Empire Hyporien Forum des R.F.E |
|
| Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) | |
|
+9Xanatos BeBe Vodka Elrond AO PlayO Glorfindell Rolf Xandine AO Cyberax Child666 Papillon 13 participants | |
Auteur | Message |
---|
Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Lun 31 Mar - 14:37 | |
| Ils coururent vers la sortie. La porte de l'hôtel donnait sur un grand couloir en verre qui joignaient plusieurs autres bâtiments. -Nous devons absolument retrouver la garde, dit Impérator. Savez-vous où elle est? Pas de réponse. -Ne soyez pas terrifiée, si vous êtes capturée, ils ne vous feront rien, ce ne sont pas des monstres. Mais Impérator savait pertinemment que cela était faux. En temps de guerre, une fille aussi jolie que celle qu'il protégeait pouvait subir toute sorte d'atrocités. Mais il valait mieux la rassurer, ce n'était pas le moment de renforcer la terreur qui s'emparait déjà de la femme. -Allez... dit-il doucement, venez avec moi. Ils marchèrent prudemment dans le grand couloir. Il était détruit à certains endroits. Enfin, lorsqu'Impérator trouva une déchirure assez grande, il se dirigea vers l'air libre. Mais il sentit une résistance, la femme se braqua et lâcha un "non" en gémissant de terreur. -Qu'y a-t-il? demanda Impérator. -Vous... ne pouvez... pas. Pas dehors... -Allons, qu'est-ce qui vous fait peur? -Le ciel... -Le ciel? La femme fit un signe de tête affirmatif. Puis elle rougit, comme si elle avait honte. Impérator s'efforça de sourire pour ne pas montrer son impatience. "Comme si c'était le moment de jouer à ça!" pensa-t-il. -Vous n'avez rien à craindre. Vous n'allez pas vous envoler. Vous savez, vous êtes comme toutes les autres créatures présentes dans cette atmosphère, soumise à la force d'attraction. -J'ai peur... protesta la femme. -Vous n'avez jamais mis le pied dehors? -Non. -Et bien c'est l'occasion! s'exclama Impérator. Mais elle recula de plusieurs pas, méfiante. -Ecoutez, dit Impérator en essayant de rester calme, nous ne pouvons vraiment pas perdre de temps. Nous devons passer par l'extérieur, les couloirs nous font faire des détours. Vous n'avez aucune raison d'avoir peur, des millions de gens vivent à l'extérieur. Sur mon monde natal, par exemple, il fait tellement chaud que les chambres n'ont pas de toits. Avez-vous déjà vu des images d'Hypori-City? Les gens vivent dans des habitations immenses, des tours de verres de plus de trente étages, et ils n'ont pas peur du ciel. -Moi... nous, rattrapa-t-elle pour diminuer le sentiment de honte, si. -Le ciel ne vous aspirera pas, ça ne s'est jamais vu, ou on le saurait! Allez, soyez courageuse. Elle se laissa faire, elle tendit la main et il l'attrapa fermement. -Venez. Il avança lentement vers l'ouverture, il sentit l'air froid de l'extérieur. La femme le suivait à pas lent, en fixant ses pieds avec insistance, comme si elle ne voulait pas voir le ciel. "Le vertige à l'envers!" pensa Impérator. Enfin, ils étaient complètement dehors. -Et voilà! s'exclama Impérator en souriant. Vous n'êtes pas morte. Regardez donc le ciel, profitez-en, il est magnifique. Mais visiblement, c'était une chose inconcevable pour elle, il ne fallait pas en demander trop! -Bon, ça suffira pour aujourd'hui, nous n'avons pas vraiment le temps de poursuivre cela. Continuez à surveiller vos pieds si ça vous rassure, mais vous voyez comme moi que vous ne volez pas. Allez, partons! Ils marchèrent ainsi lentement dans le neige. Il commençait sérieusement à faire froid. Ils arrivèrent dans une partie de la ville dévastée. Un immeuble s'était effondré, un autre prenait feu. Des coups de feu résonnaient au loin, Impérator fit en sorte d'éviter les cadavres afin d'épargner à la femme une telle vision d'horreur. -Voici l'habitation du conseiller! s'exclama-t-il en indiquant la seule maison avec un balcon ouvert et couvert de plantes. Ils s'approchèrent et Impérator tâta le mur pour voir s'il n'y avait pas la possibilité d'escalader. Mais il trouva une solution bien plus simple, Papillon avait grillé la tradition au point d'avoir fait installer une porte donnant directement sur l'extérieur. Impérator essaya de l'ouvrir, elle était bloquée. Il pointa alors son blaster et tira plusieurs fois, puis passa son bras à travers les trous et chercha le bouton d'ouverture à l'aveuglette. Il finit par le trouver et le pressa avant de retirer rapidement son bras. La porte s'ouvrit. Il s'agissait d'une cave, la pièce était plongée dans l'obscurité, mais grâce à la lumière de dehors, on voyait des outils, des caisses et des tonneaux. Ils entrèrent et se dirigèrent vers l'escalier. Quelques minutes plus tard, ils étaient sur le balcon où Impérator avait discuté quelques heures plus tôt avec le conseiller. Il se demandait d'ailleurs où il pouvait bien se trouver. Peut-être avait-il été tué? Mais Impérator se refusa une telle pensée et poursuivit.
-Voilà l'escalier! s'exclama-t-il. Nous allons rejoindre les souterrains. Ils se précipitèrent vers l'ouverture et descendirent les premières marches. Mais la jeune femme poussa un cri qui fit sursauter Impérator et ils s'arrêtèrent. Il y avait quelqu'un derrière eux, un homme s'était saisi de l'autre bras de la femme et l'empêchait d'avancer. -Calmez-vous! lui ordonna Impérator. Il est avec nous. Effectivement, il s'agissait d'un garde de Papillon. -Laissez-moi passer... dit une voix. Impérator reconnut la voix douce et chaleureuse du vieux conseiller. -Enfin, vous voilà! dit-il. Nous vous avons cherché pendant plus d'une demi-heure. Je craignais le pire. -Moi aussi, monsieur. Que se passe-t-il? -Les ennemis ont réussi à pénétrer dans un souterrain, ils sont en train d'envahir le réseau. -Que faisons-nous? -La capitale est perdue! Ils ont capturé les voies menant à la ville souterraine. -Mais pourquoi se sont-ils enfouis aussi bas? Comment vont-ils s'échapper? -Ils n'ont d'autre choix que de se rendre, Impérator, dit gravement Papillon. Ils ont été trahis par leur crainte de la surface et du ciel. -Nous ne pouvons pas les aider? -Non! Nous avons essayé de forcer le passage, mais les ennemis gardent furieusement les couloirs menant à la ville souterraine. Ils s'emparent déjà des passages supérieurs, il faut partir, ou nous serons pris au piège. -Et par où? -Nos hommes tentent de se frayer un chemin jusqu'au spatioport, par la voie du monorail. -Et la population? -Ne croyez pas que je fuis par lâcheté, Impérator, mais nous ne pouvons plus rien pour la population. Elle va devoir subir une occupation jusqu'à ce que nous revenions avec des renforts. Nous ne devons pas laisser l'ennemi nous attraper, il pourrait nous utiliser comme monnaie d'échange, ne lui donnons pas cette chance. Partons maintenant! Impérator n'insista pas. Les gardes passèrent devant et reprirent la marche. Papillon les suivit. -Venez, dit Impérator en se tournant vers la jeune fille qui demeurait silencieuse. -Nous abandonnons Comporellon? demanda-t-elle. -Le conseiller a raison, nous ne pouvons rien faire pour le moment. Retourner là-bas ne servirait à rien, nous serions tués et la population subirait quand même l'occupation. Il la prit par le bras et la força à avancer. Elle ne fit pas de résistance.
Ils se mirent à courir pour rattraper les autres qui étaient déjà loin devant. D'autres détonations retentirent, visiblement, il y avait un combat tout près d'eux. Les coups de feu étaient de plus en plus bruyants au fur et à mesure qu'ils avançaient. Pas de doute, ils se dirigeaient vers le combat. Mais il n'y avait pas d'autre solution. Ils arrivèrent enfin à la ligne du monorail. Le petit engin de transport avait déraillé, il gisait contre le sol obscur, quelques mètres plus bas, éventré et entouré de cadavres. -Ne regardez pas vers le bas! ordonna Impérator à la jeune fille en la conduisant vers le rail. Le rail est assez épais pour que nous puissions marcher dessus. Quoi qu'il arrive, vous devez avancer et rester sur le rail. Je ne pourrais pas vous tenir, gardez votre calme et suivez-moi, c'est tout ce que vous avez à faire. Puis il commença à avancer à pas lents et prudents sur le long rail. Plusieurs tirs parcoururent la salle. Une explosion retentit et le bout de la ligne s'illumina. Le plafond tremblait. Ils avancèrent ainsi pendant plusieurs minutes dans le calme. Puis ils durent s'arrêter, un cadavre barrait la route. -Ne regardez pas! hurla Impérator. Il poussa le cadavre hors du rail, le corps fit une chute de plusieurs mètres avant de s'écraser sans bruit. Plusieurs tirs retentirent, provenant du dessous. Impérator était visé, plusieurs laser lui frôlèrent le visage. Il pointa son blaster vers le bas et tira plusieurs coups. Mais la zone située en dessous du rail était plongée dans l'obscurité, Impérator ne pouvait savoir s'il avait touché ses ennemis. -Avancez, répéta-t-il encore une fois à la femme.
Ils continuèrent. Il y eut d'autre tirs, mais ce n'était plus eux qu'on visait. Des gens se livraient un combat acharné juste en dessous d'eux. Les coups de feu éclairaient le sol et permettaient à Impérator de voir ce qu'il se passait. Le sol était couvert de morts. Il continua à avancer. Enfin, ils rejoignirent Papillon et ses gardes, qui étaient également sur le rail, immobiles. -Que faites-vous? Leur hurla Impérator. -Le rail est détruit à cet endroit, nous devons descendre. -Alors sautez! C'est ce que fit le premier des gardes, il dégaina un couteau et se laissa tomber dans l'obscurité. Les autres l'imitèrent. Enfin vint le tour d'Impérator. Mais il aida d'abord la jeune fille à descendre avant de sauter. Ils ne voyaient plus rien, mais ils avancèrent quand même. -Vous entendez? demanda un garde après une courte marche. -Un autre combat, il va falloir le traverser. -Ne pouvons-nous pas remonter sur le rail? -On se bat sur le rail aussi! Effectivement, ils s'approchèrent et virent avec horreur qu'une vingtaine de militaires ennemis bloquaient la route. Des soldats de Comporellon tentaient tant bien que mal de forcer le barrage, mais en vain. -Craignez la colère de l'Ordre! proféra une voix grave qu'Impérator connaissait bien. -Serduss! clama-t-il. Tenez bon, nous arrivons. Impérator empoigna son pistolaser et tira. Il n'y avait rien de plus angoissant que ces combats dans le noir. Impossible de savoir sur qui on tirait. Mais Impérator leva le nez et vit que Serduss était sur le rail, en train de se battre contre un soldat. Il attrapa le bras ennemi et le tordit afin de le désarmer, puis il le jeta hors du rail. -Serduss! cria à nouveau Impérator. Le chevalier se retourna mais ne le vit pas. -Retournons sur le rail! dit-il alors à l'adresse du conseiller et des autres. Il monta en premier et rejoignit le chevalier pour lui prêter main forte. Le chevalier en question était maintenant en train de livrer bataille à deux guerriers ennemis qui reculèrent sous la force des coups. -Nous arrivons Serduss, dit Impérator en arrivant à sa hauteur. -Il faut avancer! Le chevalier se mit à faire des moulinets avec son épée, bousculant ainsi les ennemis qui tentaient de barrer le rail. Il était tellement dévastateur que certains ennemis préférèrent se jeter contre le sol plutôt qu'être expulsé de force par les coups d'épée. Et ils avaient raison! Serduss en tua un et en fit tomber deux autres. Il continuait à avancer, comme si rien ne pouvait l'arrêter.
-Le spatioport! s'exclama un des gardes jaunes. Ils arrivèrent au bout de la ligne. Si le spatioport était encore mieux gardé que le monorail, au moins, on y voyait quelque chose. Le grand sas du plafond avait été explosé à coups de bombe, ce qui avait permis aux ennemis de se poser et envahir le souterrain. Le hangar était déjà plein à craquer de soldats ennemis, d'autres transporteurs de troupes continuaient à arriver. Le hangar desservait sur cinq grands réseaux de couloirs souterrains menant à divers endroits de Comporellon. Les quatre autres semblaient aussi agités que celui qu'Impérator venait de traverser. Personne ne remarqua leur intrusion dans le spatioport, les ennemis étaient bien trop occupés à essayer de s'engouffrer dans les autres couloirs ou au contraire, à contenir l'afflux de soldats impériaux tentant de rallier le hangar. Un nouvel astronef se posa parmi les autres engins. Le sas du vaisseau s'ouvrit et trois hommes en sortirent. Avant même que la porte du vaisseau n'ait le temps de se refermer, les gardes du conseiller foncèrent sur les trois soldats et les tuèrent. Impérator se précipita à l'intérieur du vaisseau. Un homme était resté à bord et tenta de le stopper, mais Impérator envoya l'homme valser d'un violent coup de poing avant de l'exécuter d'un tir de blaster. La protégée d'Impérator entra dans le vaisseau, suivit de Papillon et du reste de la garde. Serduss semblait aux prises avec des guerriers ennemis, car on l'entendait crier des menaces tout en donnant de violents coups d'épée. -Montez! Lui dit Impérator en lui tendant la main, tandis que Papillon, qui s'était déjà installé au poste de pilotage faisait décoller le vaisseau. Le chevalier saisit la main d'Impérator et fut hissé à bord de l'engin. D'autres soldats ennemis arrivèrent et tentèrent d'arrêter l'engin, mais il était trop tard. L'un d'eux parvint même à s'accrocher à l'astronef et monter à bord, mais un des gardes jaunes de Papillon le transperça de sa lance et le fit basculer dans le vide. | |
| | | Child666 Vicelard
Nombre de messages : 4106 Age : 36 Localisation : Agen Date d'inscription : 08/01/2008
| | | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Lun 31 Mar - 20:35 | |
| H-RP: et bien, je ne sais pas comment faire pour Cellendhyll, ce n'était pas prévu et ce n'est pas l'objet principal de cette histoire. Je pense qu'il y aura une référence à cela dans la suite de l'histoire, mais rien de bien formidable.
Je rappelle que nous disposons d'un "musée", si ça amuse certains parmi vous, vous pouvez faire le récit de la guerre contre Cellendhyll sous forme de RP ou de documentaire...
Pour les "Cavernes d'acier", c'est une des aventures d'Elijah Bailey, le détective terrien inventé par Asimov. Tu devrais essayer de lire ça, c'est assez sympa! Je crois qu'on le retrouve également dans deux autres histoires, mais inutile de me demander les titres, j'ai oublié! Pour la référence relevée par Rolf, les Terriens, à l'époque d'Elijah Bailey, vivent dans des cités souterraines et ne vont jamais à la surface, ils ont peur du ciel, comme les habitants de Comporellon
| |
| | | Child666 Vicelard
Nombre de messages : 4106 Age : 36 Localisation : Agen Date d'inscription : 08/01/2008
| | | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Dim 6 Avr - 13:14 | |
| Le vaisseau continua lentement à s'élever. Il s'échappa enfin du hangar. Lorsqu'il atteignit la surface et quitta le spatioport, il tira plusieurs fois sur la haute tour d'observation de manière à ce qu'elle s'effondre et empêche l'accès au hangar. L'opération fut un succès. Dans un vacarme formidable, la grosse construction en briques éclata et ses débris tombèrent sur les transports ennemis posés à terre. -Gardez les commandes, dit Impérator au conseiller. Je reviens. Puis il alla à l'arrière du vaisseau, retrouver cette jeune fille qu'il avait rencontré par hasard et qui ne l'avait plus quitté depuis ce moment. Elle ne tremblait plus, mais elle était pâle, son visage était emplit de tristesse. Impérator s'assit à côté d'elle. -Ne pleurez plus, c'est fini, dit-il avec douceur. Mais elle ne pleurait pas, elle était simplement triste, déchirée par une souffrance épouvantable. -Comment vous nommez-vous? demanda-t-il. -Jayna... Jayna Derelh. -Vous avez été très courageuse, Jayna. En l'espace de quelques heures, non seulement vous avez affronté cette peur du ciel, mais vous venez aussi de traverser un champ de bataille sans même protester! Si vous saviez combien de fois la mort a failli vous prendre aujourd'hui! -Je dois vous remercier... vous m'avez aidé. -C'est normal. Le conseiller Papillon et Elwige Serduss les rejoignirent en silence. Pour la première fois, le chevalier sembla remarquer la présence de la femme. D'une voix un peu brusque, il dit: -Je ne savais pas qu'il y avait une femme à bord. -Nous nous sommes rencontrés dans un couloir de l'hôtel où je dormais, la bataille faisait déjà rage. La jeune fille rougit: -Et... j'étais ridicule, dit-elle. Je fuyais en criant, ne pensant même pas à protéger les miens. Une désagréable pensée traversa soudain l'esprit d'Impérator, une chose à laquelle il n'avait même songé avant: -Aviez-vous de la famille sur Comporellon? demanda-t-il. Elle fit un signe affirmatif de la tête avant de fondre en larmes. Impérator ne savait que dire, s'il lui avait demandé plus tôt, ils auraient peut-être pu agir et sauver sa famille, maintenant, il était trop tard. Voyant bien la gêne d'Impérator, le conseiller s'avança et posa sa main sur l'épaule de Jayna: -Nous reviendrons sur Comporellon, mademoiselle, et nous libérerons la population, je vous le garantis. -Nos ennemis payeront, ajouta Serduss, ceux qui ont osé s'en prendre à votre famille tâteront de mon épée. -Et... Vous retrouverez une vie normale, renchérit Impérator après une longue hésitation. Elle se força à sourire, mais rien ne pouvait surmonter sa douleur pour le moment. -Nous devrions la laisser au calme, dit Papillon, elle a besoin de se reposer. Après tout, on ne découvre pas la guerre tous les jours! Ils s'éloignèrent alors, Impérator un peu plus lentement, il éprouvait une certaine affection pour cette jeune personne qu'il avait sauvée, il mit du temps à détacher son regard d'elle.
Le temps passa, tous restaient silencieux. Ils traversèrent à nouveau des champs de débris et des batailles. Le conseiller était assis dans un coin, les deux seuls gardes qui étaient parvenus à monter à bord occupaient le poste de pilotage et se chargeaient de manœuvrer l'engin. Jayna s'était endormie, le seigneur Impérator était adossé contre une grosse caisse en métal, il regardait les étoiles défiler à travers le petit hublot, les pensées occupées par diverses choses. Surtout des projets de conquête, plusieurs styles de conquêtes... -Voici le "Tauntaun", déclara un des gardes. Les passagers, à moitié endormis, reprirent connaissance et tournèrent la tête vers le hublot central du vaisseau. La silhouette de l'imposant croiseur de guerre se dessinait au loin, il avançait. -Envoyez-lui un message, ordonna Impérator, dites-lui de se préparer à passer en hyperespace. Au fait, dit-il à l'adresse de Papillon qui s'approchait lentement de lui, où voulez-vous qu'on vous dépose? Je crois qu'il serait sage d'éviter Comporellon pour le moment... -et toutes les autres planètes du secteur... Je n'ai pas d'autres bases dans ce système, la plupart des installations impériales sont secrètes, il ne vaut mieux pas prendre le risque de les révéler à l'ennemi. En fait, je n'ai plus rien à faire ici, Impérator. -Alors? -Alors nous partons sur Gournay II, dès que vous serez prêt, bien sûr. Je ne peux plus rien pour Comporellon, il faut prier pour que le silo de missiles résiste aux assauts ennemis, une intervention serait stupide pour le moment. Puisqu'il n'y a plus de capitale à défendre, je reviens sur ma réponse, Impérator, et je met à votre disposition tous les soldats que nous pourrons trouver dans le secteur gournaysien. Un frisson parcourut le corps d'Impérator, est-ce qu'il avait bien entendu? -Mais, monsieur, vous êtes sûr de... -Nous n'avons rien d'autre à faire dans l'immédiat. Puisque l'Ordre a besoin de nous, allons donc le sauver. -Merci conseiller, de tout coeur, merci! dit Impérator avec un large sourire. -Attendez un peu d'avoir vaincu le dernier prince avant de me remercier, Impérator! | |
| | | Child666 Vicelard
Nombre de messages : 4106 Age : 36 Localisation : Agen Date d'inscription : 08/01/2008
| | | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Dim 6 Avr - 15:47 | |
| H-RP: Le reste est déjà écrit, mais je ne veux pas en mettre trop à la fois! | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Mar 8 Avr - 20:15 | |
| H-RP: Bon! je vous met la suite de la suite de la suite de [...] Les compliments sont toujours les bienvenus
Alors n'hésitez pas! Bientôt la fin! Plusieurs jours étaient passés depuis la chute de la capitale de Comporellon. Tous les systèmes de communication étaient réunis sur la capitale, il était donc impossible d'avoir des nouvelles de la base de missiles. Etait-elle tombée sous le contrôle de l'envahisseur? résistait-elle encore? Aucune nouvelle... Le "Tauntaun" était arrivé depuis trois jours sur Gournay II, un message avait été envoyé à la flotte impériale d'Impérator stationnée aux environs de Véga, elle avait rejoint Gournay II quelques heures après. Puis des expéditions furent envoyées dans tout l'empire gournaysien, afin de rassembler le plus de soldats possibles. Ce ne fut pas une mince affaire, mais en regroupant les soldats réguliers, les gardes jaunes, les chevaliers, les mercenaires et autres volontaires, Impérator se trouvait à la tête d'une armée forte de mille hommes. -Pensez-vous que ça suffira? avait demandé le conseiller Papillon à Serduss la veille du départ d'Impérator. -Le prince Herald n'a pas autant d'hommes, avait-il répondu, mais nous devrons combattre une centaine de chevaliers enragés et entièrement dévoués au prince, je peux vous assurer que ce ne sera pas facile. Nous devrons utiliser nos troupes avec prudence, Impérator, de tous nos ennemis, celui-ci est le plus dangereux. -Vous ai-je déjà déçu, Elwige? demanda Impérator avec une pointe de susceptibilité. -Jamais, seigneur! s'exclama Serduss, mais mieux vaut être prêt, n'est-ce pas? -Quand comptez-vous partir? questionna Papillon. Je reste à votre disposition tant que vous avez besoin de moi, vous le savez, Impérator. -Et bien cela dépend de ce que va me répondre Serduss, monsieur. En fait, j'envisage de partir demain, la flotte est maintenant reconstituée et prête à combattre, nous avons une armée disponible, il ne nous reste plus qu'à connaitre la destination. Serduss, savez-vous où le prince Hérald se terre? -Absolument pas, seigneur. Le prince n'a pas de cité ni de base fixe, il vit à bord de sa flotte, un regroupement considérable de vaisseaux puissants et bien armés. Lorsqu'il a besoin de vivres ou de réparations, il investi une planète sans défense et l'occupe jusqu'à ce qu'il ait obtenu ce qu'il souhaitait. -Hum... de la piraterie? -Non conseiller! s'indigna le chevalier. Le prince est mon ennemi, mais je ne peux permettre qu'on associe un chevalier à de vulgaires pirates. -Veuillez m'excuser si je vous ai froissé, Elwige, ce Hérald le fait peut-être avec plus de dignité et de douceur qu'un pirate normal, mais les activités telles que le pillage et l'occupation de planète pour son propre compte est bel et bien classé dans ce qu'on nomme aujourd'hui la piraterie, quel que soit le statut du prince! Membre ou pas de l'Ordre, je le soupçonne fortement d'être responsable du raid sur New Gournay il y a quelques semaines. -Vous ne nous aviez pas parlé de cela, s'étonna Impérator. -Nous traversons une période de guerre, Impérator, une attaque de plus ou de moins, on ne fait plus la différence. Mais la flotte ennemie identifiée sur New Gournay n'appartenait pas au seigneur Cellendhyll, le rapport mentionnait d'étranges cocardes bleues et argentées ne correspondant à aucune nationalité archivée dans notre banque de données. Nous avons conclu que cette attaque était l'oeuvre de pirates inconnus profitant de notre faiblesse pour attaquer, et nous n'avons pas cherché plus loin, jusqu'à ce que je fasse le lien avec ce que vient de nous dire Elwige. -Vous croyez qu'une flotte de l'Ordre a attaqué l'Empire? -Serduss pense-t-il que cela est possible? Le chevalier se sentit soudain très mal à l'aise, tout autant qu'Impérator qui craignait le pire. Il respira un grand coup et déclara: -C'est possible... En fait, il n'y a même aucun doute. Les cocardes bleues et argentées correspondent bien aux flottes de l'Ordre. -Serait-ce la flotte du prince Hérald? -L'Ordre ne dispose que de cette flotte là, celle du prince Lathan a été détruite. -Nous devons absolument agir! dit fermement Impérator en se levant. Si l'Ordre se met à attaquer délibérément l'Empire, nous devons reprendre les choses en main. -Si les attaques de l'Ordre deviennent trop nombreuses, Impérator, nous devrons prendre des mesures, voire même pourchasser l'Ordre et le détruire. -Je sais bien, conseiller. Mais laissez-moi le temps d'agir avant. Il y a des chances que la flotte du prince soit encore dans les parages, nous pouvons le trouver et reconquérir ses hommes, ou les détruire s'il n'y a pas d'autres choix. -Ce serait terrible, seigneur! intervint Serduss. L'Ordre ne représenterait plus rien avec seulement trente chevaliers... -L'Empire est déjà menacé par Cellendhyll, inutile de laisser d'autres ennemis nous créer des problèmes. Mais ne vous en faites pas, Elwige, nous avons de quoi lutter. Le rapport donne-t-il d'autres informations importantes, conseiller? -Rien d'autre, Impérator. Que décidez-vous? -Nous partirons demain pour New Gournay en espérant que nous trouverons la flotte princière rapidement. -Bien, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter bonne chance. -Merci, conseiller. Impérator et Serduss se levèrent et se dirigèrent vers la porte. Lorsque Impérator s'apprêta à quitter la pièce, Papillon posa sa main sur son épaule et, d'une voix inquiète, il lui dit: -Prenez garde à vous. -Oui... monsieur. Et Impérator quitta la pièce, un peu surpris par cette soudaine inquiétude à son égard, comme s'il partait vers la mort! | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Mar 8 Avr - 20:15 | |
| La nouvelle flotte de l'Ordre ne perdit pas de temps, le soleil de Gournay II n'était pas encore levé qu'Impérator avait déjà annoncé son départ au conseiller et était parti avec son armée. New Gournay, très récemment colonisée par Gournay II, n'était pas très loin de cette dernière. Le voyage en hyperespace ne prit qu'une demi-heure. La flotte arriva aux alentours d'une petite planète calme et sans histoire. Selon l'ordinateur de bord, hormis quelques contrebandiers, aucune population ne s'était installée sur son sol. Son histoire n'était pour le moment marquée que de trois évènements importants: l'arrivée des colons gournaysiens et la fondation de sa première ville, la nomination d'un nouveau gouverneur, et le raid de la flotte de l'Ordre. Car ça ne faisait aucun doute pour Impérator, le prince Hérald avait bel et bien mené, ou ordonné, l'attaque de New Gournay. Les cocardes bleues et argentées, la description donnée par quelques habitants de soldats couverts de métal se battant à coups d'épée étaient des preuves infaillibles. Impérator, accompagné de Serduss et d'une petite escorte, s'était posé sur la jeune capitale de la colonie et avait d'abord interrogé le gouverneur, puis quelques habitants. Il ne resta qu'une heure ou deux sur la planète, puis il repartit, un peu déçu par le manque d'informations. Il ne connaissait pas la destination de la flotte du prince, mais il savait au moins où elle n'était pas allée, car le gouverneur lui fournit une liste de rapports d'exploration des systèmes voisins, aucun n'avait aperçu la flotte pirate. Le jeune seigneur militaire décida donc de miser sur les autres systèmes.
Ainsi, un premier saut en direction de YYeka VI fut effectué. Après une exploration des alentours durant trois heures, les radars ne révélèrent aucune présence ennemie ou même neutre. Ils quittèrent le système et essayèrent avec un autre. Le second ne fut pas mieux, ni le troisième, encore moins le quatrième. Deux jours entiers s'étaient écoulés depuis le départ de Gournay II, et toujours aucune trace de la flotte ennemie, elle restait parfaitement discrète. Celle d'Impérator, par contre, avait depuis longtemps perdu toute discrétion, car les mondes du secteur avaient fini par se rendre compte que quelque chose d'étrange était en train de se passer tout près de chez eux. Dans les cantina, on ne parlait plus que de ça, la flotte d'Impérator. Les personnes les mieux informées savaient qu'il s'agissait d'une chasse aux pirates, mais la majorité des gens s'imaginaient que l'Empire leur expédiait une flotte pour les conquérir. Il faut savoir que l'Empire n'était présent que de renommée ici, il ne contrôlait aucun monde dans ce secteur. Impérator fut même surpris un jour, lorsqu'il se posa sur une petite planète très faiblement peuplée, de découvrir qu'on l'attendait déjà depuis longtemps. En effet, la population et les officiels locaux avaient accueillis l'armée impériale sous une nuée d'applaudissements et une pluie de conféties, avant de montrer à leurs visiteurs les différentes spécialités du secteur, persuadé que l'Empire s'intéressait à eux et souhaitait conclure des accords commerciaux. Impérator eut du mal à expliquer le vrai motif de sa visite dans ce secteur. Lorsque le dirigeant de la place finit enfin par admettre que l'Empire ne s'intéressait visiblement pas à la laine de tauntaun et au miel de Karkissa, il ne retint pas ses invités davantage de temps, il se chargea même de faire comprendre, avec une hostilité on ne peut plus claire, qu'ils n'étaient plus les bienvenus ici. Ainsi, ils repartirent trois heures seulement après avoir atterri.
Ce ne fut qu'au bout du quinzième saut qu'il se passa enfin quelque chose d'intéressant aux yeux de l'Empire. Cela commença lorsque ce "brave Peeve", comme l'appelait amicalement Impérator, arriva sur la passerelle de commandement et annonça à Impérator de son habituelle voix anxieuse: -Toujours rien, monsieur. L'équipage va finir par s'impatienter! Vous vous souvenez de la mutinerie? J'espère que vous... -Ca va Peeve! coupa Impérator en agitant sa main avec impatience. Ne me parlez plus de mutinerie, ou je vous fais enfermer dans la soute, d'accord? Les hommes fatiguent mais ne sont pas en colère, ils savent comme moi que ce n'est pas une chose facile. -Nous allons refaire un second épisode "Osem contre Impérator" si ça continue! -Cela s'était fini par ma victoire, vous vous souvenez? De toute façon, il n'y a pas plus d'Osem que de mutinerie, je contrôle la situation. Continuez de surveiller les radars. -Vous pensez vraiment que le prince est présent dans le secteur? -Je ne sais pas, en tout cas, il sait se cacher. On ne peut pas dire la même chose de nous... Toute la galaxie doit être au courant de notre mission maintenant. Pas moyen de fouiller le secteur sans qu'une planète nous invite à boire un coup pour signer un traité ou deux. Hérald doit connaitre chacun de nos déplacements, pour lui, c'est un jeu d'enfant de nous éviter!
Mais le prince Hérald les évitait-il vraiment? Impérator se rendit rapidement compte de son erreur, car seulement cinq minutes après cette discussion entre les deux hommes, un radariste s'écria: -Engins ennemis en vue! Effectivement, une nuée de petits points noirs était apparue au loin. Ces points noirs grossissaient à vue d'oeil. -Ils se dirigent vers nous... Les engins étaient maintenant assez près pour qu'on distingue leur cocarde bleue et argentée. Impérator ordonna l'envoi d'un message à l'un de ces engins, mais pour seule réponse, les chasseurs légers foncèrent droit sur le "Tauntaun" en ouvrant le feu sur tout ce qui bougeait. Le ballet dura cinq longues minutes où Impérator ne comprit rien à ce qu'il se passait. Depuis la baie vitrée, on ne voyait plus rien, plus rien à part de gros points noirs qui volaient dans tous les sens en crachant des rayons laser rouges un peu partout. Puis le calme revint. -Des dégâts? demanda Peeve avec inquiétude? -Aucun, répondit un officier, le bouclier a tenu, il est à 87% de sa capacité. Aucun engin ennemi n'a été touché, nous n'avons pas eu le temps de tirer. -Faites sortir les canons légers, ordonna Impérator, s'ils repassent, nous les détruisons. -Nous ferions mieux de partir! s'exclama Serduss. Le prince a d'autres navires en stock... -Regardez! cria un autre officier en montrant un endroit précis à travers la baie vitrée. D'autres engins, bien plus gros que les premiers, apparurent dans l'espace. L'un d'entre eux, particulièrement immense, ouvrit le feu. Un grand rayon laser violet parcourut l'espace et toucha un croiseur impérial. Sous le choc, le "Tauntaun" vacilla, les officiers roulèrent au sol. Puis il y eut un grand flash lumineux, le croiseur "Wiennys" de la flotte impériale venait d'exploser. Impérator se releva et hurla: -C'est un Destructeur! Préparez un saut, ordonnez à la flotte de se rapprocher, nous partons. -Quelle destination, monsieur? -N'importe laquelle, faites vite!
Impérator avait horreur de ces sauts effectués à la va-vite, mais le puissant engin ennemi venait de tirer à nouveau et de détruire un second croiseur léger, il n'y avait pas de temps à perdre. Le "Tauntaun" échappa de justesse à un autre de ces tirs mortels et disparut enfin des lieux. Impérator vit les étoiles défiler devant lui à toute allure, il eut l'impression que ses poumons allaient exploser et que son cerveau ne fonctionnait qu'à moitié. Visiblement, cette impression d'étouffement était partagée par les autres personnes présentes, certains officiers étaient blancs comme un wampa, un autre fut obligé de s'asseoir pour ne pas tomber. Visiblement, quelque chose n'allait pas, mais Impérator était incapable de réfléchir, il se sentait terriblement lourd. Il vit la jeune Jayna Derelh, qui avait refusée de rester sur Gournay II, s'effondrer au sol, inconsciente. Il ne s'était même pas entendu donner l'ordre d'amener la femme à l'infirmerie, c'est comme s'il était devenu sourd, puis sa vue se troubla, il tomba et demeura incapable de se relever. Les officiers étaient immobiles. Dix minutes passèrent ainsi, hormis les étoiles qui continuaient à défiler sur l'écran, tout était paralysé. Impérator s'évanouit à son tour pendant un instant, puis un long sifflement très aigu le ramena brusquement à la vie. Il se sentait mieux, il arrivait à respirer normalement et sa vue était redevenue parfaite. Il vit Jayna s'agiter contre le sol, elle venait également de retrouver ses esprits. D'autres officiers se relevèrent, silencieux, perplexes. Impérator se releva sans difficulté, il avait retrouvé une totale maitrise de son corps. Qu'avait-il pu se passer? Durant un long moment, l'équipage du "Tauntaun", peut-être même de toute la flotte s'était retrouvé paralaysé, inconscient. On voyait toujours les astres défiler à une vitesse folle, ils n'avaient pas quitté l'hyperespace. Impérator tendit sa main à la femme et l'aida à se relever. -Allez vous reposer, lui dit-il doucement. Elle quitta la pièce sans bruit. Impérator se tourna vers ses officiers qui s'étaient regroupés derrière lui, en attente d'une réaction de la part du seigneur impérial. -Quelqu'un a-t-il une explication? demanda-t-il en se passant dans les cheveux une main encore affaiblie par cet étrange phénomène. -Ce doit être l'hyperespace, répondit un vieil officier. Nous n'avons pas pris assez de précautions avant d'effectuer le saut. Je me souviens d'un évènement similaire dans ma jeunesse, lorsque je naviguais encore sur le "Grand Feu". Nous nous sommes tous évanoui. Nous avons eu de la chance aujourd'hui, car je me souviens que deux officiers sont morts sous le choc. Il ne faut jamais emprunter la voie de l'hyperespace sans un minimum de précautions, c'est moi qui vous le dit. -Elwige, allez vérifier qu'il n'y a pas de tels cas parmi les membres de l'équipage. Peeve, contactez le reste de la flotte et demandez-leur s'ils ont subi le même phénomène. Ce n'est pas normal qu'une telle chose soit arrivée. Quelques siècles auparavant, pourquoi pas, quoi que j'ai encore des doutes, mais les vaisseaux d'aujourd'hui sont parfaitement immunisés contre de tels effets. -Avec l'hyperespace, reprit le vieil officier sur un ton de connaisseur, vous ne pouvez jamais être sûr. -En attendant, tout le monde à son poste! Qu'on sorte les canons au cas où des ennemis nous attendraient à la sortie. Savez-vous où nous allons? -L'ordinateur de bord est planté, monsieur, il ne répond plus. Je pense qu'il retrouvera ses "facultés" lorsque nous aurons quitté l'hyperespace. -A ce propos, monsieur, nous ne savons pas non plus quand nous allons quitter l'hyperespace. -Nous verrons bien. Espérons seulement que n'arriverons pas trop près d'un soleil ou que nous n'entrerons pas en collision avec une planète!
Le temps passa. La flotte allait bien, le même phénomène avait frappé tous les astronefs de la même façon, mais il n'y avait aucune victime. Juste une grosse migraine pour la plupart des hommes. Impérator alla prendre des nouvelles de Jayna, la jeune femme dormait d'un sommeil lourd. Il n'osa pas la déranger, il la regarda une dernière fois et quitta la pièce. Soudain, le signal d'alarme retentit, ce qui fit sursauter Impérator une première fois, avant qu'un lourd objet vienne taper avec force contre le hublot du couloir, ce qui fit sursauter Impérator une seconde fois. Sans le bouclier, la vitre aurait certainement éclatée. Impérator alla voir contre le hublot, un autre objet frôla le vaisseau, puis encore un autre. -Des astéroïdes! s'exclama-t-il, horrifié. Ils étaient en train de traverser un champ d'astéroïdes, une activité parmi les plus dangereuses de l'espace! Il courut vers la passerelle de commandement. Il ne s'était pas trompé, il vit à travers la baie vitrée s'étendre devant eux des milliers d'astéroïdes, tous plus gros les uns que les autres. Une forte agitation régnait sur la passerelle de commandant, les officiers braillaient des ordres à tue-tête et allaient d'ordinateur en ordinateur pour contrôler l'état de la flotte. Impérator resta immobile, les yeux grands ouverts et braqués sur la baie vitrée. Un grand astéroïde s'approchait à une vitesse folle de l'avant du "Tauntaun", dans moins de trente secondes, la passerelle serait broyée. Mais une détonation retentit et un long rayon laser vert s'échappa du croiseur et heurta l'astéroïde, le faisant éclater en milles morceaux. Impérator soupira un grand coup, il se voyait déjà mort! -Peeve! cria-t-il. L'officier se retourna et accourut vers lui. -Nous sommes arrivés en plein champ d'astéroïdes! s'exclama-t-il. -Je vois bien! Il faut effectuer un nouveau saut, où je ne donne pas cher de notre flotte. -Juste à côté du champ? C'est trop risqué, monsieur, je... -Vous préferez moisir ici? Vous croyez que nous allons pouvoir résister longtemps face à ces monstrueux débris volants? Manque plus que le prince Hérald arrive et nous... -Il est déjà arrivé, monsieur, coupa le commandant Peeve. -Comment? -Nous avons repéré plusieurs engins ennemis dans le secteur. -L'imbécile est tombé dans le même piège que nous... -Chasseurs ennemis en vue! alerta un officier. -Ne vous en préoccupez pas, continuez d'ouvrir le feu sur les astéroïdes un peu trop proches. Notre croiseur peut tenir encore quelques temps, mais leur escadron va se faire décimer, ils n'ont pas la puissance de feu nécessaire pour détruire des corps célestes de cette taille. Impérator ne se trompait pas, les premiers chasseurs ennemis passèrent devant la baie vitrée du "Tauntaun" en tirant, trois d'entre eux entrèrent en collision avec un astéroïde et explosèrent. Puis il y eut un second passage, et six autres chasseurs furent détruits. -Nous n'avons même pas à faire feu, ricana un des officiers, ces imbéciles se tuent pour nous. -État du bouclier? demanda Peeve. -Bouclier à 55% de sa capacité, mon commandant. Nous pouvons tenir encore une demi-heure, après, nous n'aurons plus de protection contre les asté... -Qu'on prépare un saut en hyperespace, coupa Impérator. Nous avons une demi-heure pour quitter cette zone. -C'est risqué, monsieur. -Si nous restons ici, nous avons la certitude que dans une demi-heure, nous sommes morts. Nous pouvons nous échapper de là grâce à l'hyperespace, nous n'allons pas cracher sur cette chance. Je vous laisse vingt cinq minutes. | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Jeu 10 Avr - 21:51 | |
| Impérator quitta la grande pièce et alla trouver Serduss dans les quartiers qui avaient été mis à disposition des chevaliers. Les soldats de l'Ordre s'entrainaient à l'épée, d'autres semblaient prier, certains étaient occupés à écrire. Tous avaient une occupation précise. En fait, Impérator ne savait pas ce qu'ils faisaient dans leur coin, il n'avait jamais eu l'occasion de rester parmi eux très longtemps, la passerelle sollicitait sans cesse ses conseils. A part Serduss et les quelques chevaliers qu'il avait placé à des postes importants dans la direction de la flotte après la destitution de l'état-major et d'Osem, il n'en connaissait aucun. Il se demandait comment ces hommes trouvaient le moyen d'être aussi calmes, aussi imperturbables devant la mort. Il entra dans la "grande salle des chevaliers", c'est ainsi qu'on avait nommé cet endroit depuis qu'on l'avait remis au chevalier. Serduss était en train de mener l'entrainement de deux chevaliers, lorsqu'il vit Impérator, il laissa les deux guerriers s'entrainer seuls et rejoignit le jeune seigneur. -Nous ne vous voyons pas souvent ici, mon seigneur, que vous arrive-t-il? -J'ai besoin de vos conseils, Elwige, comme souvent! Nous sommes en train de traverser un champ d'astéroïdes, dans moins d'une demi-heure, nous regagnerons la voie de l'hyperespace et... l'Espace seule sait où, nous arriverons dans une nouvelle zone. Le prince Hérald est toujours à nos trousses, ses chasseurs sont déjà là. Pensez-vous qu'il va nous poursuivre ainsi partout où nous irons? -Le prince est déterminé, s'il veut nous retrouver, il continuera à nous poursuivre jusqu'au bout. -Mais comment le vaincre? Il nous suit comme un aimant, il semblerait que nous ne puissions le semer. -Le prince Lathan avait réussi à nous semer, monsieur, nous pouvons faire de même. -Ce n'est pas pareil, Elwige. Lathan était un des chefs d'une organisation très petite et inconnue. Il n'avait aucun mal à se cacher, puisque personne ne le connaissait et ne pouvait dire où il se rendrait. Mais là, c'est différent. Nous faisons partie d'un empire vaste et parfaitement connue. Nos flottes ne peuvent pas passer inaperçues, nous serons obligés de regagner un spatioport impérial tôt ou tard, et lorsque ce sera fait, il connaitra à nouveau notre destination. Nous ne pouvons pas jouer à "cache-cache" indéfiniment. -Nous pouvons l'attirer sur une autre flotte impériale capable de le capturer? -Nous n'avons plus ce genre de flotte, Elwige. L'Empire est trop faible pour mener la guerre contre Cellendhyll et Hérald en même temps. Nous devons nous en occuper nous même. -Mais vous seigneur, n'avez-vous aucune idée? -Et bien pour tout dire... si! Mais c'est risqué et je veux votre approbation avant de me lancer. -Vous l'aurez, seigneur, sauf si vous vous lancez dans un terrain que vous sous-estimez complètement, mais j'ai entièrement confiance en vous. Quelle est votre idée? -Lockys! -Quoi Lockys? s'étonna Serduss avec une pointe de méfiance dans le ton. -Nous allons nous emparer de Lockys. -Hors de question! C'est de la folie! -Où est passée votre confiance? demanda sèchement Impérator. Je croyais que vous me souteniez, vous l'avez dit il y a de ça... dix bonnes secondes! -Sauf si vous vous lancez dans un terrain que vous sous-estimez grandement, seigneur. Si vous reprenez mes paroles, faites-le entièrement. Et vous sous-estimez Lockys, elle est imprenable, je vous l'ai déjà dit, et tous les chevaliers vous le diront! C'est de la folie! -C'est de la folie! répeta le jeune seigneur impérial avec un sourire narquois. Allons, Elwige, vous répetez cela à chaque fois! Et à chaque fois je vous ai démontré le contraire. -Ca ne marche plus, Impérator! Jamais Serduss n'appelait son maître par son nom en omettant le titre, sauf quand il avait un air aussi grave que celui-ci, il ne semblait absolument pas disposé à rire à cet instant. Lockys dépasse tout ce que vous pouvez imaginer, c'est une forteresse impénétrable, un véritable château, un... -Fadaises! Vous avez peur Elwige. -Un chevalier n'a pas peur. -Alors écoutez-moi et cessez de croire tout ce qu'on raconte à propos de Lockys! J'envisage de m'emparer de Lockys avec diplomatie. Notre flotte n'est pas assez puissante pour s'en emparer, mais nous pouvons négocier avec le maître de cette ville. Au fait, elle est bien indépendante, n'est-ce pas? -Oui, seigneur. J'ignore qui la gouverne, mais Lockys a toujours souhaité déclarer son indépendance, Lathan fut le dernier prince à régner dessus. -Ce qu'il nous faut, c'est un refuge sûr. Rien de mieux que Lockys la Magnifique, vous croyez vous-même dur comme fer en l'invincibilité de ses défenses, nous ne pouvons pas réclamer mieux! De toute façon, Lockys fait partie de l'Ordre, il faut bien qu'elle le rejoigne tôt ou tard. -Mais comment espérez-vous la prendre, monsieur? Croyez-vous vraiment que ses dirigeants vont accepter d'abandonner comme ça, sur un simple ordre de votre part, leur statut? -Qui vous parle de leur faire abandonner leur place? Je veux m'allier avec eux, pas les voler! Ecoutez-moi Serduss. Je vous ai fais le serment que l'Ordre serait à nouveau uni, et j'entend bien tenir parole. Je suis persuadé que Lockys est la solution à notre problème. Si nous nous réfugions là-bas, le prince Hérald viendra et combattra, et nous aurons une chance de le détruire. Je vous demande juste de me faire confiance, comme vous l'avez fait jusqu'à maintenant. Vous savez que je ne prend pas de décision à la légère, Elwige, mon ami, donnez-moi votre approbation. -Vous savez très bien que je vous suivrai partout, monsieur. Mais je tiens à vous dire une dernière fois que ce que vous tentez est très dangereux. -Je sais Elwige, mais c'est une action réfléchie. Nous partirons pour Lockys dès que nous aurons quitté ce champ d'astéroïdes!
La chance était du côté d'Impérator, car la flotte parvint à s'enfuir du champ d'astéroïdes sans perte, et à peine fut-elle sortie de l'hyperespace, toujours indemne, qu'elle effectua un nouveau saut. Et en seulement deux heures de temps, le "Tauntaun" et ses fidèles géants de métal arrivaient déjà dans le secteur de Simnor. La flotte traversa un champ de débris aux dimensions effarantes. L'épave du croiseur "Puissance" flottait parmi ces nombreux débris, éventrée, brûlée, détruite, et triste témoin de la bataille qui avait signé la fin tragique du prince Lathan et de sa flotte. -Nous survolons Simnor, déclara un officier en rompant le silence. Impérator se trouvait contre la baie vitrée, en train de regarder le paysage de l'espace, comme d'habitude. Il observait, avec un mélange de fierté et de culpabilité, les restes de la formidable bataille qu'il avait livrée à l'ennemi. Serduss, lui, regardait ces épaves avec dégoût et tristesse. Pour lui, rien n'était plus épouvantable, plus incensé que ces amis, ces frères qui s'entretuent. Voir l'Ordre se mutiler de la sorte le mettait mal à l'aise. -Ne vous approchez pas de la planète, ordonna enfin Impérator. Préparez un transport, je pars pour Lockys. -Je vous suis, seigneur, intervint Serduss. -J'y comptais bien Elwige! J'aurai certainement besoin de vous. -Mais que voulez-vous faire exacte... -Je vous expliquerai à bord du transporteur, Elwige. | |
| | | Child666 Vicelard
Nombre de messages : 4106 Age : 36 Localisation : Agen Date d'inscription : 08/01/2008
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Jeu 10 Avr - 22:01 | |
| Ahhhhhh j'ai encore du retard !! Je lis ça dans la soirée et je te complimente ensuite ^^ | |
| | | Rolf Xandine AO Conseiller
Nombre de messages : 2130 Age : 49 Localisation : FRANCE (77) Date d'inscription : 21/06/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Ven 11 Avr - 0:32 | |
| Extra!!! T'as une suite de prête? | |
| | | Child666 Vicelard
Nombre de messages : 4106 Age : 36 Localisation : Agen Date d'inscription : 08/01/2008
| | | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Sam 12 Avr - 14:10 | |
| H-RP: J'essaye d'étouffer un cet anachronisme pour éviter que ça paraisse complètement artificiel, mais c'est pas simple! La suite est prête, j'étoffe un peu!
| |
| | | Cyberax
Nombre de messages : 130 Age : 37 Localisation : MEYRAS Date d'inscription : 24/01/2008
| | | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Dim 13 Avr - 16:31 | |
| H-RP: Merci Cyberax, c'est bien gentil de ta part. Je vous met la suite...
Ainsi, dix minutes plus tard, un petit astronef quitta le hangar du "Tauntaun" et pénétra dans l'atmosphère de Simnor. -Envoyez un signal en direction de Lockys afin qu'ils puissent nous repérer plus facilement, dites-leur que le navire est désarmé et que nous venons en paix, ordonna Impérator au pilote. -Comptez-vous discuter avec les maîtres de Lockys? C'est très risqué, mon seigneur. -Préférez-vous que nous attaquions Lockys? A vous entendre, c'est encore plus risqué! Mais j'ai plusieurs arguments et je met le gouverneur de Lockys au défi de les réfuter! Tout ce que je vous demande, c'est de bien vouloir me soutenir lorsque j'en aurai besoin et ne contester en aucun cas mes décisions une fois sur place. -A vos ordres, monsieur. L'ordinateur de bord émit un petit "bip" sonore signalant l'arrivée d'un message. Lockys ne s'opposait visiblement pas à la visite d'Impérator, elle transmit au transporteur un signal continu à suivre afin de trouver le chemin vers le spatioport. Lorsque le vaisseau survola l'immense ville de Lockys, Impérator fut ébahi par la grandeur, la beauté et l'impression de puissance dégagée par cette cité. La ville était fortifiée, des murs de plusieurs dizaines de mètres de haut et d'au moins trois mètres d'épaisseur l'entouraient, armés de canons lourds et de batteries antiaériennes. Des chevaliers patrouillaient le long des remparts. Si Impérator fut étonné par l'existence d'une telle défense, il remarqua en revanche qu'il n'y avait aucun bouclier énergétique. L'astronef atteignit l'astroport indiqué par Lockys et se posa. Lorsque Impérator et Serduss posèrent le pied au sol, trois hommes, des chevaliers armés de leurs épées, vinrent à leur rencontre. Le premier d'entre eux s'inclina légerement et, de sa voix grave, déclara: -Soyez les bienvenus sur Lockys l'Invincible. Le gouverneur Gundan vous attend, il m'a demandé de vous conduire jusqu'à lui. -Nous vous suivons, répondit Impérator en s'inclinant à son tour. Mais Serduss posa sa main sur son épaule et le retint, le chevalier de Lockys approuva cette action d'un hochement de la tête et ajouta: -Vous devez ôter toutes vos armes, hormis vos épées. -C'est la tradition, expliqua Serduss. Impérator dégaina son blaster et le tendit au chevalier. -C'est tout ce que j'aie, dit-il. -Bien, veuillez me suivre. Entourés des trois chevaliers, ils parcoururent ainsi la ville pendant un bon quart d'heure. Lockys était magnifique, elle ressemblait à la cité de Kker, les maisons étaient toutes en pierres et ne faisaient généralement pas plus de trois étages. Les balcons et les murs étaient couverts de plantes grimpantes. Plusieurs ruisseaux venant des montagnes voisines traversaient la ville en ajoutant avec leur chant naturel et leurs nénuphares un charme supplémentaire à l'endroit. Le palais du gouverneur était tout aussi magnifique, il était très grand et son dôme en marbre rappelait vaguement le sommet du palais du Grand Conseil sur Hypori. A l'intérieur, le sol était composé de pavés en marbre, d'élégantes statues et de longues colonnes. La végétation avait une part très importante dans la décoration visiblement, car la plupart des murs étaient couverts de lierres et autres plantes. Ils traversèrent une grande pièce circulaire dont le centre était occupé par une fontaine et arrivèrent devant le bureau du gouverneur. Celui-ci était installé sur le large balcon, il les regarda s'approcher d'un air fier. Le seigneur Gundan était un homme de petite taille, les traits de son visage étaient droits, son long menton et son nez crochu lui donnaient un air particulièrement austère. Ce Gundan ne semblait pas des plus aimables, il fixait ses deux visiteurs d'un oeil noir peu hospitalier. Impérator et Serduss s'inclinèrent avec respect, surtout Serduss dont la révérence dura bien plus longtemps que celle de son jeune seigneur. -Soyez les bienvenus à Lockys la Puissante. Je vous présente mon conseiller, le seigneur Ragnos, déclara le gouverneur de sa voix sèche. Impérator n'avait pas remarqué la présence du conseiller, il était pourtant particulièrement difficile à manquer! Le conseiller était grand et costaud, bien plus que son maître d'ailleurs. Il portait une longue et grosse barbe brune. A l'instar du gouverneur, il avait l'air sévère, mais ses yeux portaient un regard curieux et non hostile. Il semblait plus apte à discuter, à rire même, que son maître. La première chose qui vint à l'esprit d'Impérator lorsque les deux seigneurs de Lockys se tinrent côte à côte, ce fut de comparer l'apparence dégagée par chacun des deux hommes. Le conseiller dégageait une impression de puissance et de sagesse que le gouverneur n'avait pas, en fait, il paraissait bien plus intelligent et fort que son maître, au point que Gundan semblait ridiculement insignifiant à ses côtés. Aucun doute possible, une fois que Ragnos serait convaincu, l'avis de Gundan ne compterait plus. -Je pense que nous pouvons commencer, reprit le gouverneur sans même chercher à montrer son impatience. -Et bien... commença Impérator d'un ton tout aussi sec, d'abord, est-ce que mon nom, Impérator, vous évoque quelque chose? -Naturellement, vous êtes ce jeune seigneur de l'Empire qui s'est mis en tête de prendre le contrôle de l'Ordre. Vous faites l'objet de toutes les discussions depuis plusieurs semaines. -Je ne prétend pas prendre le contrôle définitif de l'Ordre, mais Elwige Serduss, que vous voyez à mes côtés, est venu à ma rencontre afin de demander mon aide. Ayant accepté, je n'ai d'autre choix que mener l'Ordre pour l'instant et ce jusqu'à ce que ma mission soit achevée. Lorsque nous serons sûr que l'Ordre est à nouveau stable, je remettrai mes pouvoirs et mon titre à un homme digne de les porter. Je vois que mon nom ne vous est pas inconnu, je suppose donc aussi que vous avez une vague idée de mes projets en venant ici, devant vous. -Comme tous les inconscients qui ont peuplé cet ordre, avança le gouverneur avec mépris, vous envisagez de vous emparer de Lockys. Malheureusement pour vous, Lockys est invincible, Serduss aurait dû vous le dire, renoncez donc à votre désir. -Non, je ne suis pas venu afin de m'emparer de cette cité qui est, je dois bien l'admettre magnifique, mais certainement pas invincible. Je suis venu demander votre aide, seigneur Gundan. Vous savez certainement que le prince Hérald, prétendant au titre de maître de l'Ordre, me poursuit dans le but évident de s'emparer de mes chevaliers, de ma flotte et du commandement intégral de l'Ordre par la même occasion. Pour faire court, j'ai un besoin urgent de trouver un refuge sûr, ou du moins, plus sûr que ce que j'ai trouvé jusqu'à maintenant. Lockys a la réputation d'être invincible, rares sont ceux qui osent s'y attaquer, je compte sur sa défense et sa réputation pour me protéger moi et mes hommes. Le gouverneur dressa les sourcils et éclata d'un rire cruel, moqueur. -Parce que... dit-il en ricanant, vous vous imaginez que Lockys va accepter? Mais mon jeune ami, il ne fallait pas mettre votre nez dans des affaires qui ne vous concernent pas, maintenant, à vous d'assumer les conséquences de vos actes. -Il me semble que l'assistance est une des règles sacrées du code des chevaliers, mais je m'attendais à cette réponse. Lockys peut refuser, seulement, cela entraînera alors sa chute définitive.... Impérator se tut un instant pour donner encore plus d'effet à cette menace. Bien que le sourire de Gundan restait moqueur, ses yeux portaient le regard de l'étonnement. Impérator reprit: -Si vous ne m'accordez pas votre protection, je serai écrasé par le prince Hérald, ça ne fait aucun doute, sa flotte est largement supérieure à la mienne. Mais même avec mes chevaliers et la disparition de son dernier rival, sa tâche ne sera pas finie pour autant, car Lockys est incontournable, on ne peut s'imaginer maître des chevaliers si on ne possède même pas la plus grande de leurs cités! Il se tournera donc vers vous, ça ne fait aucun doute, et il cherchera à vous vaincre. Vous n'aurez d'autre choix que résister à ses assauts, on m'a dit que les chevaliers du prince étaient aussi puissants que vos murs résistants, alors réussira-t-il, résisterez-vous? Je ne peux rien dire d'avance, mais ce qui est sûr, c'est que quel que soit le résultat de la bataille, Lockys sera condamnée, car il faudra désormais compter l'Empire parmi vos ennemis. J'ai remis à l'Empire les coordonnées ainsi qu'un certain nombre d'informations sur Lockys l'Invincible, qui portent actuellement sur les rapports militaires impériaux le statut "ennemi", ce qui veut dire que dès que l'Empire en aura le temps, il s'en prendra à vous. -Ce sont des menaces inutiles, répondit Gundan avec emportement, personne n'est parvenu à s'emparer de Lockys, vous m'entendez? Jamais personne n'a réussi à passer ses murs, à détruire ses canons, à décimer sa garde. Lockys a atteint le statut d'invincibilité, même l'Empire ne peut rien faire! -Sottises! A quand remonte la dernière attaque contre Lockys? Et qui furent vos agresseurs? Des pirates? de vulgaires petits conquérants d'opérette à la tête d'armées tout aussi minables? Sortez de votre nébuleuse planétaire, Gundan! Les armées ont évolué, elles sont mieux organisées, mieux équipées. Vous avez jadis eu affaire à des petits groupes armés de vibrohaches et de blaster ionique, c'est fini aujourd'hui! Vos murs ne résisteront pas aux rayons laser des canons de l'Empire, face aux armées impériales suréquipées et très expérimentées, les défenses de Lockys s'effondreront comme un château de cartes croule sous le souffle de la brise! Le gouverneur pâlit légèrement, Impérator parlait avec une telle assurance que Gundan ne pouvait faire autrement que douter. La réaction avait été violente, le vieil homme restait bouche bée. -Et même si vos murs résistent, ajouta Impérator qui profitait pleinement de son avantage, l'Empire a les moyens de mener un siège même très long. Dix mois, cinquante ans, trois siècles, à Lockys de voir! Mais qu'elle n'oublie pas que face à elle, ce ne sera pas une cité qui l'assiégera, mais la réunification des moyens de plusieurs centaines de mondes. Vous imaginez un peu? Une ville contre cent planètes! Le gouverneur s'efforça de cacher sa surprise, sa crainte, il se redressa et jeta à Impérator un regard noir, menaçant. -Je trouverai un accord avec le prince Hérald, vous n'aurez pas ma protection. -J'ai déjà répondu à cette éventualité. Avec ou sans les forces du prince, si vous refusez ma proposition, vous m'exposez alors à la mort et vous entrainez une chute définitive de l'Ordre, et vous vous attirez la fureur de l'Empire. -Nous ne voulons pas devenir les esclaves de l'Empire. -Vous pouvez devenir nos alliés, nos protégés, n'est-ce pas plus favorable? Le seigneur Gundan serra les poings comme s'il essayait de contenir sa colère. D'un air impérial, il tendit le doigt vers l'extrémité de la pièce et ordonna: -Sortez. Sortez où je vous fais écarteler. Lockys ne se soumettra pas à vos décisions, nous sommes indépendants, maintenant partez! Impérator dégaina alors son épée avec rapidité et tapa la main du gouverneur avec le plat de sa lame pour l'empêcher d'attraper sa propre arme, puis il posa le côté tranchant de son épée contre le cou de Gundan et le toisa de ses grands yeux noirs menaçants. Horrifié, Serduss sursauta et s'approcha d'Impérator avant de lui jeter un regard très désapprobateur. Le conseiller Ragnos ne bougea pas, il semblait simplement surpris. -Pauvre idiot! proféra le gouverneur avec rage et stupéfaction. Il essaya de repousser l'épée avec l'épaule, en s'avançant, mais Impérator enfonça un peu plus la lame contre la chaire et obligea le vieil homme à se baisser. Gundan se tourna alors vers Elwige: -Serduss, dit-il les yeux emplis de déception, comment pouvez-vous tolérer une telle chose? Je vous croyais respectueux des règles... -Seigneur Impérator, répondit celui-ci d'une voix chagrinée en se tournant vers son jeune maître, il a raison, vous violez les règles les plus sacrées de l'Ordre, ce que vous faites est inadmissible, ça ne s'est jamais produit auparavant et... -Suffit! s'exclama Impérator en appuyant un peu plus sur sa lame contre le cou de son adversaire. Parce qu'accepter la perte de l'Ordre sans agir vous semble admissible, Elwige? Préférer se cacher bien au chaud derrière ses murs au lieu de défendre ses propres frères, c'est admissible, Elwige? s'écria-t-il. Avec un véritable chevalier j'aurai respecté les règles... mais Gundan n'est qu'un lâche. Auriez-vous oublié les règles les plus sacrées du code des chevaliers, Elwige? Un chevalier doit se battre jusqu'à la mort, surtout lorsque l'Ordre est en péril, et un chevalier ne doit en aucun cas lutter contre l'Empire. Gundan ne respecte aucune de ces deux règles. Je vous connais, Serduss, vous êtes un vrai chevalier, oseriez-vous laisser impuni un lâche, un hérétique comme lui? Oseriez-vous laisser vivre l'homme qui, par son mépris envers nous, sa peur d'agir, va faire disparaitre définitivement l'Ordre? Une nouvelle épée sortir alors de son fourreau, Serduss venait de dégainer son arme. Impérator craignit l'espace d'un instant que cette épée soit dirigée contre son dos, mais Elwige venait de s'avancer à ses côtés, et menaçait à son tour le gouverneur. -Vous avez raison, dit-il à Impérator en fixant avec haine le gouverneur, cet homme ne peut rester impuni. -Sortez! hurla le gouverneur. Ragnos, appelez la garde, qu'on tue ces hommes! Mais le conseiller n'obéit pas, pour la première fois depuis le début de cette discussion, il prit la parole. Sa voix correspondait parfaitement à son apparence, elle était puissance et pleine d'autorité. Contrairement aux trois autres, il restait calme, son ton était posé. -Non, dit-il. Ces hommes ont raison, seigneur Gundan. L'Ordre est menacé, nous devons agir. Acceptez les propositions du seigneur Impérator... -Ou mourez! renchérit Impérator. Je rajoute votre vie aux enjeux de ce marché, si vous n'êtes pas assez fort pour vous battre pour l'Ordre, vous serez certainement assez lâche pour refuser le sacrifice de votre vie. Les yeux du gouverneur s'illuminèrent de terreur, on sentait qu'il était en proie à un terrible dilemme, incapable de remuer. -C'est... c'est bon... marmonna-t-il enfin, vous avez gagné. -Vous vous placerez sous nos ordres? Vous nous offrirez votre protection? -Je le ferai. -Jurez-le. -Je... le jure. -Un chevalier ne ment pas, Gundan, tenez votre parole ou moi je vous jure que vous mourrez. Impérator s'écarta du gouverneur avec dégoût et s'approcha du conseiller. Il fit une révérence très respectueuse qui lui fut rendu. -Vous êtes sage, seigneur Ragnos. Je vais ordonner le débarquement immédiat de toutes mes troupes et la dispersion de ma flotte. -Faites, monsieur. Je pense que nous aurons le temps de nous préparer avant l'arrivée du prince Hérald. Avez-vous une idée de sa position actuelle? -Aucune, je sais qu'il me suit de très près, c'est tout. A mon avis, il faut faire très vite. Vous savez mieux que moi comment défendre cette ville, commencez dès maintenant à vous préparer. -Ce sera fait. -Je vous remercie, conseiller. Je compte sur vous pour faire tenir parole au gouverneur, ne nous trahissez pas. Grâce à vous, l'Ordre sera sauvé. Ils se serrèrent la main et Impérator quitta la pièce, accompagné par Serduss qui rengaina son épée. | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Dim 13 Avr - 17:15 | |
| -Je suis terriblement stupide! lâcha soudain Serduss quand ils regagnèrent le transporteur. Etonné, Impérator tourna la tête vers lui et l'interrogea du regard, bien qu'il devinait déjà l'objet d'une telle déclaration. -Je n'aurai pas dû m'élever contre vous, reprit-il. Encore une fois, j'ai eu peur de vous suivre et je... -Elwige! coupa Impérator en souriant, comment pouviez-vous deviner ce que j'allais répondre? Vos instincts de chevalier ont pris le dessus, mais vous êtes intelligent et courageux, lorsque vous m'avez entendu, vous avez accepté de menacer à votre tour le gouverneur malgré toutes ces règles sacrées qui pèsent sur vous depuis si longtemps. Heureusement que vous me contestez de temps en temps! J'ai pour habitude d'élaborer et mener mes plans moi-même, en dévoilant généralement très peu d'informations avant leur réalisation finale, ce sont souvent des idées qui paraissent folles et sont pleines de risques, il est donc tout naturel qu'un homme sage comme vous réagisse lorsque je me comporte comme je l'ai fait devant le gouverneur, vous ne pouviez deviner ce que j'allais dire, vous ne lisez pas dans mes pensées. Si vous n'aviez aucune réaction, je vous prendrai pour un imbécile, et puis je dois bien avouer que j'aime ces effets de surprise, sans ça, où serait le charme de mes actions? dit-il en riant. -Vous êtes sans aucun doute le meilleur maître que l'Ordre ait connu. Impérator se sentit rougir de fierté. -Je ne suis pas encore le maître, Elwige, mais la première chose que je ferai lorsque je le deviendrai -si je le deviens!-, c'est de retirer les sanctions que vous ont infligé les princes. Plus que quiconque vous méritez votre rang de chevalier, je vous donne ma parole que si je deviens le maître de l'Ordre, je vous rendrai votre titre. -C'est un grand honneur, seigneur. Le vaisseau décolla, ils rejoignirent la flotte impériale. | |
| | | Rolf Xandine AO Conseiller
Nombre de messages : 2130 Age : 49 Localisation : FRANCE (77) Date d'inscription : 21/06/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Dim 13 Avr - 20:56 | |
| | |
| | | Child666 Vicelard
Nombre de messages : 4106 Age : 36 Localisation : Agen Date d'inscription : 08/01/2008
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Dim 13 Avr - 21:03 | |
| | |
| | | Cyberax
Nombre de messages : 130 Age : 37 Localisation : MEYRAS Date d'inscription : 24/01/2008
| | | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Jeu 17 Avr - 10:27 | |
| H-RP: Et puis quoi encore Cyberax? Un peu que j'lai la suite!Lorsque Impérator retourna à Lockys, le soleil avait entamé sa chute depuis longtemps, ses derniers rayons éclairaient le ciel et la neige des montagnes voisines d'une couleur rouge sang. Un silence paisible régnait sur Lockys et ses alentours, seul le chant des ruisseaux et le cliquetis des armures des chevaliers rentrant des vignes se faisaient encore entendre. Impérator se tenait sur les grandes murailles de Lockys, juste au-dessus de l'immense double porte en métal qui gardait l'entrée de la cité. De là, il avait une vue magnifique et complètement dégagée sur le paysage de Simnor. Les montagnes s'étendait avec majesté au loin, un grand lac où s'abreuvaient plusieurs banthas occupait l'horizon, quelques forêts comblaient les espaces entre montagnes et lacs. Les terrains de Simnor étaient particulièrement accidentés et riches en forêts, lacs et autres obstacles naturels. Seuls les alentours des Lockys étaient parfaitement dégagés. -Ce sont les premiers chevaliers de Lockys qui ont dégagé ces terrains, ils ont retiré les rochers, comblé les trous, déraciné les arbres pour permettre l'extension de Lockys, mais aussi une surveillance plus facile de l'horizon, avait expliqué le conseiller Ragnos à Impérator. Ragnos était à côté du jeune seigneur impérial, appuyé contre le bord du mur, il admirait le paysage. -Vous savez, dit-il, cela fait maintenant trente ans que je connais ce paysage, je le vois en me levant chaque matin et tout au long de la journée, je ne m'en suis jamais lassé, et je crois que je ne m'en lasserai jamais. -La vue est magnifique, Simnor compte certainement parmi les mondes les plus beaux que j'ai visité, complimenta Impérator. -J'aurai aimé visiter d'autres mondes, mais je n'ai jamais eu la possibilité de le faire. -Vous devez avoir beaucoup d'occupations, Lockys est une grande ville, et je crois que la vie de chevalier, en dehors des responsabilités de postes importants comme le votre, est bien remplie. -Plutôt oui, pourtant, la plupart des chevaliers voyagent beaucoup, prenez Serduss par exemple. Mais la vie de Lockys n'est pas aussi mouvementée que vous pouvez le croire. En vérité, nous n'avons jamais eu d'évènements importants, Gundan n'est pas un mauvais gouverneur, mais il n'a jamais entretenu de relations avec les mondes extérieurs, nous n'avons jamais fait d'échange avec les planètes voisines. La dernière bataille contre Lockys remonte à plusieurs siècles, je n'ai jamais connu la guerre Impérator, et -cela va peut-être vous paraitre stupide-, mais ça me manque. -Je crois surtout que c'est de l'action qu'il vous manque. Si Lockys est aussi paisible que vous le dites, vous avez dû vous ennuyer fermement! Mais rassurez-vous, si on peut dire ça comme ça, vous allez en avoir de l'action! je promet à Lockys la plus belle bataille qu'elle n'a jamais vue! -J'espère seulement que nous tiendrons le coup. -C'est pour ça qu'il ne faut pas surestimer les défenses de la cité, elles sont solides, certes, mais pas invincibles. Au fait, avez-vous fait les préparatifs que j'avais demandé? -Oui, monsieur, mais peut-être qu'une vérification de votre part ne serait pas inutile. Je vous l'ai dit, je n'ai pas d'expérience militaire, j'ai fait disposer toutes nos unités d'artillerie suivant ce qui me paraissait le plus logique, mais peut-être que je me trompe lourdement. -Je ferai une petite inspection un peu plus tard, conseiller, mais les premières pièces que je vois me semblent plutôt bien positionnées. Ce sont de bons canons? Je n'en ai jamais vu de tels! -Ils sortent des fabriques de Lockys, les chevaliers les construisent eux-mêmes, ils ont une bonne portée et sont résistants. J'espère que nous ne serons pas déçus! Impérator tourna la tête, une voix féminine qu'il commençait à bien connaitre l'appelait. Il vit apparaitre derrière lui la jeune Jayna Derelh, souriante. -Ah! Vous êtes arrivée, s'exclama Impérator en l'invitant à s'approcher. -Oui, monsieur. Nous venons de nous poser dans le spatioport. Mais... vous me paraissez soucieux... -J'aurai préféré que vous ne veniez pas sur Lockys, Jayna. Dans quelques jours, une bataille va avoir lieu ici, rien ne dit que nous la remporterons, en fait, ma vie et celles de mes hommes va bientôt se jouer. Je ne veux pas vous mêler à ça. -Mais moi j'y tiens. Je n'ai nulle part où aller, vous m'avez sauvé, je vous suis tant que je ne vous encombre pas. Inutile de chercher à me convaincre, je reste ici. -Très bien! je vous laisse décider, s'exclama Impérator avec un large sourire en voyant la mine obstinée de la femme. Par contre, vous resterez dans le palais du gouverneur, là bas, vous ne risquerez rien. -Et... et vous? -Je me battrai auprès des chevaliers. Ne craignez rien, tout se passera bien, nous n'en sommes pas à notre premier combat. Regardez! Avez-vous déjà assisté à un défi militaire, Jayna? Voici les hommes qui défendront chèrement votre vie, mademoiselle. Effectivement, un groupe d'hommes s'approchait des portes de la ville. Le conseiller ordonna l'ouverture des portes, les deux lourds battants en métal pivotèrent avec beaucoup de lenteur et de bruit. Les soldats qui arrivaient en direction de la ville étaient déjà proches, on distinguait vaguement leurs visages. Le conseiller, Impérator et Jayna regardèrent passer les premiers soldats sous la grande porte ouverte, ils étaient couverts de longues tuniques rouges rayées de bleues. Ils tenaient à la main de longs fusils laser. -Ce sont des membres de la milice de Trantor, commenta Impérator. Tenez, voici une bande de mercenaires lerowiens, ce sont de grands guerriers, il vaut mieux les avoir avec nous que contre nous! Les mercenaires en question défilèrent sans bruit, seul le claquement de leurs pieds sur le sol caillouteux brisaient le silence. La couleur bleue de leurs épaulettes et leurs tatouages sur le visage étaient l'unique moyen de connaître leur appartenance, pour le reste, ces guerriers étaient vêtus de vêtements de toutes les couleurs et portaient des armes en tout genre qu'ils avaient conçus eux-mêmes. Un autre groupe s'approcha, bien plus grand et plus ordonnés, les hommes marchaient en rang, fusil en bandoulière, ils portaient d'élégants uniformes militaires bleus et avançaient en cadence, sous le rythme des tambours qui accompagnaient leur marche. -Les soldats de Gournay. Puis arrivèrent les soldats de l'armée impériale d'Hypori, sobres dans leurs combinaisons grises, mais majestueux par leur façon de marcher et leur équipement surdéveloppé. Le commandant Peeve menait la troupe. On entendait des clameurs provenant du cœur de la ville, les premiers soldats devaient être en train de traverser le centre-ville sous les applaudissements de la population. -Voilà les chevaliers! s'exclama Jayna. Ils furent les derniers à passer, beaucoup d'habitants et de soldats vinrent contre les murs pour assister à leur arrivée. Les gens de Lockys voyaient des chevaliers tous les jours, mais un défilé, même pour un habitué, était immanquable! Vêtus de leurs plus belles armures, Serduss en tête de ligne, rangés par deux, lances à la main et posées sur leur épaule droite, étendards sortis et levés bien haut, ils passèrent sous les portes accompagnés par le bruit des entrechoquements des plaques de leurs armures, le claquement de leurs puissants pieds contre le sol et les applaudissements de la foule. Impérator lui-même était impressionné, il sentit son corps frissonner sous l'émotion, l'émerveillement. Jamais il n'avait vu des soldats aussi puissants, aussi majestueux et terrifiants. -Magnifique! s'exclama-t-il. Les chevaliers firent le tour du palais du gouverneur et vinrent se positionner près du temple sacré. Impérator descendit alors, accompagné de Ragnos, et ils continuèrent les préparatifs durant toute la soirée. Les derniers canons furent montés sur les imposantes murailles, quelques ingénieurs impériaux tentèrent de monter un petit bouclier énergétique pour renforcer les protections de la porte principale. Une stricte organisation des tours de garde fut mise en place sur suggestion de Serduss. Ainsi, dès la tombée de la nuit, les murs furent constamment éclairés par les lampes plasmiques des chevaliers et autres mercenaires patrouillant sur les murs. | |
| | | Child666 Vicelard
Nombre de messages : 4106 Age : 36 Localisation : Agen Date d'inscription : 08/01/2008
| | | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Mar 22 Avr - 16:10 | |
| Lorsque Impérator quitta sa chambre, un épais brouillard avait envahi les rues de Lockys. Un souffle glacé l'accompagna durant toute sa traversée de la grande ville. Plongées dans l'obscurité, les rues étaient désertes et silencieuses, hormis les quelques guerriers qui surveillaient la ville, il n'y avait personne dehors. Impérator gravit les marches en pierre du grand escalier menant au palais du gouverneur. Les deux chevaliers gardant la porte d'entrée relevèrent leur lance lorsqu'ils reconnurent Impérator. Il entra dans le grand palais, celui-ci était faiblement éclairé mais bien chauffé. Impérator frappa contre une petite porte tout au bout d'un long couloir, lorsqu'il ouvrit, il vit Peeve, Serduss et quelques officiers impériaux installés dans de grands fauteuils autour de la cheminée allumée. Il existait aujourd'hui des centaines de types de chauffages, radiateurs ioniques, diffuseurs plasmiques, chauffeurs à rayons EJ, bien plus simples et efficaces que la combustion du bois, mais il n'y avait rien de plus agréable qu'un bon feu de bois dans une belle cheminée en briques telle que celle-ci, et puis cela avait plus d'élégance! Les longues flammes rouges dansaient dans l'âtre, accompagnés du crépitement du feu, et répandaient une forte odeur de bois consumé. Les officiers se levèrent lorsque Impérator entra, celui-ci les salua d'un signe de la tête et les fit rasseoir, avant de s'installer à son tour sur un des fauteuils placés face à la cheminée. Il contempla longuement le sommet de la cheminée d'un air absent, fatigué, puis, sans détourner son regard, il commença à parler: -Quelles sont les nouvelles, Peeve? -Les préparatifs sont finis, monsieur, nous sommes prêts à nous défendre. -Le bouclier? -Les techniciens ont essayé de le faire fonctionner, il protègera la porte et les unités présentes dans un rayon de deux mètres. Ce ne sera pas très utile, monsieur, il a une capacité de résistance peu élevée et ne dure guère plus de deux heures. -On ne va pas cracher sur une défense supplémentaire, tout ce qui peut nous protéger est bon à prendre. Que pensez-vous de leurs canons? -Des belles bêtes! Ils ont une puissance de feu considérable selon les quelques artilleurs que j'ai pu interroger, ils sont assez résistants et tirent loin. -Parfait. Alors tout est prêt? -Oui, monsieur. Le prince peut nous attaquer, nous aurons de quoi répondre. -La flotte a-t-elle été dispersée comme je l'ai demandé? -Elle s'est éparpillée autour de Simnor il y a trois heures, aucun navire ennemi ne peut pénetrer dans le secteur sans être repéré. -Très bien, bon travail, Peeve. Serduss, dit alors Impérator en se tournant vers le chevalier. Celui-ci se leva, Impérator fit de même et se dirigea vers la porte. Lorsque les deux hommes se trouvèrent un peu à l'écart, le grand chevalier s'étonna du visage inquiet et fatigué de son maître: -Vous n'avez pas l'air bien mon seigneur, que se passe-t-il? Depuis notre arrivée sur Lockys, vous me semblez soucieux. Vous venez pourtant d'accomplir des choses incroyables! S'emparer de Lockys en aussi peu de temps, voilà qui est... -Je sais, Elwige, mais notre position est dangereuse. Je reste persuadé que les défenses de Lockys sont parfaitement destructibles, et si jamais elles cèdent, nous serons pris au piège, pas moyen de battre en retraite. -Nos défenses tiendront, monsieur. Vous n'avez pas avoir peur, nous vous protégerons jusqu'à la mort. -Oh ce n'est pas pour moi que j'ai peur, Elwige, pas pour moi... Les yeux d'Impérator s'illuminèrent d'un regard gêné. Ayant compris, Serduss bomba le torse, et d'un air fier, il déclara: -N'ayez crainte, mon seigneur, je la défendrai personnellement, qu'ils essayent de la toucher, et ils tâteront de mon épée! -Merci, Elwige. J'aimerais que vous restiez avec elle dans l'endroit le plus discret et sécurisé possible. Trouvez-vous une cachette sûre, où on n'entre pas comme dans... -Un moulin, monsieur, c'est le cas de le dire! Soyez rassuré, je le ferai. -Je suis navré de vous mettre ainsi à l'écart du combat, mon ami, mais je sais que vous êtes la meilleure protection possible. -C'est avec grand honneur que je le ferai. -Alors je n'ai plus qu'à vous remercier. Bonsoir Elwige. -Bonsoir monsieur. Impérator sourit et posa une main amicale sur l'épaule du chevalier, puis, un pressentiment inexplicable s'empara de lui et le poussa à serrer la main de son ami avec beaucoup d'affection, comme si c'était la dernière fois qu'ils pourraient le faire. Il quitta la pièce.
La nuit fut agitée, il ne parvenait pas à dormir, il avait peur, pas pour lui, jamais pour lui, mais pour les autres, ceux, et celle, qui l'avaient accompagnés jusqu'au bout. Cet épouvantable pressentiment continuait à peser sur lui, il avait une terrible envie de crier. Mais, comme si le destin avait décidé d'abréger sa douleur, cette nuit blanche fut particulièrement courte, car, alors que le soleil de Simnor commençait à peine à se lever, un chevalier vint le voir dans sa chambre-même et le conduit jusqu'aux remparts d'un pas pressé. Inquiet, perplexe, il gravit les marches menant au sommet des imposantes murailles. Là, une dizaine de soldats étaient présents et scrutaient l'horizon avec agitation. -Que se passe-t-il? demanda Impérator au guerrier lerowien qui tenait la paire de jumelles. Le petit homme au visage tatoué lui remit les jumelles et indiqua l'horizon du doigt. Impérator chercha ce qui produisait tant d'agitation, enfin, il distingua plusieurs silhouettes, des ombres humaines, ou du moins, des ombres vivantes, autour de gros objets au long nez. -Qu'est-ce que c'est? Il augmenta le zoom, le cœur battant. Horreur! Ces silhouettes vivantes étaient des chevaliers, il distinguait maintenant leurs casques et les premiers rayons du soleil se reflétaient sur leurs armures en métal et leurs épées. Les gros objets à leurs côtés étaient des canons, impressionnants par leur taille. L'armée du prince Hérald était déjà là, et elle finissait d'installer ses pièces d'artillerie, insolente, au nez et à la barbe des vigiles de Lockys. -Comment est-ce possible? s'écria Impérator avec un mélange de colère et de stupeur. -Le prince Hérald est certainement arrivé hier en début de soirée, la flotte n'étant pas encore éparpillée, il pouvait se poser à n'importe quel endroit de la planète sans être repéré. Ils ont profité de la nuit et du brouillard pour se préparer. -Prévenez Peeve, réunissez toutes les troupes! Prévenez tout le monde! Hurla Impérator en sentant son coeur battre à nouveau, l'angoisse revenait. L'alarme, vite! Dans un désordre presque complet, pendant une heure, des hommes coururent dans tous les sens en ne sachant pas où aller. Heureusement, au prix de grands efforts, les chevaliers parvinrent à rétablir l'ordre et à organiser les différentes unités de défense. Chaque artilleur avait regagné sa pièce d'artillerie, chaque bataillon avait rejoint son poste, son morceau de mur à protéger. La grande muraille de Lockys avait été divisée en trois parties, Peeve contrôlait la porte, Ragnos la section Ouest, et Impérator la section Est. Ainsi, entouré d'un étrange assortiment de soldats de tous les coins de l'espace, Impérator attendait patiemment que l'action arrive enfin. Ses mains tremblaient, il était nerveux comme jamais il n'avait été auparavant. Bien qu'il savait parfaitement que son arme était prête à l'emploi, il se sentit obligé de vérifier le chargeur de son blaster, et que son épée occupait bien son fourreau. Il ferma son gilet de combat et serra la sangle de son casque, physiquement, il était prêt! Deux épouvantables heures passèrent, l'ennemi ne se signalait toujours pas. L'attente était longue, angoissante, mais Impérator avait le sentiment d'être le seul à avoir peur, les autres étaient impassibles, les mercenaires leworiens regardaient les lointains ennemis d'un air féroce, les soldats de l'Empire demeuraient silencieux, immobiles. Pour la première fois de sa vie, Impérator voulait fuir, il voulait rejoindre Jayna et Serduss et attendre à l'abri que la bataille se finisse. Mais cette idée était lâche, il s'en voulut d'avoir pensé un seul instant pouvoir faire une telle chose. Il pensa alors à ses courageux chevaliers qui l'admiraient, qui l'avaient choisi pour maître et avaient une foi inébranlable en lui. Il ne pouvait pas les décevoir, c'était un chevalier lui aussi. Il repensa alors à la parole de Serduss, "qu'ils y viennent, ils tâteront de nos épées!". Il était prêt. | |
| | | Rolf Xandine AO Conseiller
Nombre de messages : 2130 Age : 49 Localisation : FRANCE (77) Date d'inscription : 21/06/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Mar 22 Avr - 16:54 | |
| Ca monte, ça monte.... j'espère que la bataille à venir tiendra ses promesses^^ | |
| | | Child666 Vicelard
Nombre de messages : 4106 Age : 36 Localisation : Agen Date d'inscription : 08/01/2008
| | | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) | |
| |
| | | | Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|