas. Cependant...
-Cependant?
-Zorba était également présent...
-Zorba?
-Enfin un de ses sbires, je veux dire. Un robot plus exactement. Ces machines à tuer dont je vous ai parlé.
-Alors il s'en sert effectivement?
-S'il n'avait pas tué les robes jaunes, elles auraient pu en témoigner!
-Bien... Je n'ai plus besoin de toi, dispose!
Caliss n'en demanda pas plus, il enjamba le corps de sa victime et s'éloigna.
Ink'asar le regarda partir, toujours avec le même air de dégoût. Puis il fit signe à son plus fidèle lieutenant de s'approcher.
-Il a réussi? demanda ce dernier.
-Oui...
-Formidable! Il est formidable!
-C'est un monstre! Coupa séchement le chef pirate. Il a forcé cet homme à marcher, malgré sa jambe brisée. Il s'est amusé à tuer les gardes, certainement avec une violence incomparable.
-Il ne devait pas avoir le choix, seigneur...
-Cet homme était chargé de s'infiltrer et de s'emparer en toute discrétion de Baj. Qu'a t'il fait? Il est entré, il a massacré tout ce qui bougeait et qui ne répondait pas au nom de Banji Baj, puis il est sortit, semant la mort et la souffrance un peu partout!
-Mais nous prévoyons de faire la même chose, mon seigneur. Vous désirez vaincre Zorba et Verssepa, les tuer.
-Avec honneur! s'exclama Ink'asar. Comme un chef en tue un autre, avec dignité. Ce Caliss était parfaitement capable de mener cette mission sans tuer. Mais son instinct de tueur a pris le dessus. C'est tellement plus réconfortant de tuer, de massacrer, de faire souffrir!
-Quoi qu'il en soit, monsieur, il nous ramène ce qu'on voulait, le cousin de Zorba, Banji Baj!
-Oui... Soignez-le comme vous pouvez, et interrogez-le dès qu'il sera apte à répondre.
-Et le chasseur de primes?
-Payez-le avec ce que vous trouvez. Il n'est pas avec moi, je refuse qu'il touche une part du butin de mes hommes. Donnez lui une part de mon argent et faites-le partir!

Dieu Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007

-Le compte y est!
Le chasseur de primes rangea la liasse de billets dans sa sacoche et passa l'ouverture. Le vieux lieutenant d'Ink'asar qui s'était chargé de donner sa prime à Terrore et de le mettre à la porte le retint par le bras, alors que le jeune guerrier s'apprêtait à quitter les lieux.
-Que vas-tu faire maintenant? Demanda t'il d'un ton sincérement soucieux.
Caliss ne put s'empêcher de paraitre étonné, on s'inquiétait rarement pour lui. Mais ce brave vieux lieutenant semblait réellement se faire des cheveux blancs pour l'avenir du chasseur de primes. En général, les chasseurs de primes, surtout ceux de Zorba, étaient à la fois craint et très peu appréciés. Ils étaient réputés pour semer la mort et la désolation partout où ils passaient.
-Ce que je vais faire? se décida t'il à répondre après une courte hésitation.
Je vais quitter cette planète pourrie jusqu'au noyau grâce à la prime...
-Tu ne pourras pas la quitter! Coupa le vieux pirate d'un ton lourd de menaces. Il se passe des choses ici... On ne quitte plus la planète, on n'y rentre plus non plus. Tout l'orbite planétaire est sous contrôle militaire, une flotte armée couvre Anacréon. Personne ne peut passer, dans aucun sens.
-Verssepa?
-Non! Le colonel est trop occupé à mener ses batailles contre Zorba. Il ne se méfie plus du reste, il ne voit qu'un seul ennemi! Zorba fait de même... Ils se sentent tout puissant ces deux seigneurs du crime, mais d'autres personnes restent dans l'ombre et se préparent à agir... Cette flotte autour d'Anacréon, elle porte les cocardes de l'Empire... Mais qui la contrôle? A qui appartient-elle? Dans ce secteur, le symbole de l'Empire ne veut plus rien dire! Peut-être que quelqu'un d'encore plus mauvais, encore plus dangereux que Verssepa se prépare à attaquer. Il y a aussi ces Jawas qui gardent une base inaccessible, qui sont-ils? Crois-moi, mon garçon, tu dois rester avec nous, tu n'as pas d'autres choix. Ce secteur est une véritable jungle, remplie de prédateurs avides de trouver un proie isolée, recherchée par Zorba, par Verssepa, par n'importe quel autre criminel maintenant!

Le discours du lieutenant Skroup était saisissant de réalité. Caliss était en danger, il devait l'admettre. Plus personne pour le protéger, pour le guider. Il se sentait soudain terriblement seul, perdu. Il n'avait pas pour habitude de demander conseil, il aimait agir seul, il n'acceptait que ça. Mais pour une fois, pour la première fois, il voulait de l'aide.
-Mais... Ink'asar m'a congedié, je ne peux plus me joindre à vous!
-Je peux essayer de lui parler, mon jeune ami, mais il faut faire preuve d'intelligence. Ink'asar revient rarement sur ses décisions!
-Laissez tomber!
Le vieil homme fronça les sourcils.
-Laissez tomber je vous dis... Ink'asar a bien mieux à faire. Il n'aime pas les tueurs, il n'aime pas les brutes de mon espèce. Il ne souhaite pas m'integrer à son équipage, il ne souhaite pas m'allier à ses projets. Ca vaut mieux!
Le lieutenant tenta de répondre quelque chose, mais il ne trouva pas ses mots. Caliss Terrore tourna les talons et se dirigea vers la sortie du grand batiment sans se retourner, bien qu'il en avait terriblement envie. Mais il se haissait trop pour accepter de demander pardon à Ink'asar, car retourner vers lui impliquerait forcément ce geste. Cela signifierait que Terrore était bien un misérable tueur, assoifé de sang, vivant grâce à la mort des autres. C'était trop tard, et ça n'en valait pas la peine. Du moins, il essayait de s'en persuader. Mais lorsqu'il atteignit la porte, les lourds panneaux de métal protégeant l'entrée du batiment s'ouvrirent brusquement, sans appel du chasseur de primes, dévoilant une jeune femme d'une grande beauté, qui semblait très préoccupée vu son teint pâle.
Caliss tressaillit, il l'avait déjà vu. Il fit un pas de côté et laissa la femme passer, accompagnée par quelques unes de ces petites créatures nommées Jawas. La jeune femme ne l'avait même pas reconnu, apparemment. Il s'arrêta, troublé. Il entendit la voix du lieutenant pirate demander, inquiet:
-Que se passe t'il miss Kkhajzar?
-Où est mon oncle? Répondit la femme de la même voix inquiète.
Pas de doute, la voix correspondait, c'était elle! Caliss se retourna et "l'analysa" du regard. Comment cela pouvait t'il être possible?
-Le seigneur Ink'asar est dans le salon, mademoiselle, avec les cartographes, mais...
-Merci!
La femme quitta le hall d'entré du même pas pressé, et disparut, suivit du lieutenant. Caliss appuya sur le bouton, les panneaux d'entrée s'ouvrirent à nouveau, il sortit dehors. Des Jawas étaient occupés à réparer un gros appareil étrange, ils ne tinrent même pas compte de la présence du chasseur de primes. Ils murmuraient entre eux, dans un langage incomprehensible, tout en se passant divers outils et manipulant diverses machines. Caliss traversa la rue principale du vieux quartier d'un pas peu pressé. Il ne savait guère quoi faire, une fois dehors. Puis il s'arrêta, plongé dans une intense reflexion. Après de longues minutes, il redressa la tête, comme s'il venait de trouver la solution. Il vérifia que personne ne le voyait, là où il était, puis il chercha le long du mur d'un grand immeuble délabré une quelconque corniche ou un trou pour y mettre son pied. Il trouva enfin une brique mal positionnée qui permettait d'atteindre un échaffaudage à la solidité douteuse. Après une longue escalade particulièrement périlleuse et fatigante, il atteignit le toit de la batisse, possédant ainsi une vaste vue sur le quartier Jawa et les alentours. Le quartier Jawa était vraiment vaste, et portait bien son nom! Des centaines de petits Jawas parcouraient le quartier, seuls ou en groupes, toujours occupés à quelque chose. Caliss s'assit sur une vieille caisse en bois. Il se trouvait sur une terrasse amenagée en haut d'une grande maison qui avait dû être très luxueuse dans le passé. Mais aujourd'hui, elle était poussièreuse et tombait en ruine. Le soleil se couchait à l'horizon, le ciel était rouge. Il n'y avait effectivement aucun vaisseau, Terrore n'en avait pas vu un seul de toute la journée. Comment avait-il pu se poser sur Anacréon? Peut-être la chance, à moins que ce soit voulu...
Sa position lui permettait de voir qui rentrait et sortait du quartier général d'Ink'asar, jusqu'à maintenant... personne! Mais lorsque la nuit tomba, il entendit la porte s'ouvrir. La même jeune femme en sortit, accompagnée de plusieurs Jawas, armés cette fois...

H-RP:Je continue plus tard!