Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1)

H-RP: Envie de faire un autre RP... Permettra de mettre en place partiellement l'histoire d'une des quatre maisons...


"25/16, an 3 après GR, 05h30.
Le soleil se lève à peine au-dessus de la grande citadelle de Kker. Le ciel est dégagé, les oiseaux survolent la ville, insouciants. Le grand fleuve Kkerkis chante avec insolence en traversant la grande ville. Ce lieu est si calme, si beau, qu'on croirait que la guerre n'a jamais existé ici.
Mais voilà maintenant 10 jours que nous assiègeons cette ville fortifiée. Tout cela à cause de pauvres idiots qui continuent à se battre. Que croient-ils? S'imaginent-ils qu'ils vont changer le cours de la guerre? Mais la guerre est finie! L'Empire a gagné. C'est fini pour la DK_A, leurs armées sont dissoutes, capturées, détruites.
Alors pourquoi continuent-ils? Plus de chefs pour les soutenir, plus de ressources, plus d'armes, plus rien!
Et pourtant, ça fait plus d'une semaine que nous tentons, toujours en vain, de conquérir cette place forte, de renverser ce dernier bastion de la DK_A, alors que nous pourrions fêter la victoire de l'Empire avec les autres, retrouver nos foyers, nos femmes, nos enfants.
Que fait le seigneur Imp..."


-Mon général! Cria une voix provenant de l'extérieur.
Le général en question poussa un soupir, posa son stylo et referma son journal de campagne sur ces derniers mots. Un jeune soldat entra dans la tente provisoire, il semblait aussi las que son supérieur, que tous les
autres militaires engagés dans cette campagne contre une poignée de résistants stupides. Le soldat inclina faiblement la tête en salutation et invita le général à sortir.
-Regardez! Dit-il en montrant le ciel de la main.
L'officier inspecta le grand ciel rouge. Illuminés par les premiers rayons du soleil, une dizaine de cargos militaires avait envahi le ciel et arrivait en direction du camp militaire du général Bliss, trains d'atterrissage sortis.
-Enfin! Les renforts! S'exclama le général d'un ton impatient.


Comme les monstrueux vaisseaux se rapprochaient de plus en plus, il était impossible, mais pour un sourd, de ne pas entendre le bruit de leurs gros moteurs. L'herbe s'agitait dans tout les sens, même les arbres se
tordaient à cause de la force dégagée par les réacteurs de ces engins volants. Les soldats acclamaient l'arrivée des croiseurs de transport aux couleurs de l'Empire par des coups de feu, des lancers de casque,
des sifflements ou divers cris de joie.
Enfin, le premier croiseur toucha le sol, brûlant l'herbe à certains endroits. Sous le choc, une tente s'envola. Les autres croiseurs se posèrent avec la même force. Partout sur les coques, étaient peintes les grandes cocardes de l'Empire, représentant l'étoile impériale et le phoenix.
Les passerelles s'ouvrirent, laissant surgir de nombreux soldats, divers équipements militaires, mais à la surprise du général Bliss, aucune caisse succeptible de contenir des vivres, et enfin le jeune et fougueux...

-Impérator! S'exclama le général, surpris, en s'inclinant avec respect devant le grand et imposant seigneur Impérator, chef militaire particulièrement renommé pour avoir défait quelques flottes de la DK_A durant la guerre.
Le seigneur Impérator lui adressa le salut militaire que la tradition réclamait et lui ordonna de se relever. Il se mit aussitôt en marche, donnant de nombreuses instructions à ses soldats qui se hataient de vider les soutes des croiseurs de nombreux appareils ressemblant vaguement à des explosifs puissants. Le général fut forcé d'augmenter son rythme de marche pour rejoindre son supérieur. D'un ton curieux, le vieux militaire demanda au seigneur Impérator:
-Mais... seigneur... Je ne vois aucune vivre dans tout ce que vous apportez. Mes hommes meurent de faim, ils espèrent depuis plusieurs jours qu'on leur apportera une bonne cuisse de Falumpaset et quelques baies de Kashyyyk. Je ne vois que des armes... Où trouverons-nous de la nourriture?
-Dans la citadelle, général! Lui répondit le jeune seigneur en avançant toujours du même pas pressé en direction du fleuve, un peu au-dessus de la cité fortifiée.
-La citadelle?
Le général ne put s'empêcher de s'enerver. Cette citadelle, il la voulait depuis tellement de temps, qu'il était complètement à bout de nerfs.
-Voilà 10 jours que j'essaye de la prendre, cette fichue ville, seigneur! Nous crevons de faim depuis plus d'une semaine devant une ville, pourtant assiegée, complètement sécurisée, dont les habitants jouissent d'un confort et d'une alimentation formidable, alors que c'est nous, militaires épuisés, affamés, qui devrions profiter de tout ça! Cette situation est complètement illogique, monsieur! Ce n'est pas nous qui assiégeons Kker, ce sont nos chefs militaires qui nous assiègent, en nous obligeant à mener une campagne désastreuse, vaine!
-Calmez-vous, Bliss. Je comprend que vous soyez à bout. Mais dans un jour, deux maximum, cette cité sera à nous, cette rebellion sera matée, et nous n'entendrons plus parler de cette résistance DK_A.
-Deux jours? Mais ils disposent d'un bouclier qui protège l'intégralité de leur cité. Il résiste à tout, aux bombes, aux tirs d'artillerie. Nous pouvons bien sûr le faire traverser par nos hommes, mais les murs sont infranchissables. Quoi que vous ayez trouvé, ça ne peut pas...
-Je vous croyais plus optimiste que ça, général Bliss! On m'a dit de vous que vous étiez determiné, que vous ne renonciez jamais à rien! Que vois-je aujourd'hui devant moi? Un homme qui n'arrête pas de se plaindre, sûr de notre défaite. Mais nous allons gagner, général! Même si cette cité parvenait à se liberer du siège, ça ne changerait rien! Nous avons récuperé nos routes commerciales, nos comptoirs, nos planètes. La DK_A a signé les traités que l'Empire lui impose, c'est fini!
Mais cette cité ne parviendra pas à gagner, de toute façon, car nous avons trouvé une solution!
-Quoi donc? Demanda le général d'un air soudainement très curieux, ayant déjà oublié sa colère.
-Venez.

Ils marchèrent ainsi en direction du fleuve, pendant vingt bonnes minutes au moins, accompagnés de quelques soldats.
Enfin, ils s'arrêtèrent. Devant, un groupe de techniciens et de soldats étaient en train d'installer un étrange appareil noir au-dessus du fleuve.
-C'est ça notre solution, général! Dit Impérator en indiquant l'engin d'un doigt fier.
-Ca?
-Oui. Nous avons obtenu des renseignements sur la citadelle de Kker. Vous savez quelle est séparée en deux par le grand fleuve Kkerkis.
-Et alors?
-Laissez-moi finir. Vous savez également qu'elle dispose d'un modèle de bouclier tout à fait révolutionnaire et capable de résister aux missiles et aux tirs d'artillerie les plus puissants. Seule une bombe de type ionique-nucléaire peut le réduire à néant. Malheureusement, ce type de bombe n'est pas courant, et ruiné par la guerre, le R.F.E ne peut se permettre d'investir dans de telles armes. On ne peut donc pas s'attaquer au bouclier... mais au coeur, oui! Je sais, tout ce que je vous dis jusqu'à maintenant ne vous avance pas à grand chose, mais c'est la suite qui nous interesse. Nous avons un réseau d'espionnage très important déployé au sein de la cité de Kker, grâce à l'un de ces espions, nous avons pu apprendre où se cachait le générateur...
-Non?
-Si! Sous l'eau, général, au centre exact de la ville, c'est à dire au milieu du fleuve Kkerkis. Quelle idée de génie! Aucun missile ne peut l'atteindre depuis les airs. Ce générateur est si difficile à atteindre que même si on avait réussi à infiltrer une armée entière, elle n'aurait pas réussie à le désactiver. Il ne peut être atteint directement depuis la surface, il a été placé par des ingénieurs, sûrement très compétents, sous l'eau, en passant par le fleuve. Malheureusement pour eux, si le fleuve leur a permis d'aller placer ce générateur, il permet également à des gens bien renseignés de le désactiver...
-Continuez!
-Cet engin que vous voyez, c'est un sous-marin. Plus exactement, un missile sous-marin. Nos techniciens sont en train de placer la charge explosive dans la tête du missile. Grâce au puissant courant du fleuve, allant en direction de la ville, nous allons pouvoir expédier discrètement et sûrement ce missile vers le générateur même, sans que nos ennemis ne se rendent compte de rien.
-Mais comment ferez-vous pour guider le missile? Si vous allumez n'importe quel appareil électronique que ce soit, le bouclier le detectera et le détruira aussitôt.
-C'est pour cela que nous ne l'allumerons pas tant qu'il n'aura pas dépassé le bouclier. Nous allons le placer sur quelques flotteurs, ainsi le courant le portera vers le coeur de la ville sans avoir besoin de faire fonctionner le moindre appareil.
-Mais le courant ne forme pas une ligne droite! Il est irrégulié, si le missile ne touche pas le générateur?
-Nous avons fait des calculs pour savoir dans combien de temps, à peu près, le missile devrait arriver à proximité du générateur. La charge est assez puissante pour faire exploser le générateur, même dix mètres plus loin. Lorsque le temps calculé sera écoulé, nous allumerons le missile et il explosera... et adieu la protection de cette magnifique ville!
-C'est génial! Absolument fantastique!
-Merci général. Mais vous vous êtes bien battu de votre côté, je vous laisse l'honneur de marcher sur la ville avec vos hommes.
-Merci. Qu'attendez-vous de moi?
-Pour commencer, ordonnez à vos pièces d'artillerie de pointer sur la ville. Faites-les tirer quelques coups, histoire de capter l'attention des résistants sur vous, et non sur le missile. Lorsque le générateur ne sera plus, on vous préviendra, vous pourrez alors exploser les murs à coup de lasers!


Le général revint au camp d'un pas rapide, presque joyeux si ce n'était pas la guerre. Enfin, tout cela allait être fini! Il ordonna à ses hommes de se tenir prêt à l'assaut. Une demi-heure plus tard, des centaines d'hommes se tenaient prêt à combattre, disposés sur quatre grandes lignes d'attaque. Les pièces d'artillerie étaient activées, prêtes à faire feu sur la ville.

"-Missile en place. Dans dix minutes, vous verrez des fumées noires s'échapper de Kker, cela signifiera que le bouclier est éliminé, vous pourrez lancer l'assaut.
-Ne pouvons-nous pas leur proposer une dernière fois de se rendre? Cela épargnerait d'autres vies...
-Non, général! Ils ont eu dix jours pour réfléchir, cela suffit. Trop tard pour capituler, nous leur avons laissé plusieurs chances, ils ont fait leur choix. Ils peuvent s'estimer heureux que nous respections les règles traditionnelles de la guerre avec eux, ce n'est même pas une armée régulière! Rien qu'une bande de rebelles stupides luttant pour un prestige désormais inexistant. La guerre est finie, il est temps de le montrer à tous les gens de la DK_A qui voudraient encore espérer renverser la situation. Lorsque vous verrez les premières fumées apparaitre dans le ciel, lancez l'assaut, général. Marchez sur Kker et écrasez cette rebellion.
-Comme vous voudrez, monsieur.

L'image représentant le seigneur Impérator disparut du centre du communicateur holographique, le général attacha l'engin à sa ceinture et se tourna vers son capitaine d'artillerie, qui se tenait à ses côtés.
-Alors? Demanda ce dernier.
-Artilleurs en place. Activez les canons, préparez les tirs.
-Oui mon général.
Une dizaine de canons lasers avait été déployée à cent mètres des murailles de Kker. Les soldats étaient alignés, suivant la formation de combat que le général Bliss avait réclamé. Chaque personne présente était sur le qui-vive. Dans moins d'une demi-heure, il faudrait partir à l'assaut, risquer sa vie, risquer de voir mourrir ses amis au combat pour dresser le drapeau du R.F.E en haut de la citadelle de Kker.
Comme Impérator l'avait demandé, quelques canons se mirent en marche, et tirèrent malgré la présence du bouclier, pour capter l'attention des rebelles.
Hormis les quelques tirs assourdissants et irréguliers, il régnait un silence angoissant autour de Kker, parmi les troupes d'assaut qui attendaient patiemment le signal.
Nerveux, le général alluma une cigarette et la porta à sa bouche. Il consulta son horloge holographique. Onze minutes s'étaient écoulées depuis le dernier message d'Impérator.
"C'est pour bientôt" pensa le général, n'en pouvant plus d'attendre aussi longuement. Il observa une dernière fois ses troupes. Les hommes semblaient aussi nerveux que lui, aussi bien les lieutenants devant mener la marche vers la cité que les soldats de première, deuxième, troisième et dernière ligne.

Une longue détonation retentit, provenant de Kker. Très forte et bruyante, certains hommes se bouchèrent les oreilles, le ciel fut parcouru de centaines d'oiseaux volant dans tout les sens, appeurés par un tel vacarme.
"Et ils n'ont pas encore tout vu!" S'exclama le général en souriant.
Le silence revint, angoissant.
Enfin, une épaisse fumée s'éleva dans les cieux, au-dessus de la cité, formant un contraste étrange avec le grand ciel bleu dégagé.
"C'est le signal!" S'exclama un soldat.
Chaque homme avait désormais les yeux braqués sur le général, attendant ses ordres. Il prit une dernière bouffée de tabac et ôta sa cigarette. Il ne se tourna même pas vers son colonel qui attendait le moindre signe, il tendit l'index et le majeur de sa main gauche et les abaissa.
"Artilleurs! Feu!" Ordonna le capitaine d'artillerie d'une voix energique.

Dans un vacarme impressionnant, les canons lasers tirèrent les uns à la suite des autres de longs rayons rouges terriblement dangereux. Le bouclier n'existait effectivement plus. Un morceau des imposantes murailles de Kker s'écroula, entrainant avec lui la chute d'une vingtaine d'hommes. Un autre tir arracha l'immense double-porte qui gardait l'entrée de la cité.
Satisfait, le général ordonna le début de l'assaut de l'infanterie. Le colonel transmit les ordres, aussitôt, les lieutenants soufflèrent de toutes leurs forces dans leurs sifflets, indiquant aux soldats qu'il fallait avancer.
Les fantassins se mirent à courrir en direction de la cité en poussant des cris unis, pour se donner du courage et impressionner l'ennemi. Vu l'intensité du cri, il était évident que les défenseurs des murailles couraient déjà dans tout les sens!
Les premiers tirs résonnèrent. L'artillerie impériale avait stoppé son activité destructrice, pour ne pas risquer de toucher ses propres hommes. Une ligne de défense s'organisa pour barrer le passage de la porte aux envahisseurs. Mais un char d'assaut rapide du type "Moller" fonça sur ces hommes en mittraillant de tout côté. La voie était à nouveau libre.

Le combat dura deux heures, deux heures trois quarts avant que les forces de l'Empire ne s'emparent de la forteresse, du port fluvial, des vieux marchés, des casernes et de toutes les murailles. Grâce à ses électro-jumelles, le général vit Impérator et sa garde s'avancer en direction de la cité, longeant les murs d'un air victorieux. Le général comprit qu'il était attendu là-bas. Il fut préparer une landspeeder blindée et partit rapidement vers la cité.
L'atmosphère n'y était pas vraiment joyeuse... Le sol était jonché de cadavres, les rues couvertes de débris. La cité de Kker avait jadis été très belle, mais aujourd'hui, elle était détruite.
Le général gravit les marches menant à la place publique et vit qu'Impérator l'attendait avec ses colonels prêt d'une grande fontaine.

-C'est une victoire. Affirma le général en jetant sa cigarette.
-Pas tout à fait... corrigea le seigneur impérial.
-Comment ça?
-Les rebelles DK_A se sont échappés par la porte sud de la cité. Je croyais que vous aviez placé des hommes sur l'autre rive...
-Impossible, monsieur. Le courant est trop fort pour qu'on puisse traverser le fleuve. Nous avons cherché durant plusieurs jours, pas de passage à gué avant au moins trente kilomètres, ça ne présentait aucun intérêt...
-Quoi qu'il en soit, d'autres rebelles ont pu s'enfuir.
-Est-ce vraiment important? Ils n'ont nulle part où aller, ils sont dissous, vaincus!
-Il faut écraser cette rebellion dans sa totalité. C'est le seul moyen pour éviter que d'autres évènements de ce genre reviennent à l'avenir. Montrant avec ces rebelles que l'Empire ne blague pas. Il n'y a pas à discuter ses victoires. Cette campagne s'achèvera lorsque tous les rebelles auront été capturés ou tués.
-Que comptez-vous faire?
-Retrouver leur trace ne sera pas bien difficile. Je vous laisse le soin de sécuriser Kker, je me lance à leur poursuite.
-Comme vous voulez!

Impérator fit signe à sa garde de le suivre. Cinq minutes après, il était parti. Le général s'assit au bord de la fontaine, observant l'eau teintée de rouge, à cause des cadavres qui se vidaient de leur sang au fond de l'eau.
"Foutue guerre!" Grogna t'il en allumant une nouvelle cigarette.
Il remarqua que plusieurs soldats regardaient et montraient quelque chose au-dessus du capitole de Kker. Curieux, il se redressa et leva également la tête. Il ne comprit pas tout de suite, mais lorsqu'il remarqua l'anomalie, il fut aussi surpris que ses hommes.
A côté du drapeau placé sur le capitole à la place de celui de la DK_A, en signe de victoire, représentant les symboles du R.F.E, se tenait un autre drapeau de couleur bleu claire, représentant une étoile impériale et une épée argentées, plus ces mots, écrits en gros et placés de façon symétrique autour de l'étoile: "ORDRE" "SECURITE" "EMPIRE".

Qui avait bien pu placer ce drapeau ici? Bliss n'en savait rien, mais il préfera conclure qu'il s'agissait d'une idée d'Impérator et retourna s'asseoir.

Le seigneur Impérator éteignit sa moto-jet et en descendit, imité par une dizaine d'autres soldats de sa garde spéciale. Ils avaient réussi à retrouver la trace des rebelles. La longue traque les avait mené devant un immense batiment en pierre, orné de décorations en cristal. Ce bâtiment ressemblait fortement à un temple. Mais qui avait bien pu le construire, et en quel honneur? Impérator l'ignorait. Bien que l'Empire détenait peu d'informations sur Kker et ses alentours, ils savaient que la population locale ne suivait aucune religion particulière pouvant expliquer la présence de ce temple. Un grand escalier menait aux lourdes portes en cristal du temple. Placés en haut de l'escalier, deux grands drapeaux déployaient avec majesté leurs bannières dans le vent. Les symboles de ces bannières avaient frappé Impérator et ses hommes d'étonnement. Les drapeaux, de toile teinte en bleu claire, avaient en leur centre un dessin représentant l'étoile impériale surmontée d'une épée argentée, et entouré des mots "Sécurité", "Ordre", "Empire". Impérator dut avouer qu'il n'y comprenait rien. Etait-ce une provocation de la part des DK_A? Ou bien une vulgaire ruse de la part des rebelles visant à faire croire aux troupes de l'Empire que ce batiment était allié?

-Que faisons-nous? Demanda le capitaine de la garde, perplexe.
-Les rebelles sont à l'intérieur, ça ne fait aucun doute. Nous allons les chercher.
-Mais, seigneur... Hésita un garde qui semblait particulièrement réticent à l'idée d'entrer dans ce batiment. Nous ne savons pas à qui appartient ce temple... Peut-être est-ce dangereux.
-Mais ce temple appartient à l'Empire, vous le voyez bien, non? répondit Impérator d'un ton ironique. Qu'avons-nous à craindre, nous sommes armés, nous pouvons appeler des renforts à tout moment. Ce n'est pas un simple batiment religion qui va nous empêcher de mater une rebellion. En avant!

Ils gravirent alors les marches du temple, lentement. Un vent violent frappait leur visage et rendait la montée difficile, "comme si le temple voulait nous empêcher de venir" pensa Impérator. Arrivé en haut des marches, il lut à la base du chapiteau l'inscription suivante: "UNE SOCIETE FONDEE SUR L'ORDRE ET LA SECURITE: L'EMPIRE" et divers autres citations de ce genre. Des fresques murales représentaient des hommes vêtus de cuirasses en acier de Ckalymère, brandissant des épées vers le ciel.
-Qu'est-ce que c'est que cette religion? S'étonna l'un des gardes.
En guise de réponse, Impérator ordonna l'ouverture des portes en cristal. Les soldats s'executèrent. Ils entrèrent dans une pièce immense, dont on ne voyait pas le fond, ni la plafond tellement elle était vaste et élevée. Les colonnes soutenant le chapiteau étaient scultées en forme de grands hommes, semblables à ceux des freques, à cause de leurs cuirasses et des épées accrochées à leurs ceintures.
Impérator s'avança entre les colonnades d'un pas prudent. Le bruit de ses pas résonnaient dans tout le hall. La pièce demeurait obscure, seule une petite ouverture dans le plafond laissait passer un rayon de soleil, qui illuminait les pieds d'une autre statue, située tout au fond de la pièce.
Ils s'approchèrent de cette statue, de plus en plus inquiet. Les colonnes étaient tellement larges que cinq hommes auraient pu se cacher derrière et surgir à n'importe quel moment, les attaquant par surprise.
-Partons... Demanda l'un des gardes d'une voix angoissée.
Impérator n'écouta pas, il était fasciné par la grande statue qui avait été sculptée contre le mur. Elle représentait un homme tendant les mains vers le ciel. Il était vêtu d'un long manteau noir, et d'une capuche qui couvrait sa tête d'ombre. Impérator avait déjà vu ce genre de personnage, mais où? Il ne s'en souvenait plus.
-Partons! Insista la même voix, de plus en plus paniquée.

Impérator n'entendait plus, il admirait le temple et ses ornements avec une fascination croissante. Un homme surgit devant lui avec rapidité. Impérator sursauta et fit plusieurs pas en arrière en dégainant son blaster. Les autres gardes se rapprochèrent de lui, formant un petit cercle. Les rebelles étaient là, ils s'étaient cachés derrière les colonnes et avaient attendu le bon moment pour piéger les poursuivants. Les onze membres du R.F.E s'étaient bêtement fait avoir, ils étaient maintenant encerclés par une trentaine d'hommes armés.
Celui qui avait surpris Impérator se rapprocha de lui en esquissant un sourire moqueur.
-Je crois que vous avez perdu, mon seigneur!
-Dans une heure, une armée entière viendra ici, à notre recherche. Des milliers de soldats. Vous n'êtes plus qu'une trentaine, quasiment à cours de munitions, fatigués, et sans endroit sûr pour vous retrancher. Je crois que nous n'avons pas la même notion de la défaite!
-Vous venez vous même de nous offrir la possibilité de fuir. Vous nous servirez de monnaie d'échange. Votre vie contre notre liberté.
-Et à quoi bon? Vous serez traqués jusqu'au bout! Vous n'aurez nul part où aller. Vos idéaux viennent de mourrir. Navré, mais la guerre de la DK_A est bel et bien finie, ainsi que cette... rebellion!
-Jamais! Riposta le leader rebelle d'une voix qui frisait l'hystérie. Nous sommes toujours debout, mais sans Kker, nous nous battrons! Nous survivrons, et nous gagnerons. L'Empire a perdu! Vous m'entendez? Quoi qu'il arrive, l'Empire finira par perdre et se plier aux ordres de la DK_A!
-Vraiment? Intervint une nouvelle voix, grave et lente qui provenait de l'obscurité.
Un nouvel individu se rapprochait d'eux. Impérator voyait sa silouhette se détacher de l'ombre et avancer vers eux. Le manque de lumière empêchait de voir qui se tenait en face d'eux. Tout ce qu'Impérator avait pu voir, c'est qu'il s'agissait d'un homme grand et large, particulièrement costaud vu la forme de ses épaules.
-Qui oserait prétendre faire perdre l'Empire? Reprit-il, de la même voix lente et lourde de menace.
Le leader rebelle se mit à trembler, il ferma les yeux et dut faire un effort considérable pour oser se retourner vers l'homme mystérieux.



H-RP: suite plus tard...

H-RP : j'adore mais stp ne reste pas comme sa sinon je vais pas tenir

H-RP: Bon bah je continue alors Je reprend quelques lignes en arrière, pour que ce soit pas trop incomprehensible.


-Qui oserait prétendre faire perdre l'Empire? Reprit-il, de la même voix lente et lourde de menace.
Le
leader rebelle se mit à trembler, il ferma les yeux et dut faire un
effort considérable pour oser se retourner vers l'homme mystérieux.
-M... Moi! Dit-il faiblement, alors que son teint devenait de plus en plus pâle.
-Toi? Tu es seul.
-Non! D'autres hommes rejoindront notre cause. L'Empire perdra! Nous vous tuerons tous! Aussi bien les citoyens du R.F.E que les fous qui gardent ce temple! Lâcha l'homme avec courage en faisant totalement face à son nouvel adversaire.
Le mystérieux défenseur de l'Empire éclata d'un long rire sinistre, qui résonna dans tout le temple. Son rire fut imité par d'autres hommes, qui sortirent à leur tour de l'ombre pour se rapprocher lentement des visiteurs du temple. Ces rires contribuaient à rendre l'ambiance encore plus macabre, angoissante. Impérator était terrifié, aussi terrifié que ses hommes et les rebelles de la DK_A. Il y avait donc d'autres individus dans ce temple, des individus menaçants.
-Nous tuer? Demanda l'homme, ironique, en pénetrant dans le rayon de lumière.

On pouvait désormais voir son visage, ou plutôt le casque en acier qui couvrait son visage et son buste. L'homme était recouvert d'une longue toge bleue claire, avec des dessins représentant les mêmes symboles que sur les deux drapeaux, à l'extérieur du temple. Les carapaces en métal qui protégeaient ses bras et ses jambes rappela à Impérator les personnages qu'il avait vu sur les différentes fresques du grand batiment. L'homme tenait dans sa main gauche une grande lance en métal, dont la pointe brillait à la lumière du soleil.

-Toi? Tu vas nous tuer? Et bien... Tue-moi! Ordonna t'il sur un ton plein de défi.
Le leader rebelle avait le visage aussi blanc que la neige d'Hoth. Il jeta un regard desesperé à son adversaire, comme s'il cherchait un conseil, une aide de toute urgence. Comme l'homme en armure restait complètement inexpressif, il dut décider lui-même du geste à accomplir. Ainsi, il leva son pistolaser et le pointa vers la tête de son adversaire. Sa main ne tremblait pas, comme si elle était décidée. Mais le possesseur de la main, lui, semblait plus incertain. Une longue minute s'écoula, une minute interminable durant laquelle tous les yeux étaient braqués sur ce bras dangereux, capable de détruire à tout moment le visage qu'il menaçait avec son arme, une minute durant laquelle un silence lourd s'empara de la pièce. Une minute durant laquelle il ne se passa rien!
Le leader était tétanisé, il n'arrivait pas à appuyer sur la détente de son arme. Non pas que l'engin bloquait, mais il en était incapable mentalement, comme si son ennemi résisterait au tir et le tuerait tout de suite après, par colère. De sa grande lance en métal, l'homme en armure désarma l'autre au moyen d'un coup bien placé dans le bras. Le leader rebelle poussa un long cri paniqué. Il était désarmé, son blaster avait filé dans l'ombre. Il recula de plusieurs pas avant de se laisser tomber au sol devant les pieds d'Impérator, totalement désesperé. L'autre se rapprocha de lui d'un pas menaçant, lourd, en tenant toujours sa grande lance. Il baissa la tête vers sa victime et s'exclama en criant, comme s'il était en colère:
-Sache que l'Empire ne perd jamais! Nous, garants de l'Ordre et de la Sécurité, nous, membres de l'Ordre des chevaliers de l'Empire, nous protégeons l'Empire de la défaite... et nous tuons ceux qui prétendent s'y opposer!
Le leader répondit par un long cri. Le chevalier fit tourner sa longue lance de manière à orienter la pointe vers son ennemi, et abattit radicalement le bout mortel de son arme dans le corps sans défense du rebelle.
Impérator regardait la scène, stupéfait.
D'une voix impérieuse, le chevalier ordonna:
-Abattez les autres.
Aussitôt, des bruits de raclement de métal, faisant penser au bruit que fait une épée lorsqu'on la sort de son fourreau, retentirent dans tout le temple, suivis de plusieurs cris de terreur et de quelques tirs qui illuminèrent un court instant la pièce. Impérator tenta de s'éloigner, mais il ne savait où marcher, il tourna en rond, voyant de temps en temps des lames d'épées briller à la lueur du soleil, puis s'abattre sur des corps humains. Il commençait sérieusement à s'inquiéter pour sa propre vie et la réelle allégeance de ce chevalier qui ordonnait ainsi la mort à d'autres. Si ces chevaliers n'étaient pas avec les soldats du R.F.E, on entendrait bientôt plus parler d'Impérator et sa garde spéciale!

Enfin, le silence revint. Le soleil avait changé de place dans le ciel, car la lumière entrant par l'ouverture du toit éclairait désormais le corps et le bas de la tête de la grande statue représentant l'homme au manteau noir et au visage masqué par sa capuche. Impérator se souvint de l'endroit où il avait vu cette statue. C'était à Hypori-City, au square de l'Empereur. Il y avait une réplique de l'Empereur en cristal. Il en trouvait une seconde dans ce temple, en marbre de Roon sûrement, représentant ce puissant Empereur qui avait jadis gouverné une galaxie. Mais cela ne l'avançait pas beaucoup plus loin. Il fallait toujours s'enfuir. Il se rapprocha de ce qui semblait être un de ses gardes, paniqué.
-Ne fuyez pas! S'exclama une voix qui se voulait amicale, appartenant sûrement à l'un des chevaliers.

Un déclic retentit, comme si on venait d'appuyer sur un bouton. Une lumière bleue intense s'empara soudainement de toute la pièce. Impérator dut cligner des yeux à plusieurs reprises, le temps de s'habituer au constraste entre cette étrange clarté et l'obscurité. La lumière permettait de se rendre compte combien ce temple était immense et magnifique. Des dizaines de colonnes, toutes sculptées en forme de chevaliers soutenant le toit avec leurs gros bras, des milliers de fresques, décorant les quatre grands murs du temple, et bien d'autres choses. Impérator vit également avec plus de précisions qui étaient ces mystérieux chevaliers. Ils étaient une vingtaine autour de lui et de ses dix gardes (qui étaient tous vivants à sa grande surprise), et étaient identiques au premier chevalier par leur uniforme, à part leurs épaulettes en métal qui étaient de couleur argentée au lieu d'être dorée comme celles de celui qui semblait être le meneur.

Comme personne ne réagit, Impérator se décida à ouvrir la discussion. Il se rapprocha du chevalier aux épaules dorées et s'apprêta à parler, mais ce dernier le dévança d'une question rapide:
-Etes-vous les soldats du R.F.E?
-Oui. Je suis le commandant de toutes les troupes de l'Empire que vous verrez sur cette planète. Je suis le seigneur Impérator...
-Nous avons entendu parler de vous.
-Vraiment?
-Suivez-moi. Nous avons besoin de parler en tranquilité, seuls.
Impérator n'osa pas contester, ils entrèrent dans une pièce masquée par un long rideau argenté.

Ils entrèrent dans une petite pièce rectangulaire, baignée de soleil et décorée avec beaucoup de soin. Des étagères remplies de livres et de divers objets mystérieux bordaient les murs. Des épées étaient accrochées au mur. Une grande toile aux couleurs et aux armoiries de l'Ordre était suspendue au fond de la pièce.

Le seigneur Impérator, perplexe, s'installa sur la chaise indiquée par son hôte. Le chevalier n'ôta même pas son casque, il alla farfouiller dans ses placards, et en sortit un grand verre à pied, ainsi qu'une bouteille contenant un liquide aussi transparent que le verre. Il remplit le verre de cet étrange liquide et le tendit à Impérator. Etonné, celui-ci accepta quand même la proposition. Il gouta une première fois et découvrit avec
surprise combien cette boisson était succulente. Il vida son verre d'une traite sans s'en rendre compte.

-Excellent!
-N'est-ce pas? Dit le chevalier d'un ton fier en s'approchant. Je dois avouer que je suis très fier de ce vin de Zyk. Nous le fabriquons nous-même! Une vraie merveille!
-Mais... Impérator hésita. Je ne pense pas que vous m'ayez sauvé de l'embuscade des rebelles dans le seul but de me faire goûter ce vin, si?
-Effectivement. C'est pour vous mettre à l'aise, il est important que nous entretenions de bons rapports avec vous.
-Vraiment?
-Laissez-moi vous conter une histoire, celle de mon Ordre et la mienne.
Le chevalier se leva et alla chercher un gros livre posé dans l'une des étagères du fond. Il posa le lourd ouvrage sur le bureau et le feuilleta.

-Seigneur Impérator, commença t'il. L'histoire que j'ai à vous raconter est longue, longue et importante. Je réclame toute votre attention.
-Allez-y...
-D'abord, avez-vous déjà entendu parler de l'Ordre des Chevaliers de l'Empire?
-Jusqu'à ces dernières heures, non!
-Voilà qui est bien triste. Mais cela va être réparé. Il faut savoir que l'Ordre protège l'Empire depuis des dizaines d'années. Si je vous cite le nom de Palpatine, cela vous évoque t'il quelque chose?
-Bien sûr! Palpatine fut le premier, et hélas... paix à son ame, le seul empereur du Premier Grand Empire Intergalactique.
-Exactement. Mais il faut rentrer plus dans les détails, remonter au temps où l'Empereur vivait encore. Vous devez savoir que l'Empereur n'a pas basé son Empereur sur une simple volonté de pouvoir. Ses idées étaient
pleines de bienveillance, je ne comprend toujours pas pourquoi des gens se sont dressés contre lui. L'Empereur aimait son entourage, il aimait son univers. Mais les guerres incéssantes déchiraient avec force cette vie qu'il chérissait tant. Aussi, décida t'il de se lancer dans le combat, et de fonder l'Empire, sans aucun doute la meilleure chose qu'il pouvait arriver à notre univers. Selon lui, l'Empire devait assurer le maintien d'une société en paix, en garantissant de grandes valeurs comme l'Ordre et la Sécurité. Et combien il avait raison! Malheureusement, des fous, des héretiques, des créatures sorties du mal se sont opposées à lui et à sa société parfaite. A cause d'elles, la guerre éclata à nouveau, entrainant des milliers de gens vers la mort et la souffrance. L'Empereur continua à se battre avec toute la force dont il disposait, mais il finit par perdre. Avec le temps, l'Histoire a oublié comment il est mort, mais il fut sûrement trahit par l'un des siens, et je souhaite de ton mon coeur que ce traitre, ce gacheur mourrut dans d'atroces conditions!

Le chevalier tapa du poing sur le bureau. Il semblait en colère. Cet Empire dont il parlait, il ne l'avait jamais connu, et pourtant il en parlait comme si il l'avait fondé lui-même. Impérator était admiratif devant un tel fanatisme de la part de ce chevalier envers ce très vieil Empire.

-Quoi qu'il en soit, reprit l'homme en regardant par l'une des trois grandes fenêtres, l'Empire finit par s'effondrer. Inutile de préciser que l'univers plongea alors à nouveau dans des milliers de guerres violentes et vaines, où chacun tentait d'imposer sa propre loi, gachant avec inconscience les efforts jadis mis en place par l'Empereur pour faire de la galaxie un havre de paix.
La voix du chevalier adopta un ton attristé. Son récit était saisissant, Impérator commençait à partager sa déception.

-Mais l'Empereur était un homme très intelligent et infiniment prudent. Il avait prévu ce genre de coup. C'est pour ça, qu'il vint un jour à la rencontre d'un petit peuple de guerriers loyaux pour leur attribuer une mission spéciale: préserver les idées de l'Empire quoi qu'il advienne. Il fonda l'Ordre des Chevaliers de l'Empire. Oui, jeune homme, notre histoire remonte à des milliers d'années en arrière. Notre ordre a été fondé par l'Empereur lui-même. Nos ancêtres l'ont connu, c'est un très grand honneur pour nous de savoir cela. Les chevaliers de l'Ordre ont toujours fait en sorte de mériter cette confiance qu'avait placé l'Empereur en eux. Même lorsque l'Empire cessa d'exister, mais lorsqu'ils se retrouvèrent seuls, ils continuèrent à diffuser les idées de l'Empereur, ils continuèrent à se battre pour l'arrivée d'un second Empire. Et ils ont réussi! Ce que je vais vous conter maintenant remonte seulement à quelques dizaines d'années, avec la naissance du R.F.E, du Second Empire. C'est lors de la chute de la puissante Alliance Républicaine Libre que les chevaliers revinrent à la vie active. En réalité, ils avaient déjà infiltré l'A.R.L depuis longtemps, afin de diffuser discretement, mais efficacement les idées de l'Empire. Avec une grande habilité, les chevaliers sont parvenus à occuper des postes clés dans l'A.R.L, comme professeurs dans de grandes universités, chefs militaires, conseillers économiques, diplomates, ambassadeurs, etc. L'Ordre savait parfaitement que l'A.R.L était en train de mourrir, qu'une guerre civile se préparait en son sein, menée par certains seigneurs de l'alliance prêts à tout pour faire passer leurs intérêts. Les chevaliers ne s'étaient pas trompés, très rapidement, la guerre éclata, à l'extérieur comme à l'intérieur, déchirant, séparant les seigneurs de l'alliance entre eux. Mais l'Ordre ne fit rien pour contrer cela. Au contraire, il attendait avec impatience la chute de l'A.R.L, afin de préparer la naissance du Second Empire. Certains chevaliers facilitèrent la destruction de l'A.R.L en menant des actions comme le meurtre de l'ambassadeur d'un autre empire allié à l'A.R.L, ce qui déclencha un grand conflit diplomatique qui dévia rapidement sur la guerre. En quelques mois, l'A.R.L fut complètement dissoute.

Le chevalier reprit sa respiration. Impérator était fasciné par le récit, pour la simple raison qu'il avait connu lui-même le règne de l'A.R.L. Pendant un court instant, l'envie de dégainer son blaster et de tirer sur le chevalier effleura son esprit. Mais il dut reconnaitre que l'Empire était bien mieux que l'A.R.L, plus puissant, plus efficace.
Le chevalier ouvrit la bouteille de vin de Zyk et servit un second verre à son invité, avant de reprendre son récit:
-Si le R.F.E existe, seigneur Impérator, c'est parce que l'Ordre l'a voulu. Comment croyez-vous que l'idée de créer un second Empire soit venue à l'esprit des seigneurs Papillon, Legoman, et bien d'autres? Pourquoi croyez-vous que nous célèbrons la Saint-Zyrwick? Le conseiller principal du seigneur Papillon était un membre de l'Ordre, c'est lui qui s'arrangea pour faire naitre en ce grand seigneur des idées d'Ordre et Sécurité, basées sur un Empire. De même, c'est un chevalier qui fit en sorte que l'expédition en fuite du seigneur Papillon se posa sur Hypori, car l'Ordre avait estimé cette planète comme lieu idéal pour faire naitre le nouvel Empire. Une grosse partie, je dirais même la majeure partie de votre culture provient de la notre. Nous vous avons diffusé beaucoup de nos idées, de nos valeurs, de nos rites et de nos cultes. Ainsi, si vous célebrez la saint-Zyrwick, c'est parce que l'Ordre le fait. Zyrwick fut le premier maitre de l'Ordre. C'est à lui que l'Empereur s'adressa, trois milles ans plus tôt, pour lui donner cette noble mission. Notre plan a parfaitement marché, mais notre mission ne s'achève pas là. Si l'Empire existe à nouveau, il est loin d'être invincible. Il compte parmi les plus grandes puissances militaires de notre univers, mais ça ne suffit pas. Il doit être le plus puissant! Il doit se doter de l'arme surpuissante que le premier Empire obtint à deux reprises: l'Etoile de la Mort. Mais même avec cette station de combat révolutionnaire, le premier Empire s'effondra. Nous devons empêcher au second de suivre le même parcours. C'est pour ça que nous sommes là, chevaliers de l'Empire, aujourd'hui, pour assurer votre survie en secret. Nous sommes infiltrés partout. Vraiment partout! Sur Roon, à Coruscant, à Hypori, sur Nocturne, à Arcturus. Toutes les planètes susceptibles de présenter un danger ou un intérêt pour le R.F.E.

Le chevalier respira un grand coup et reprit immédiatement:
-L'Ordre prefère oeuvrer un secret, il estime que le fait que l'Empire ignore son existence vaut mieux. Cela évite la méfiance des citoyens, cela permet aux chevaliers d'avoir accès à tout, et de mieux préserver l'Empire. Seulement, aujourd'hui, nous ne pouvons plus garder notre secret.

Impérator écoutait, très attentif. Ce que lui racontait le chevalier l'interessait grandement. L'autre poursuivit:
-A force de travailler à la sécurité de l'Empire, nous avons fini par oublier de surveiller la notre. J'ai enormèment honte des évènements qui se déroulent en ce moment.
-Que se passe t'il donc?
-Il faut savoir que les chevaliers suivent un code d'honneur très strict. Notre Ordre le suit avec grand respect. Violer les règles de notre code, c'est faire honte à notre organisme, il n'y a rien de plus horrible pour un chevalier. Et pourtant, certains de mes confrères n'ont pas hésité à le faire. Notre Ordre est divisé. Notre maître, un grand seigneur, est mort brusquement en laissant trois princes derrière lui, ses fils. Notre règlement veut que ce soit le plus âgé qui hérite du commandement de l'Ordre. Herald, premier des fils du maitre défunt a donc tout naturellement récuperé le titre de maitre de l'Ordre et l'épée sacrée. Jusque là, le code était respecté. Mais ses deux frères, deux infâmes traitres, se sont révoltés et ont réclamé eux aussi le pouvoir.
-N'est-ce pas normal?
-Non, ce n'est pas normal! S'exclama le chevalier. Les deux autres princes voulaient le pouvoir pour eux seuls. Ils pensaient à leurs intérêts avant celui de l'Ordre, avant celui de l'Empire. C'est une honte! Ils ont violé le code. Lorsqu'un chevalier conteste le pouvoir du maitre, le code dit qu'il doit l'affronter dans un duel à l'épée, à un contre un. Si le second des princes avait respecté ces règles, il n'en serait pas ainsi. Mais il ne l'a pas fait, il a preferé tenté d'assassiner notre nouveau maitre, imité peu de temps après par son autre frère. Les deux tentatives de meurtre ont échoué. Mais les princes avaient des partisans parmi les chevaliers. La guerre éclata entre les trois grands princes chevaliers il y a trois mois. Nous, chevaliers, nous sommes très peu nombreux en comparaison à l'Empire. Nous pensons que notre force provient de notre union, et non pas de notre nombre. Malheureusement, l'union n'est plus. Nous devons miser sur le nombre.
-Je suppose que vous vous battez au nom du premier prince, le nouveau maitre, n'est-ce pas?
-Non! C'est ce que j'avais commencé à faire. Mais ce chacal, lorsqu'il a vu que moi aussi, j'attirais la sympathie de beaucoup de chevaliers, m'a abandonné sur cette planète avec ceux qui me soutenaient. C'est ainsi que nous nous retrouvons ici, bloqués sans moyen de fuir, tandis que nos frères s'entretuent dans une lutte qui ne devrait pas être. Nous n'avons plus de maitre, tant que l'union ne sera pas rétablie, nous ne pourrons en avoir. C'est pour ça que nous devons briser le secret qui nous entoure. Seigneur Impérator, les chevaliers ont besoin de vous.
-Mais que puis-je faire? Je ne suis pas le seul maitre de l'Empire. Les citoyens du R.F.E ne préteront qu'une oreille moqueuse à vos discours. Il faut avouer que c'est difficile à croire, quand on ne le voit pas soit-même.
-Mais si l'Ordre meurt, il en sera de même pour l'Empire! L'un et l'autre sont indisociables, monsieur! Eliminez l'un d'eux, et l'autre cesse d'exister. Vous devez nous aider, le plus rapidement possible.
-Dites-moi que faire. Que souhaitez-vous?
-Livrez-nous la cité de Kker, nous en ferons notre base principale. Laissez à notre disposition une flotte d'attaque, nous en ferons notre nouvelle arme. Mais le plus important, seigneur Impérator, c'est vous!
-Moi?
-Oui, vous. Il faut qu'un seigneur rejoigne notre cause et défie les trois princes, afin de devenir le nouveau maitre de l'Ordre.
Impérator sursauta. Il eut envie de demander à son compagnon s'il blaguait. Mais comme l'autre n'en avait absolument pas l'air, il posa une autre question:
-Pourquoi moi et pas vous? Ou bien un autre chevalier?
-Parce que vous êtes un seigneur important, Impérator. Vous êtes l'un des plus grands chefs militaires de l'Empire, vous y avez une place importante. Vous êtes puissant, vous pouvez et vous devez nous aider. Moi et mes compagnons, nous avons été bannis. Nous n'avons plus le droit de défier un autre seigneur en duel pour le pouvoir. Mais vous, vous le pouvez.
-Et comment?
-Vous rejoindrez notre ordre, Impérator. Je peux vous faire chevalier. Je vous donnerai une épée, je vous ferais chevalier devant nos confrères, et je vous présenterai devant les princes afin que vous les combattiez en duel à l'épée.
-Mais les princes ne sont pas seuls! Il faudra vaincre leurs armées, détruire leurs protections! Les tuer ne suffira pas.
-Si, le règlement est très strict là-dessus. Lorsqu'un prince est vaincu, ses partisans doivent se soumettre et rejoindre le vainqueur. C'est ainsi que vous réunirez à nouveau les membres de l'Ordre.

Impérator resta bouche bée. Il était venu ici dans le but simple d'écraser une quelconque rebellion. Il repartait avec la promesse qu'il serait fait chevalier, et avec le devoir de tuer une bande de fanatiques armés jusqu'aux dents.
-Et bien... Si la vie de l'Empire est en jeu... j'accepte.
-Parfait! Allez auprès de l'Empire, seigneur Impérator. Informez vos chefs de notre existence, contez leur notre histoire et persuadez-les de nous aider. Nous vaincrons ensuite ces trois traitres.

Un quart d'heure plus tard, Impérator quitta le temple avec ses dix hommes, sans dire un mot. Complètement déboussolé. Une nouvelle mission lui était donnée, une mission dangereuse, complexe. Et elle allait commencer dans très peu de temps, lorsqu'il serait en face du Grand Conseil, pour tenter de faire passer les requêtes de l'Ordre. "Ca va être drôle!" Pensa t'il...

H-RP: merci^^ Vous me faites rougir
Bah tu sais, la C.L, si on suit l'histoire du R.F.E, tout ce qu'on en a retrouvé, c'est une vieille base désaffectée et quelques documents témoignant de la vie durant la chute de la République et le règne de l'Empereur. Ces documents ont été observés par quelques scientifiques, historiens et politiciens, ça a moins d'impact qu'un groupe de fanatiques bien vivants. Puis l'Ordre veut protéger l'Empire et dégage une image forte. On va dire que ça suffit à appaiser la foule...
Mais tu remarqueras que j'ai fais en sorte de montrer que même les chevaliers de l'Ordre de l'époque du R.F.E ont peu d'informations sur leurs ancêtres et l'Empereur. Ils ne savent même pas qui a tué à l'Empereur, il est probable qu'ils ne connaissent pas le nom Vador ou Skywalker, et que la fondation de l'Ordre par l'Empereur lui-même ne soit qu'une légende... Au bout de trois milles ans, l'Histoire a eu le temps d'être traficotée!

-Et voilà. Je vous ai tout dit.
Impérator se tut alors, une boule à l'estomac. Il avait peur. Il craignait que son discours n'ait eu aucun effet sur le Grand Conseil. Les conseillers étaient restés là, immobiles, assis sur leurs fauteuils, écoutant avec patience et intérêt le seigneur Impérator, qui avait passé plus d'un quart d'heure sans aucune interruption à faire le récit de la campagne de Kker, et notamment son étonnante découverte des chevaliers de l'Empire. Lorsqu'il avait commencé à rapporter les récits du chevalier avec qui il s'était entretenu, les sourcils des conseillers se froncèrent d'étonnement. Une minute se passa après qu'il ait fini. Les conseillers gardèrent le même silence, réfléchissant chacun à ce qu'Impérator venait de raconter et ce qu'il fallait en penser. Enfin, le seigneur Xandine se leva de son siège et parcourut la salle, pensif. Il s'arrêta devant Impérator et le fixa d'un air grave:
-Et vous lui avez délivré le commandement de Kker?
-Non, monsieur. Mais je leur ai donné le droit d'y résider. Les quartiers looka leurs sont réservés, sur mon ordre. La cité est actuellement sous la co-direction du général Bliss et du maitre chevalier Elwige Serduss, l'homme qui m'a fait le récit sur les chevaliers.
-Rien ne vous autorise à cela, normalement, seigneur Impérator.
-Sans eux, je serais mort, la rebellion existerait encore.

Le silence revint, lourd. Le seigneur Impérator commençait sérieusement à s'inquiéter quant au niveau de sa prestation. Il avait le sentiment pénible qu'il s'était rendu ridicule auprès des grands conseillers, qu'il avait mené des actions complètement stupides dans cette affaire à leurs yeux. DXphoenix se leva à son tour, se tourna vers la grande baie vitrée et scruta l'horizon d'Hypori-City, où le soleil se couchait sous une fine pluie d'été, faisant briller le sommet des hautes tours de la ville. Il croisa les bras et tourna la tête dans la direction d'Impérator pour indiquer qu'il s'adressait à lui.
-Mais vous, monsieur, y croyez-vous à cette histoire?
-Pardon? La question troubla Impérator, DXphoenix sous-entendait-il par là que cette histoire était parfaitement incroyable?
-Le récit des chevaliers, pensez-vous qu'il était vrai?
-Je ne crois pas que le seigneur Serduss m'ait menti, monsieur, si c'est votre question. Je pense plutôt qu'il croit dur comme fer à des histoires qui ont été bien modifiées avec le temps, c'est une chose courante. Les quelques récits que j'ai lu sur l'illustre Empereur dépeignaient un personnage terrifiant, cruel et prêt à tout pour obtenir le pouvoir. Ce récit a certainement été amplifié, déformé avec le temps. Pour vous donner un autre exemple, j'ai lu un autre document expliquant que l'Empereur était une femme, ou encore un wookie. Je crois malheureusement que depuis le temps, l'Empereur est toute sorte de chose, un homme, une femme, un Bantha chanteur d'opéra, cruel, généreux, etc. Ce qui est sûr, c'est qu'il est mort! Et nous ne saurons jamais rien de vraiment certain sur lui. Qu'importe! Nous croyons en l'Empire, notre Empire, fondé et mené par nous-même. Qu'on croit ou non à l'Empire de l'Empereur d'autrefois, cela ne change rien, le notre existe. Laissons les chevaliers croire en leur histoire, ils sont favorables à notre organisme, ils veulent le protéger au péril de leur vie parce qu'ils lui donnent un sens important, comme nous, mais si ce sens n'est pas forcément le même. Oui, monsieur le conseiller, les récits des chevaliers sont sûrement faux ou bien très éloignés de la réalité sur bien des points. Mais cela n'y change rien! Ils veulent être nos alliés, ils veulent qu'on les aide pour qu'ils nous aident par la suite. Les soutenir nous permettrait d'avoir une armée en plus, une armée puissante. Ce n'est pas un détail à négliger. Mon avis est qu'il faut les aider, les réunifier.

Le silence s'installa encore une fois. Impérator se sentait déterminé. Rolf Xandine et DXphoenix se rassirent. Papillon, Legoman et Elrond étaient restés silencieux jusqu'à présent.
-Mais... intervint enfin Elrond en se redressant sur son siège. Ne craignez-vous pas que cet ordre renie le pouvoir de notre conseil? S'ils adorent tant l'Empereur, pourquoi ne s'opposent-ils pas au fait que ce soit nous qui dirigions l'Empire?
-Et bien! Expliqua Papillon en souriant. Je pense que ça s'explique par un petit détail tout simple: il sera très difficile de remettre l'Empereur au pouvoir, sachant qu'il est mort, et il y a trois milles ans de plus!
Elrond lui jeta un regard faussement noir et riposta:
-Je ne veux pas dire ça! Il se pourrait qu'ils réclament le pouvoir pour eux, ou bien qu'ils nomment un Empereur sortit tout droit de leur ordre pour diriger l'Empire. Je ne suis pas très confiant... Il faut prendre des mesures.
-Vous avez raison, Elrond. Continua Legoman. Nous devons prendre des mesures importantes. Je pense que nous pouvons soutenir l'Ordre, mais en encadrant cette action de préventions suffisantes. Etes-vous d'accord?

Les conseillers firent un signe de tête affirmatif, Impérator acquiesça également.
-Je propose qu'Impérator incarne ces mesures de prévention. Reprit Papillon. Je crois que l'Ordre a souhaité son aide.
-Ils souhaitent même faire de moi leur maitre, monsieur.
-Et bien, je pense que c'est suffisant. Si l'Ordre se plie à vos directives, nous limitons les risques. Nous vous délivrerons des charges et d'autres papiers à remettre à l'Ordre. Vous serez notre ambassadeur auprès d'eux. Tenez-nous au courant de tout leurs agissements.
-Bien, ce sera fait. Je vous remercie messieurs.

Satisfait, un peu incrédule, le jeune Impérator sortit de la salle avec plusieurs documents officiels importants à la main. Ils étaient destinés à Elwige Serduss, maître provisoire des rebelles de l'Ordre, et garantissaient une aide de la part du R.F.E à tous les chevaliers qui accepteraient de combattre pour Serduss et Impérator. Les papiers ouvraient également le droit aux chevaliers de résider sur les territoires de l'Empire et de profiter de l'hospitalité impériale comme des invités de marque, ce jusqu'à réunification de l'Ordre et prise de nouveaux accords diplomatiques entre l'Empire et les chevaliers. Le Conseil avait estimé qu'il vallait mieux faire bonne impression auprès des chevaliers et s'attirer au maximum leurs faveurs.


H-RP: Voilà! J'espère que c'est compréhensible et intéressant. Navré pour la petite vanne, Elrond, j'avais envie de la mettre, même si c'est complètement naze!