Empire Hyporien Forum des R.F.E |
|
| Le visiteur ("Star Wars") | |
| | Auteur | Message |
---|
Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Le visiteur ("Star Wars") Ven 18 Jan - 23:21 | |
| « UNIQUE ! Pour la première fois de son histoire, Hypori accueille sur sa capitale même tous les participants de la 3647ème édition du championnat intergalactique de combats armés, dont la finale se déroulera au complexe sportif de St-Zyrwick ! Ne manquez pas cet événement sportif inoubliable, assistez en direct aux plus grands combats de gladiateurs de tout les temps ! Places en vente au stade impérial, plus d’informations à l’Office du Tourisme »
Il était impossible de manquer cette annonce, des milliers d’affiches de ce genre avait été collées dans tout Hypori-City. Ce loisir qui consistait à voir une bande de brutes épaisses se massacrer à coups d’armes plus terrifiantes les unes que les autres était particulièrement populaire, aussi bien dans le secteur hyporien que dans les autres systèmes stellaires. Le principe était très simple : devant la foule en délire, deux gladiateurs menaient un combat acharné jusqu’à ce que l’un des deux participants soit hors de combat ou se rende. A l’origine, le combat s’arrêtait lorsqu’un des deux participants était mort, mais les services intergalactiques sportifs avaient fini par avoir assez de moral pour faire en sorte que l’issue du combat ne débouche pas sur une mort sûre et radicale. Chaque participant, pour avoir l’autorisation de concourir, devait se faire financer un type de bouclier portatif personnel invisible capable de coller à la peau et de survivre à toute attaque adverse. Ainsi, le gladiateur, équipé de ce bouclier, pouvait survivre à n’importe quel type d’armes (sauf explosifs) pour peu que la puissance soit réduite au minimum. Ce type de bouclier était complètement révolutionnaire, mais cela coûtait si cher que seule une planète ou une organisation intergalactique pouvait financer une telle technologie. Aussi, chaque champion représentait donc sa planète, et avait intérêt à gagner pour rentabiliser les dépenses dues à son bouclier. Hypori avait également son champion, enfin plus exactement, ce champion appartenait à la Compagnie impériale de deutérium, dont le siège était implanté à Hypori-City. Ce champion, Dexter Buthor, était sans nul doute le sportif le plus populaire du secteur. Reconnu comme étant l’un des meilleurs gladiateurs de tout les temps, ce champion natif de Legoland VI comptait plus de fans qu’il n’y avait d’habitants dans Hypori ! Il avait fait un long parcours dans l’armée terrestre hyporienne, où il obtint le grade de lieutenant grâce à sa force surprenante, mais son comportement brutal et « dangereux additionné à sa capacité à désobéir » , selon les rapports du conseil militaire, le conduisit à se faire exclure définitivement des rangs militaires et à démarrer une nouvelle carrière dans le combat de gladiateurs. Ce champion, ce guerrier confirmé, était donc à la fois adoré par la population et détesté par tous les officiers militaires, les politiciens et autres membres à la position importante. Le ridicule avait même poussé certains fans de ce sportif à manifester pour qu’il devienne grand conseiller… -VOUS NE POUVEZ PAS ! Hurla pour la troisième fois le vieux professeur Manrick, dont la voix résonnait dans les couloirs du grand musée d’Hypori. Devant lui se tenaient deux hommes, Stenh Solo et Pouck Sandov, qui se divertissaient insolemment de la colère impuissante du vieux professeur. -Non seulement nous pouvons, riposta le second des deux agents d’un air narquois, mais en plus, nous le faisons ! -Le directeur du musée a accepté, rajouta l’autre agent, ce truc ne vous appartient plus, il est désormais mit à la disposition du championnat des gladiateurs en tant que trophée. Si vous tenez vraiment à le récupérer, achetez-vous un pistolaser et remportez le tournoi ! Les deux jeunes hommes éclatèrent de rire et tournèrent les talons, laissant le pauvre Manrick les regarder partir au loin avec l’objet qui l’intéressait tant. Mais les deux agents stoppèrent leur marche, un autre jeune homme, un peu plus âgé, venait de déboucher du couloir perpendiculaire et leur bloquait le passage, les empêchant d’avancer. -Comment osez-vous vous moquer aussi méchamment de ce pauvre homme ? Il a raison, vous ne pouvez pas partir avec cet objet. Les deux agents se regardèrent d’un air effaré. Celui qui tenait l’étrange objet sous son bras devint pâle, il semblait complètement troublé par la présence du nouvel individu. Sa main se détendit, on aurait cru qu’il allait remettre l’objet à l’autre homme, sur simple demande. Mais son compagnon lui arracha la boite triangulaire des mains et la plaça fermement sous son épaule, il dressa la tête en signe de refus catégorique. -Je vous l’achète ! Dit l’inconnu, dites-moi votre prix ! -Il n’est pas à vendre. Ce truc appartient à la Compagnie hyporienne de deutérium et au championnat, à personne d’autre ! -Allons, trouvez un autre objet, vous ne connaissez pas la valeur de celui-ci. Le professeur Manrick tiqua en entendant cette dernière remarque, étonné, il s’avança des trois hommes pour en entendre plus. -Mêlez-vous de vos affaires ! Cracha l’autre agent qui s’était ressaisit. Cette parole acheva la conclusion, les deux hommes contournèrent l’autre individu avec mépris et partirent sans se retourner. L’inconnu et le vieux professeur restèrent côte à côte, silencieux. -On ne peut rien obtenir de ces deux abrutis… Lança Manrick à l’autre. Son interlocuteur se contenta de sourire. -Je peux vous proposer une tasse de lait de Bantha ? proposa le professeur, j’habite tout près d’ici. -Fort volontiers, mais je m’en voudrais de vous déranger. Ils quittèrent le musée aussitôt. Le professeur dévisagea l’étranger avec curiosité durant toute la marche, il tenta de le faire parler à plusieurs reprises, mais l’individu se contentait de répondre par un bref « oui » ou « non » aimable. Ce n’est que lorsqu’ils arrivèrent dans le square du centre diplomatique que l’étranger se décida enfin à parler un peu plus. Il s’arrêta précisément devant la statue représentant l’Empereur, le très ancien Empereur, le premier et seul dirigeant du premier Empire qui avait dominé des milliers de planètes. La statue de cristal représentait un homme grand, recouvert d’un long manteau noir et le visage masqué par une large capuche, renforçant le mystère de ce personnage célèbre. -C’est… l’Empereur ? Demanda le jeune homme d’un ton que Manrick interpréta par du dégoût. -Oh oui ! Répondit le professeur d’une voix qui montrait une certaine admiration. C’était un grand homme, paraît-il… J’ai étudié son histoire, on dit qu’il possédait des pouvoirs surpuissants, étranges… -Ah ? La discussion s’acheva sur cette expression qui voulait sûrement exprimer la surprise, mais le ton sonnait tellement faux, que Manrick était persuadé que son compagnon en savait bien plus sur ce grand Empereur. Ils atteignirent enfin l’appartement du professeur. Le salon était vaste, orné de divers objets historiques et d’étagères remplies de livres holographiques. Le professeur fit installer son invité sur le grand canapé recouvert de la soie jaune typiquement hyporienne et dégagea la table basse en verre des différents ouvrages qui la recouvraient. -Ce sont mes ouvrages, expliqua le vieil homme. Je ne me suis pas présenté. Je suis Salvor Manrick, professeur à l’université historique d’Hypori. J’étudie la période antérieure au premier Empire, plus précisément, cet organisme qu’on nommait Ancienne République. J’ai écrit un grand nombre d’ouvrages sur ceux qu’on appelaient… les Jedï. L’invité écoutait avec une intention polie mais limitée car il pensait à bien d’autres choses plus importantes à ses yeux, pourtant, la mention de ce dernier mot, « Jedï », l’arracha de sa rêverie subitement. Il releva la tête et regarda le professeur droit dans les yeux, le mettant aussitôt mal à l’aise. -J’ai… j’ai dit quelque chose de mal ? J’ai le sentiment de vous avoir étonné… demanda Manrick d’un ton plus que surpris. -Non, non ! Ce que vous racontez est intéressant, je vous en prie, continuez, rattrapa l’autre. -Oui… et bien je vous disais donc que j’étudiais plus particulièrement les Jedï. C’étaient des individus sages et puissants, qui disposaient de pouvoirs étonnants, comme l’Empereur dont nous avons vu la statue à l’extérieur. Ils étaient chargés de combattre au nom de la République et de la paix. Une sorte de croisement entre des moines et des chevaliers… -Vraiment ? Quels êtres étonnants. Pourquoi « c’étaient » ? Dois-je comprendre qu’ils ne sont plus ? -Il semblerait qu’ils aient disparus avec l’Ancienne République, en tout cas, c’est ce que les résultats de mes recherches ont indiqué à chaque fois… -Vous avez fait beaucoup de recherches ? -Oh ! Oui, j’ai visité des dizaines de planètes, toutes plus célèbres les unes que les autres. Coruscant par exemple, le berceau du premier empire, ou encore Tatooine, Trantor, Waymill, des tas d’autres ! Mais je ne veux pas vous embêter avec mes histoires… Je passe en général pour un fou lorsque je raconte l’objet de mon travail, ces travaux historiques à propos des Jedï… il n’y a que moi pour y croire ! Je me demande parfois si je ne me trompe pas effectivement, si les Jedï ne seraient rien de plus qu’une simple invention. -Il faut dire que ce que vous me racontez est… -Emmerdant ! Coupa le vieux professeur en riant lui-même de ses œuvres et de son passé. Assez parlé de moi, je ne suis qu’un vieux professeur totalement impopulaire et considéré comme fou par la majorité de la population ! Vous êtes certainement plus intéressant, qui êtes-vous ? -Moi ? Je suis un simple voyageur, je tenais à profiter du fait que j’assiste à la finale du championnat pour visiter cette grande planète qu’est Hypori. -Ah ? Vous assistez au championnat ? -Oui… -Je vais préparer le lait, je reviens.
Dernière édition par le Ven 18 Jan - 23:28, édité 2 fois | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Le visiteur ("Star Wars") Ven 18 Jan - 23:23 | |
| Le professeur quitta le salon en direction de sa cuisine. Tout en chargeant un plateau de diverses friandises, il repensait à cet étrange invité. Qui était-il ? Pourquoi voulait-il racheter cet objet ? Pourquoi avait-il fait cette remarque aux deux agents, à propos de la valeur de l’objet qu’ils emportaient ? Prétendait-il, lui, simple visiteur venu assister à un combat de gladiateurs, savoir la valeur de cet objet inconnu ? De son côté, le visiteur avait profité de cette absence pour attraper le premier livre qui lui tombait sous la main et s’était mis à le feuilleter. Il s’agissait d’un des écrits du professeur, cela décrivait effectivement des individus nommés Jedï, chargés autrefois d’assurer la paix. Ils avaient disparus lors de la naissance de l’Empire, dans des conditions troublantes. Un dessin holographique représentait un de ses mystérieux chevaliers Jedï, tenant une arme, nommée sabre-laser selon le document. Les Jedï se servaient d’un pouvoir puissant appelé la Force. Ce pouvoir permettait aussi bien de… Le professeur revint, l’invité abandonna sa lecture et reposa le livre. Manrick posa le plateau sur la table basse et tendit une tasse à son compagnon. -Vos ouvrages sont intéressants, complimenta le jeune homme. -Vous trouvez ? -Oui, vraiment… Mais je dois avouer que, bien que vos recherches semblent très sérieuses, c’est dur à avaler. Vous semblez y croire profondément, à l’existence de ces types ? -Oui… Vous pensez que je suis fou ? Qu’importe ! C’est l’avis de tout le monde, jamais je n’arriverai à faire croire mes récits aux autres. -Est-ce si important ? Après tout, si vous, vous êtes persuadé de ce que vous avez écrit, cela ne vous suffit pas ? -A vrai dire… avec le temps, j’ai fini par douter moi-même de ce que j’avais écrit, mais c’est vrai que si je pouvais au moins avoir une preuve irréfutable que les Jedï ont existé, je n’aurai plus aucun doute. En fait, ça m’est égal que les autres me croient ou non, je veux être sûr que je n’ai pas passé ma vie à raconter n’importe quoi, c’est tout ! -Je vois… Le silence revint, l’invité but sans bruit. Le professeur le dévisagea avec insistance, il commençait à avoir de plus en plus de doute sur la véritable identité de son invité. Il décida de se lancer : -Pourquoi vouliez-vous racheter l’objet du Musée tout à l’heure ? Vous connaissez sa valeur, n’est-ce pas ? L’individu sembla un peu désemparé, mais il se ressaisit rapidement et répondit : -Non. Je trouvais cette chose magnifique, c’est tout ! Je ne voulais pas laisser un objet qui me semblait aussi précieux partir n’importe où, une fois la finale achevée. Les gladiateurs sont très courageux, certes, mais de là à ce qu’ils méritent d’emporter une telle œuvre… -Oui… Je suis d’accord. Malheureusement, c’est trop tard ! Vous savez, j’ai aussi étudié ce « truc », comme l’appellent les visiteurs, j’ai fait énormément de recherches à son sujet, on dirait une espèce de boîte impossible à ouvrir. Je crois que de tout mes sujets, c’est cet objet qui m’a le plus passionné. Je suis persuadé, vous en penserez ce que vous voulez, que cet objet était utilisé par ces Jedï. Ils y renfermaient des savoirs, des messages précieux. Seul le recours de la Force, leur pouvoir, permettait de lire les messages contenus dans cette boîte. Il s’agit en quelque sorte d’un coffre à secret, c’est en tout cas ce que je crois… Mais je ne sais même pas quel nom porte cette chose, je crois que je serais prêt à tout donner pour au moins obtenir son nom, rien que son nom ! L’invité regardait maintenant Manrick d’un air réellement intéressé. -C’est tellement dommage que ce chef d’œuvre doive partir, tout ça pour un stupide championnat, sans vouloir vous vexer bien sûr ! Qui sait, peut-être qu’avec le temps, j’aurai fini par percer son secret, j’aurai réussi à l’ouvrir ? Mais il doit disparaître… Au fond, c’est peut-être mieux, je ne devrais pas m’acharner tant à essayer de rendre mes travaux valables, je ne fais que me rendre malheureux… Le professeur parlait plus pour lui-même que pour son visiteur. Il avait le regard dans le vide, une voix triste, c’est la première fois qu’il parlait de son passé à un inconnu, un inconnu qui semblait le prendre plus au sérieux. Mais cela était douloureux, il se rendait compte à quel point ses recherches étaient faibles, aussi faibles que son passé. Il avait passé sa vie à étudier des choses sur lesquelles il n’avait rien pu prouver. Même lui, il commençait à douter de son travail. Une preuve, rien qu’une solide preuve aurait suffit à le rendre heureux et rendre ses œuvres enfin signifiantes, au moins à ses yeux. Mais il semblait que l’Histoire n’avait laissé ou crée aucune preuve. Le jeune homme consulta sa montre et lâcha un cri de surprise : -Il est déjà tard, la finale va commencer ! -C’est ce soir ? -Oui. Je dois y aller. -Et bien… au revoir. L’homme s’arrêta en pleine course et se retourna. Il commençait sérieusement à éprouver de l’affection envers ce vieil homme qui avait partagé avec lui un peu de son passé. -Venez, dit-il. Je vous invite ! Venez avec moi, je vous offre une place pour assister à la finale. -Oh, moi vous savez… Ce genre de sport, ça ne me… -J’insiste, vous m’avez offert une grosse partie de votre temps, à boire, le confort de votre canapé, et même des connaissances supplémentaires ! Le professeur sourit. -Allez vous préparer rapidement, je vous attend dehors, acheva le jeune homme. Manrick n’osa pas refuser cette sympathique invitation, il quitta la pièce à toute allure et alla se préparer. Le jeune invité s’assura qu’il était bien seul dans le salon. Il attrapa tous les livres écrits par le professeur, un stylo, et commença à griffonner divers mots sur les pages. Son manège dura plusieurs minutes, puis il posa les livres sur la table et sortit de l’appartement. Cinq minutes plus tard, le professeur Manrick le rejoignit dehors, au pied du grand gratte-ciel. Il ne devait pas avoir remarqué que plusieurs de ses livres avaient été déplacés dans son salon, car son visage semblait tout à fait normal et il démarra même une nouvelle conversation n’ayant aucun rapport : -Vous suivez ce sport depuis longtemps, les combats de gladiateurs ? -Non, c’est a première fois en vérité. Mais on m’a dit que c’était tout à fait spectaculaire, je ne voulais pas manquer ça. -C’est quand même bien dommage qu’ils mettent ce magnifique objet à la disposition du vainqueur… Que peut bien faire un gladiateur d’un tel objet ? -Bah ! Vous saurez au moins qui remportera cet objet, et qui sait, peut-être vous laissera t’il continuer à l’étudier… Les deux hommes continuèrent ainsi leur marche en parlant de tout et n’importe quoi, ils arrivèrent enfin au grand stade impérial, où des milliers de gens faisaient la queue pour y rentrer. Il y régnait un vacarme phénoménal, Manrick n’en pouvait déjà plus. Mais par correction pour son compagnon, il accepta de se laisser offrir une place et l’accompagna dans les gradins. Le stade était de forme circulaire, il était particulièrement grand, plusieurs milliers de personnes devaient être présentes. Des écrans géants, postés un peu partout, permettraient de voir les combats plus en détails. Enfin, le vacarme s’interrompit, la voix d’un présentateur sportif diffusée dans tout les haut-parleurs du stade, de la ville peut-être, annonçait le début très proche des premiers combats. Effectivement, les premiers gladiateurs entrèrent. Ils étaient tous plus immenses les uns que les autres. Des géants, des wookies, des gamoréens, il y avait toute sorte de créatures. Dexter Buthor était l’un des rares humains à participer à la finale. On le reconnaissait immédiatement à sa taille immense, ses épaules très larges et ses muscles monstrueux. « Ce type ne peut pas être humain ! » s’exclama le professeur, ébahit devant une telle montagne de muscles. Buthor fut acclamé durant cinq bonnes minutes par la foule en délire, Manrick en conclut que ça devait être le favori. Un long sifflement sonore indiqua le début du premier combat, deux gladiateurs, un wookie et un rodien, s’avancèrent au centre de l’arène. Un second sifflement retenti, la lutte commença. Le rodien dégaina ce qui ressemblait vaguement à un pistolaser et tira plusieurs salves qui atteignirent le wookie en plein torse. Mais l’immense bestiole poilue ne broncha pas, bien au contraire, il plongea sur son adversaire et la plaqua au sol, avant de le soulever et de le jeter quelques mètres plus loin. -Mais ils vont se tuer ! S’exclama le professeur, horrifié, alors que la foule acclamait les exploits de l’extraterrestre. -Ne vous inquiétez pas, le rassura l’autre, ils sont protégés par des boucliers très résistants. Le combat s’achève lorsqu’un bouclier finit par lâcher. Manrick ne comprenait vraiment pas quel plaisir on pouvait éprouver à voir une telle violence. Le wookie oeuvrait maintenant à tambouriner le corps du rodien à coups de poing. Alors que la foule applaudissait à chaque coup, le professeur fermait les yeux. Cette violence l’indisposait sérieusement. -Allons ! Détendez-vous ! Lança une voix que le professeur connaissait pour l’avoir entendu en début d’après-midi. Sur son épaule était posée la main de Sandov, l’un des deux agents qui avait emporté la relique Jedï du musée d’Hypori, l’objet auquel Manrick tenait plus que tout. -Vous n’aimez pas ces combats ? Faut pourtant s’habituer à la nouveauté, mon vieux, c’est ça le sport de nos jours ! -Il n’y a que vous pour aimer ça, riposta le vieux en question. -Oh non, prof’ ! Vous voyez tous ces gens ? Ils ont payé pour assister à la victoire de Buthor, le champion de notre compagnie. -Parce que vous croyez vraiment que votre brute épaisse va gagner ? -Ca ne fait aucun doute ! Il est le meilleur de tous, jamais personne n’a été aussi performant que lui depuis la création de ce sport. Non seulement il va gagner, mais en plus, il va rapporter à la Compagnie hyporienne de deutérium un pactole formidable. De quoi racheter vingt milles fois votre babiole antique. -Ma babiole antique ? Comment osez-vous parler ainsi d’un tel objet ? J’espère de tout cœur que votre Buthor va perdre, vous finirez à la ruine, vous et votre misérable compagnie ! -impossible ! L’agent mit une grande tape insolente dans le dos du professeur et rejoignit son compagnon. Il semblait que le combat était fini, le wookie avait dû achever sa victime, car les applaudissements redoublaient d’intensité. « Admirez ce colosse qui vient de terrasser son adversaire à mains nues ! » Hurla le présentateur d’une voix enjouée. Six autres combats suivirent celui-ci. Manrick était de plus en plus mal à l’aise, il ne supportait plus cette brutalité. Le silence revint subitement.
Dernière édition par le Ven 18 Jan - 23:30, édité 1 fois | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Le visiteur ("Star Wars") Ven 18 Jan - 23:24 | |
| Le présentateur annonça d’une voix cérémonieuse l’entrée du « Grand Dexter Buthor ». Un homme immense avança dans l’arène, levant bien haut une vibro-hache à l’air particulièrement dangereux. La foule explosa en applaudissements assourdissants. Le professeur trouvait cet homme, enfin si on pouvait appeler cela un homme, parfaitement malsain. Le malheureux adversaire de Buthor s’avança également dans l’arène, bien moins applaudit que le premier. Certains gens avaient même tendance à rire de lui ou à le siffler. Il fallait avouer que rien qu’en comparant la stature des deux gladiateurs, on pouvait déjà déterminer qui serait le vainqueur. Mais après tout, si l’autre était un finaliste, c’est qu’il ne devait pas être si faible que ça. Le long cri sonore retentit à nouveau, le combat s’engagea. Buthor leva bien haut sa hache et l’abattit à l’endroit où se trouvait deux minutes plus tôt le pied de son adversaire. Ce dernier roula sur le côté et dégaina avec rapidité son blaster. Mais il n’eut pas le temps de tirer, Buthor lui asséna un coup de coude violent qui le désarma aussitôt. Le gladiateur tenta de sortir un couteau de sa poche, mais son monstrueux adversaire abaissa sa hache sur son épaule. Manrick poussa un cri d’abord apeuré, puis surpris. Il s’attendait à ce que l’épaule du pauvre gladiateur gicle, mais elle restait parfaitement attachée au reste du corps. Le professeur ne se ferait donc pas à cette histoire de bouclier. Sous le force de la frappe, le gladiateur s’écroula au sol. Buthor marchait autour en le provoquant au moyen de grimaces parfaitement ridicules. Son adversaire ne parvenait plus à se relever, trop affaiblit par le choc. La foule commença à applaudir ce qui semblait être une victoire pour Buthor, mais sa victime se releva enfin, au prix d’efforts considérables, et regarda l’immense gladiateur d’un air suppliant. Buthor recula de plusieurs pas, puis il prit son élan et se lança sur son adversaire le pied en avant, le jetant avec violence plusieurs mètres derrière. L’autre avait définitivement perdu, la foule était en délire, Buthor levait sa hache en signe de victoire. Le présentateur lui-même acclamait le gladiateur avec folie. « Tous des fous ! » Pensa Manrick. Les deux agents de la compagnie hyporienne de deutérium jubilaient. Le professeur se tourna vers son compagnon, qui n’avait pas ouvert la bouche depuis le début du combat. Il fixait Buthor avec une étrange insistance, comme s’il était en train d’établir un diagnostic. Une certaine impression de puissance se dégageait de l’individu, Manrick n’aurait su expliquer ce qu’il ressentait, mais il avait le sentiment de se trouver à côté d’un individu surpuissant, infaillible. Devant la surprise générale, le compagnon du professeur exécuta un saut de plusieurs mètres de haut, un saut parfaitement irréalisable pour un homme même surentraîné, avant d’atterrir au centre de l’arène, juste devant Buthor. Un silence lourd s’abattit sur le stade. Manrick, stupéfait, se remémorait ce qu’il venait de voir, ce bond immense, surnaturel. Mais enfin, quel genre d’homme avait-il donc invité chez lui, se demanda t’il. Les deux agents regardaient la scène d’un air inquiet. Buthor et son nouvel adversaire se défiaient du regard. Enfin, le présentateur se décida à rompre le lourd silence. « Il semblerait que Buthor n’ait pas totalement gagné » Annonça t’il d’une voix amusée. La foule demeura silencieuse, qu’allait-il se passer ? Tout le monde avait le visage braqué sur les deux occupants de l’arène. -Ils ne peuvent pas redémarrer un combat, protesta l’agent Solo, Buthor a gagné ! -Laisse faire, le calma son ami, si ça peut faire durer le plaisir. Ce type n’a pas plus de chances que les autres, ce n’est même pas un professionnel ! Dexter Buthor leva sa hache et fit un grand mouvement circulaire que son adversaire évita de justesse, ainsi que le coup suivant. A chaque coup de hache, l’autre exécutait une roulade, un saut ou un pas de côté pour esquiver les coups. Les spectateurs ne riaient plus du tout, Buthor commençait à faiblir, aucun de ses coups n’avaient atteint l’autre, au contraire, ils devenaient de plus en plus imprécis. On aurait dit que l’autre devinait chaque nouvelle attaque, il esquivait avec une telle aisance que ça ne semblait pas tout à fat naturel. Buthor poussa un grand cri de rage et leva sa hache très haut, avant de l’abattre juste devant son adversaire qui avait fait un bond en arrière. La hache était plantée dans le sol, le coup était si violent que Buthor ne parvenait pas à la décoincer. Il tirait de toutes ses forces, mais impossible de la dégager du sol. L’autre jeta un regard moqueur, puis il leva la main droite, et comme par magie, un petit cylindre métallique sortit de sa ceinture et atterrit dans le creux de sa main qui se referma aussitôt. Il pressa un bouton et un long laser rouge sortit du manche en métal, un laser continu, fixe. La foule lâcha un « oh » général. -Qu’est-ce que c’est que ça ? S’étonna l’agent Sandov. -Un sabre-laser ! S’exclama Manrick, ne croyant pas ses yeux. L’étrange manieur de sabre frappa une fois sur le long manche en métal de la hache, celui-ci cassa en deux, devant la stupéfaction de Buthor. Ce dernier réagit immédiatement et plongea en arrière, sur le blaster abandonné par le gladiateur précèdent. Il tira plusieurs coups sur son adversaire, mais celui-ci se contenta de tendre le bras gauche. Les tirs frappèrent la paume de sa main, mais malgré l’absence de bouclier, il n’y avait aucun dégâts. C’est comme si les lasers avaient été absorbés. Le jeune homme fit un étrange mouvement, sans comprendre pourquoi, le blaster échappa de la main de Buthor et s’écrasa bien loin d’ici. Les spectateurs demeuraient aussi abasourdis que le grand gladiateur. Seule la magie pouvait faire de telles choses, c’était surnaturel ! « Comme dans mes écrits ! » S’étonna le vieux professeur. Son jeune compagnon exécutait maintenant divers mouvements de la main, une nuée de sable commençait à s’élever autour de Buthor, et l’enveloppa avec violence. Le gladiateur semblait prit dans un véritable tourbillon de sable, lorsqu’il parvint enfin à sortir de cette tempête « magique », il paraissait totalement déstabilisé, perdu. Son jeune adversaire tendit une dernière fois son bras en avant dans un geste brusque. Un bruit sourd résonna, l’individu paraissait plus puissant que jamais, on avait le sentiment que le monde entier était en train de trembler. Quand tout s’arrêta, Buthor décolla dans les airs et fit dix bons mètres en arrière avant de s’écraser violemment au sol. L’autre ne lui laissa pas le temps de se relever, il plongea sur le monstrueux guerrier et l’enchaîna de coups de sabre-laser violents, jusqu’à ce que son bouclier finisse par lâcher. Le jeune homme pointa alors le bout de sa lame laser au-dessus du cou du gladiateur épuisé, qui n’eut pas d’autres alternatives que de se rendre. Après un long silence caractérisant une certaine hésitation, la foule finit par exploser en un tonnerre d’applaudissements. Manrick était émerveillé, les deux agents de la compagnie hyporienne de deutérium se mordaient les doigts. | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Le visiteur ("Star Wars") Ven 18 Jan - 23:25 | |
| -Il ne peut pas être le gagnant, ça ne fait pas parti des règles ! Protesta Sandov. Et pourtant, un long cortège lui apporta sur un plateau en cristal le trophée, cet objet mystérieux que Manrick étudiait, ce cadeau de victoire. Le vainqueur ne profita pas davantage des félicitations, il s’éclipsa aussi rapidement qu’il était apparu au centre de l’arène. -Nous ne pouvons pas le laisser partir ! Hurla Solo à son collègue. La compagnie vient de perdre une fortune, faut récupérer le trophée, il appartient à Buthor, pas à ce… sorcier. Les deux agents quittèrent aussitôt les tribunes. Le professeur scruta longtemps les alentours du regard, il fut déçu de s’apercevoir que l’étrange vainqueur avait effectivement disparu. Il avait plus que jamais besoin de lui parler, de savoir, de donner un sens à sa vie. Il suivit les agents d’un pas déterminé, allant aussi vite que son âge le lui permettait. Il chercha longtemps dans les différentes rues d’Hypori-City, mais sans succès. Terriblement déçu, abattu, le professeur décida d’abandonner en s’écriant « ne pourrais-je donc jamais savoir ? ». Mais le vrombissement d’un moteur, pas très loin d’ici, lui redonna un mince espoir. Sans réfléchir, il courut vers l’endroit où ce moteur hurlait avec force. « Hourra ! » Devant lui se tenait celui qui l’avait accompagné durant toute son après-midi. Le jeune homme s’apprêtait à monter à bord d’un petit vaisseau, il était en train d’installer dans la soute du petit navire son trophée. -Attendez ! Lui ordonna le vieux Manrick d’un ton déterminé. Son interlocuteur se redressa, étonné par une telle fermeté, il exécuta l’ordre sans contester. -J’ai… J’ai besoin de réponses, poursuivit le professeur d’une voix qui traduisait la détresse. Ayez pitié de moi, j’ai passé ma vie à chercher. Il me faut une preuve. Vous êtes surhumain, vous êtes… Dites-moi que vous êtes un Jedï ! Le jeune homme lui adressa un large sourire amical. -Vous n’avez pas gâché votre vie, monsieur Manrick, même si ce que vous avez écrit semble fou, tout est exact. Je suis un Jedï… Le vieux professeur jubila, sa vie avait un sens. Mais un dernier point le gênait, c’est la seule, la dernière chose qu’il voulait savoir pour que sa vie soit vraiment réussie à ses yeux : -Qu’allez-vous faire de cette chose ? Vous connaissez sa valeur, n’est-ce pas ? -Vous aviez raison là aussi, professeur. Cette boîte, comme vous la nommez, contient des informations. Mais des informations pour les Jedï, uniquement pour les Jedï. Je sais que vous y tenez plus que tout, mais j’en ai bien plus besoin que vous. -Je vous en prie, gardez là, en signe de mon amitié. Mais dites-moi au moins… -Ca s’appelle un holocron. Coupa le Jedï en souriant. Le vieux professeur lui rendit un sourire encore plus rayonnant, véritablement heureux. -Merci, mille fois merci ! -Merci à vous, professeur. Je me suis permis d’ajouter de nombreux commentaires à vos ouvrages, ça vous apportera bien plus de précisions sur vos recherches qui sont, ma foi, très réussies. Je m’en vais professeur. Que la Force soit avec vous ! Le Jedï disparut à l’intérieur de son vaisseau, le sas se referma, l’engin volant décolla. -Attendez ! Arrêtez-le ! S’écrièrent les deux agents qui arrivaient en courant, essoufflés. Mais le vaisseau survolait déjà le grand lac d’Hypori, puis il disparut dans le crépuscule, emportant avec lui ce mystérieux Jedï. Le cœur léger, le professeur Manrick, spécialiste et auteur de nombreux ouvrages sur ces vrais personnages qu’on nomme les Jedï, passa devant les agents qui le regardaient d’un air surpris. Un sourire en coin, il demanda : -Et… comment se porte la compagnie ? | |
| | | Rolf Xandine AO Conseiller
Nombre de messages : 2130 Age : 49 Localisation : FRANCE (77) Date d'inscription : 21/06/2007
| Sujet: Re: Le visiteur ("Star Wars") Sam 19 Jan - 3:37 | |
| | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Le visiteur ("Star Wars") | |
| |
| | | | Le visiteur ("Star Wars") | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|