Empire Hyporien Forum des R.F.E |
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| Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) | |
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Auteur | Message |
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Cyberax
Nombre de messages : 130 Age : 37 Localisation : MEYRAS Date d'inscription : 24/01/2008
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Mar 18 Mar - 2:41 | |
| A non pas déjà la fin.
Bon sinon c'est vrai que tu fais des trucs qui son vraiment bien personnellement j'aime beaucoup et j'avoue que je n'ai jamais cherhché à deviner la suite pour ne pas gacher le plaisir | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Jeu 20 Mar - 18:35 | |
| H-RP: Voilà la suite! C'est pas bien long et passionnant, mais c'est histoire de vous faire "patienter"...
Le seigneur Impérator n'était allé dans la chambre du Grand Conseil qu'à deux reprises. La première fois pour recevoir sa mission de rallier les mondes sécessionistes sous le R.F.E après la chute d'Aldérance et du seigneur Kévin. La seconde fois pour faire un rapport sur la campagne de Kker et réclamer une flotte. Cette grande salle circulaire, aux murs couverts de mosaïques, avec ses imposantes voûtes qui soutenaient le toit en forme de dôme et son marbre beige, la chambre du conseil rappelait ces grandes salles qu'on voyait dans les documentaires portant sur le style antique. La salle était vide, hormis quelques sièges à l'aspect confortable, il n'y avait absolument aucun meuble. Cela n'empêchait pas la pièce de dégager une forte odeur de puissance et de grandeur. Beaucoup d'hommes auraient aimé être à la place d'Impérator et voir au moins une fois dans leur vie cette salle célèbre et pourtant inconnue de tous, où étaient prises chaque jour des décisions importantes. C'est ici qu'on discutait de l'avenir de l'Empire, c'est ici qu'on parlait des lois. Pas de la même façon qu'un simple homme, qui, au cours d'une discussion entre amis, donnerait son avis sur la nouvelle loi mise en route. Ca, tout le monde peut le faire et sans pour autant siéger au Grand Conseil. Non, ici, on parlait des lois et on les fixait. Si une flotte militaire partait avec pour objectif la destruction d'une planète voisine, c'est parce que le Grand Conseil en avait décidé ainsi. Bien sûr, le R.F.E n'étant pas une dictature, les sujets importants étaient souvent soumis au vote des citoyens de l'Empire, et les conseillers étaient tenus d'accepter les contestations. Mais bien souvent, la décision finale appartenait au Grand Conseil.
Le Grand Conseil paraissait bien vide sans la totalité de ses membres. Les deux fois où Impérator s'était rendu à la chambre, il avait trouvé en face de lui tous les membres du Grand Conseil. Mais aujourd'hui, contrairement à ce qu'il pensait, seuls les conseillers Legoman et Elrond étaient présents. Impérator avait fait un long rapport de sa campagne dans la réunification de l'Ordre. Il avait vanté avec une véritable passion les mérites de l'Ordre des Chevaliers de l'Empire, et Legoman et Elrond, attentifs, l'avaient écouté sans l'interrompre. Puis Impérator avait exposé sa demande de renforts et le silence était revenu. Les deux conseillers réfléchirent longuement. Enfin, Legoman se leva lentement de son siège et fit le tour de la salle, regardant l'une des mosaïques plus pour occuper son regard et réfléchir que pour observer l'étonnant assemblage de petits carreaux multicolores qui représentait le secteur stellaire hyporien avec Hypori en son centre. -Lors de votre court séjour sur Calypso, vous avez dû en apprendre un peu plus sur notre position actuelle, commença-t-il enfin en reprenant sa marche le long des murs. Un nouveau seigneur, pour de quelconques affaires diplomatiques, s'est mis en tête de faire la guerre à l'Empire. Ce seigneur, Cellendhyll, possède une flotte effroyablement puissante, et une capacité à discuter et réfléchir effroyablement maigre. Ce sont deux critères qui, lorsqu'on les assemble, peuvent produire des personnages très dangereux. Quoi qu'il en soit, les relations diplomatiques n'ont aucune valeur à ses yeux, cet imbécile fini ne comprend que la loi de la guerre. Depuis plusieurs semaines, le R.F.E subit des attaques incéssantes, violentes. D'où l'absence des seigneurs Xandine, DXphoenix et Papillon. Ils ont beaucoup à faire avec leur monde local, les pertes sont considérables. Bref, inutile de tourner autour du pot, nous ne pouvons accepter votre demande de renfort. La flotte impériale est sollicitée partout, tout le temps. Nous ne pouvons pas retirer une partie de sa flotte pour vous la remettre, ce serait l'affaiblir, et déjà qu'elle a du mal à lutter contre l'ennemi, nous ne pouvons le permettre. Hypori a également besoin de sa flotte locale pour sa propre défense. Elle n'a pour le moment subit aucune attaque, sa défense demeure très importante, mais il faut rester prudent. Je suis sincèrement désolé, Impérator, mais l'Empire ne peut pas soutenir l'Ordre actuellement. Déçu, Impérator s'efforça quand même de ne pas trop montrer son amertume et répondit: -Je vous remercie quand même. Je sais que vous avez fait votre possible pour moi, je ne vais pas vous encombrer davantage de temps avec l'Ordre, je... -Vous pourriez éventuellement participer à la guerre. Coupa Elrond soudainement, en se relevant. Un bon nombre de planètes impériales possèdent une armée locale, reconnue par l'Empire bien sûr. Nous sommes tous touchés par la guerre, mais peut-être que si vous alliez porter de l'aide à certains d'entre eux, ils accepteraient en retour de vous fournir des soldats. -Vous pensez à quelqu'un en particulier? demanda Impérator, interessé. -Le seigneur Papillon. Vous avez certainement entendu parler de ces célèbres robes jaunes, ils forment la garde personnelle du conseiller. Mais il a également sous ses ordres l'armée gournaysienne. Papillon est très impliqué dans cette guerre, il a subi beaucoup d'attaques ennemies et certains de ses mondes se trouvent sur le front. Une aide ne lui serait donc pas superflue. Ce serait également l'occasion de remplir une mission importante pour l'Empire. Afin de riposter contre les attaques de Cellendhyll et de toucher sa planète mère, l'Empire a installé des bases sur les planètes avoisinantes. Ces bases serviront aux tirs de missiles interplanétaires qui détruiront la défense planétaire et une bonne partie de la surface. Nous consacrons actuellement tous nos efforts sur ces bases et leurs silos de missiles. Le hasard a fait qu'un des mondes contrôlés par Papillon est tout proche de la planète de Cellendhyll, il participe donc à la préparation du bombardement planétaire. En fait, ses installations sont prêtes, il ne manque plus que les missiles. Un convoi doit partir le plus tôt possible d'Hypori et rejoindre Comporellon afin d'y déposer une trentaine de beaux missiles tout neufs. Vous pourriez vous charger de cette mission et venir en aide au seigneur Papillon dans ses préparatifs. En échange, il vous aidera à son tour, ça ne fait aucun doute. -Il a raison, renchérit le conseiller Legoman. Vous avez une flotte importante, bien qu'endommagée, vous pourriez vous charger de protéger le convoi. -Et bien... s'il n'y a pas d'autres solutions, pourquoi pas? -Parfait! s'exclama Elrond en se frottant les mains. Nous allons vous délivrer les papiers nécessaires. Quand souhaitez-vous partir? Je tiens quand même à vous préciser que le plus tôt serait le mieux. -Certains de mes croiseurs sont en réparation, j'ai accordé des permissions à mes hommes. J'aimerais qu'ils se reposent avant de repartir. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, nous partirons à la fin de la semaine. -Bien. Nous devons quand même vous prévenir que le secteur où vous allez vous rendre est un véritable champ de bataille, il y a beaucoup de chances que vous rencontriez une flotte ennemie, je dirai même que le contraire me semble impensable. Restez prudent, le secteur est ravagé par la guerre. -Ne vous inquiétez pas. Je commence à m'habituer à la guerre! | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Jeu 20 Mar - 18:38 | |
| Impérator se tenait devant la baie vitrée de la passerelle de commandement à l'avant du "Tauntaun". La vitre avait été réparée, de même que le vaisseau. Bien sûr, une semaine ne suffisait pas à retaper complètement un engin de cette taille. Avec ses quatre cents mètres de long, le lourd croiseur amiral pouvait se vanter d'être une belle bête, belle, mais bien abîmée! Ses parois étaient noircies à force de subir le feu ennemi, la tour d'observation était complètement tordue et inutilisable, certains canons laser, en trop mauvais état, avaient été évacués. Bref, les réparations n'avaient pas été extraordinaires, et dans quelques temps, elles seraient sûrement à refaire. Impérator contemplait les étoiles qui se déplaçaient à une vitesse phénoménale autour du vaisseau, à tel point que le paysage spatial n'était rien de plus qu'un grand tableau noir avec des milliers de longs et fins traits blancs qui apparaissaient et disparaissaient continuellement. En réalité, cet étrange ballet stellaire était parfaitement immobile, seul le "Tauntaun" et le reste de la flotte se déplaçaient, mais à une vitesse tellement extraordinaire qu'on avait l'impression du contraire. Impérator avait pris l'habitude, depuis qu'il menait le "Tauntaun", de contempler ainsi la galaxie, de penser à toutes ces étoiles, ces mondes qui se présentaient devant lui et qu'il pourrait conquérir à tout moment. Il lui suffirait de donner un simple ordre, et la flotte effectuerait un autre saut, dès celui-ci fini, vers la planète désignée, et la carte des mondes de l'Empire pourrait bientôt compter une planète de plus. Mais là n'était pas la mission d'Impérator, Peeve se chargea d'ailleurs de le lui rappeller en l'arrachant brusquement de ses pensées: -Nous allons arriver, monsieur. -Parfait, Peeve. Que tout le monde se tienne à son poste de combat, nous allons arriver dans un secteur dangereux, nous ne savons pas ce qui nous attend à la sortie de ce saut. -Vous redoutez quelque chose? -On m'a dit que le seigneur Cellendhyll possédait une flotte extrêmement puissante, capable de mettre en difficulté tout l'Empire. Vous vous rendez compte? Un seigneur contre trente, il n'a qu'à claquer des doigts, et nos mondes sont mis à genoux. -Ca reste un parfait crétin, monsieur, s'exclama le commandant. -Oui, mais un crétin puissant. -Nos mondes résistent, l'Empire n'a jamais renoncé, ce n'est pas maintenant que ça va commencer. Ce grand seigneur de guerre peut très bien posséder les meilleurs flottes de l'univers, ce n'est pas pour autant qu'il fera céder l'Empire. De toute façon, nous avons des moyens de rivaliser avec sa force militaire. Les missiles que nous transportons en témoignent d'ailleurs. -Au fait, lorsque nous serons sortis de l'hyperespace, demandez au transporteur de se rapprocher au maximum de nous. Nous devons rester groupés. -Bien, monsieur.
Plusieurs minutes passèrent, enfin, on annonça la fin du saut. Effectivement, le défilement des étoiles s'arrêta très brusquement. Impérator eut le sentiment désagréable de partir en avant, comme si son vaisseau venait de s'arrêter net. Mais ce n'était encore qu'un effet d'optique. Grâce aux technologies d'aujourd'hui, on ne sentait absolument plus rien lors de l'exécution d'un saut, Impérator le savait, mais il n'y pouvait rien. Cette impression de déséquilibre était plus forte que lui. Les autres croiseurs de la flotte apparurent autour de lui. Le transport de missile apparut juste à droite du "Tauntaun". -Le cargo est prêt? -Aucun problème. Nous pouvons partir. -Minute, coupa Impérator. Vous ne captez rien sur les radars? -Visiblement, aucun engin dans le secteur, monsieur.
Soudain, les portes donnant sur la passerelle de commandement s'ouvrirent, laissant passer Serduss qui courait en hurlant "regardez!". Il montra du doigt une direction précise à travers la baie vitrée. Impérator chercha un petit moment avant de se rendre compte qu'un vaisseau, monstrueux, étrange aussi par sa forme sphérique, se trouvait tout près de leur flotte. Horrifié, il se tourna vers ses officiers: -Il faut dégager, vite! Faites évacuer la flotte! Les officiers s'agitèrent. Cinq minutes après, tous les vaisseaux de la flotte étaient partis, hormis le transport de missiles et le "Tauntaun" qui ne parvenaient pas à gagner l'hyperespace, comme si quelque chose les bloquait. -Que se passe-t-il? questionna Peeve, horrifié. -Je ne sais pas, répondit un officier, nous n'arrivons pas à effectuer le saut. -Ils doivent disposer du matériel nécessaire pour nous empêcher de filer, affirma un autre. -Alors nous devons partir le plus loin possible. Nous nous trouvons face à une "Etoile de la Mort", dit Impérator en s'efforçant de garder son calme. Un seul tir suffira à nous détruire. -Message du cargo "Bayta", monsieur, le vaisseau est immobilisé, ses réacteurs marchent à plein rendement, mais il ne parvient pas à bouger. -Un rayon tracteur! Nous sommes foutus! -Abattez-moi cette saloperie! s'écria Impérator. Il retourna auprès de la grande baie vitrée, effectivement, alors que l'imposante station de combat s'approchait de plus en plus, un rayon lumineux partait du terrible engin de guerre et joignait le cargo, l'empêchant ainsi de fuir. L'énorme boule de métal pivota lentement sur elle-même, puis s'arrêta lorsqu'une petite (à l'échelle du vaisseau) sphère dessinée sur la coque de l'engin apparut, dirigée vers les deux navires qui tentaient désespérément de partir le plus loin possible. Aux extrémités de la sphère de tir apparurent plusieurs points lumineux verts. -Il va tirer! s'exclama Impérator. Qu'est-ce qu'ils attendent pour faire feu?
Aussitôt, le "Tauntaun" cracha deux longs rayons laser rouge qui atteignirent la station de combat et produisirent une petite explosion sur sa carapace. Le fin rayon transparent qui reliait le cargo à l'Etoile de la Mort disparut. Le transporteur de missiles se mit alors en bouger. -Rayon tracteur détruit! félicita un officier. -Dites au cargo de s'éloigner, coupa sèchement Peeve. -L'Etoile va faire feu, répéta Impérator en criant.
Tandis que le petit cargo tentait tant bien que mal de s'éloigner, les points lumineux de la station de combat convergèrent au centre de la sphère de tir pour ne former plus qu'une grosse boule d'energie verte. La boule devint plus grosse, plus lumineuse encore, puis se transforma en un long rayon au diamètre monstrueux qui arriva lentement en direction des deux vaisseaux. Le cargo était visé. Grâce à l'action du "Tauntaun", il pu s'échapper à temps de la ligne de mire de l'ennemi, mais la distance ne fut pas assez grande pour qu'il n'y ait aucun choc. Le rayon n'heurta pas le vaisseau, il passa de justesse quelques mètres au-dessus, mais pourtant, par un phénomène inexplicable, l'arrière du cargo prit feu. Ses réacteurs explosèrent et le vaisseau se mit à tournoyer sur lui-même sans parvenir à se stabiliser. -Par Hypori! s'exclama Impérator. -Que faisons-nous, monsieur? demanda Peeve, inquiet. -Que le cargo essaye de se poser sur la planète la plus proche, celle-ci! dit Impérator en montrant du doigt une petite planète blanche très proche, la plus proche de toute. -Et nous? -Nous faisons en sorte d'attirer l'étoile de la mort. Nous sommes assez rapide pour éviter son hyperlaser. -C'est extrêmement risqué. Une seule erreur nous sera fatal. Vous connaissez la puissance de ces engins? demanda Serduss en s'approchant. Un seul de ses tirs peut détruire une planète entière. L'Empereur lui-même en avait une. Comment un petit seigneur de guerre, un ennemi de l'Empire, un barbare peut-il en avoir une? -Figurez-vous que le barbare en question en a une bonne vingtaine à sa disposition, vous n'êtes pas au bout de vos surprises, Elwige. Vous savez, le temps où l'Empire était le plus fort est révolu depuis trois milles ans! -Et au nom de l'Empereur, il le reviendra. -Plus tard, oui... Dans l'immédiat... inversez les réacteurs! ordonna Impérator en haussant la voix, de manière à être entendu par ses officiers. Sortez les canons lasers lourds, nous allons asticoter cette grosse boule de métal. | |
| | | BeBe Vodka Retraité
Nombre de messages : 126 Age : 44 Localisation : lamagistere Date d'inscription : 29/02/2008
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Jeu 20 Mar - 18:54 | |
| c deja bien long moi je trouve, mais c bien comme histoire ^^ | |
| | | Child666 Vicelard
Nombre de messages : 4106 Age : 36 Localisation : Agen Date d'inscription : 08/01/2008
| | | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Jeu 20 Mar - 21:12 | |
| H-RP: Merci! Comme toujours Child, comme toujours! Où serait le charme de nos histoires si l'Empire perdait?
Dernière édition par Papillon le Ven 21 Mar - 11:29, édité 1 fois | |
| | | Cyberax
Nombre de messages : 130 Age : 37 Localisation : MEYRAS Date d'inscription : 24/01/2008
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Ven 21 Mar - 1:39 | |
| Ouais cool Papillon.
Tu trouve sa court moi je trouve ça bien.
Pour moi c'est une parti qui devient très intéressante.
Continue !!! | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Dim 23 Mar - 13:34 | |
| Le cargo aux missiles parvint enfin à se stabiliser, il s'immobilisa, puis redressa lentement la tête en direction de la planète voisine. Enfin, les réacteurs auxiliaires se mirent en route et la grosse machine spatiale avança, trop lentement au goût d'Impérator, en direction de Cocom, cette petite planète blanche. Le "Tauntaun" allait dans la direction opposée. -Qu'attend-elle pour tirer? s'impatienta Peeve qui se frottait sans cesse son front dégoulinant de sueur, il était très nerveux. -Une arme pareille ne se recharge pas rapidement, heureusement pour nous! -L'attente est insupportable, ils jouent avec nos nerfs! -Les canons sont-ils prêts à faire feu? Questionna Impérator. oui? bien, alors que tous les canons lourds fassent feu dès maintenant et continuent jusqu'à nouvel ordre. Puissance maximale sur le feu, tant que ça ne diminue pas la puissance des réacteurs. -Et le bouclier? -Inutile! Il ne résistera pas si nous sommes touchés. Concentrez donc toute l'energie sur les réacteurs et répartissez le reste sur les canons. Nous devons aller vite, éteignez les lumières s'il faut. Les canons du "Tauntaun" se mirent à faire feu sur la station géante, qui ne subit absolument aucun dégât. "Autant jeter des cailloux sur un château fort" pensa Impérator en levant les sourcils. Soudain, un officier se mit à hurler, faisant sursauter ses collègues. -Ils tirent! cria-t-il. Nous sommes morts! L'homme semblait désespéré, il se cacha le visage pour ne pas voir le rayon mortel arriver sur eux, des larmes coulaient le long de ses joues. Son cri avait glacé l'assemblée, les officiers restaient silencieux. Une horrible atmosphère de peur et d'impuissance s'empara d'eux, ils avaient tous le visage pâle, les yeux grands ouverts. Impérator s'efforça de rester face à la baie vitrée. Quitte à mourrir, autant le faire avec dignité, même s'il avait une furieuse envie de crier de désespoir comme l'autre officier. Au moins, la stratégie avait fonctionné, l'Etoile de la Mort ne visait plus le cargo. Le rayon était lent, terriblement lent. Le plus grand calme avait gagné le vaisseau, tout le monde attendait la mort avec silence. Peeve avait les yeux et la bouche grands ouverts, il semblait pétrifié. On entendait uniquement les sanglots de certains officiers. Le rayon n'était plus qu'à quelques mètres d'eux. Dans quelques secondes, il n'y aurait plus que la mort. Le visage d'Impérator fut couvert d'une lueur verte, la lumière du rayon était tellement forte qu'il dut fermer les yeux, à moins que ce ne soit par peur. Le rayon était là, ils étaient morts. Ca y est, c'était fini. Plus rien, l'obscurité totale, un silence absolu. Puis une détonation et une lueur rouge. Une lueur rouge? Impérator ouvrit les yeux. Ils étaient toujours là. L'hyperlaser les avait manqué, de très peu sûrement. La passerelle était plongée dans le noir, sûrement à cause des réacteurs qui marchaient à pleins tubes et consommaient tellement d'énergie que l'éclairage était coupé. Ils n'étaient pas morts, l'ennemi les avait raté et le "Tauntaun" faisait feu, d'où les rayons rouges. Impérator sentit la sueur couler le long de son visage. Il se tourna. Ses officiers restaient silencieux, bouche bée, le teint pâle. L'un d'eux se mit à sourire et tapa des mains de joie, mais Impérator le coupa aussitôt en levant la main d'un air grave. -Inversez les réacteurs. Nous allons dans l'autre sens. Nous ne devons plus nous abandonner à une telle peur. Serduss, que les chevaliers remplacent les officiers incapables de continuer la manoeuvre. Un quart d'heure entre chaque tir environ. Vous pouvez estimer l'heure du prochain tir. Nous devons en profiter pour aller le plus loin possible. En direction de Cocom.
Comment en étaient-ils arrivés là? Tous étaient des militaires, ils avaient affronté la mort des dizaines de fois, ils l'avaient vu en face, ils l'avaient provoqué et offert à d'autres créatures vivantes. Et un simple cri de terreur d'un seul d'entre eux avait suffit à tous les plonger dans une paralysie totale. Certains scientifiques affirmaient que beaucoup de batailles se perdaient ainsi. Un homme se laissait complètement prendre par la peur, il jetait son arme et fuyait vers l'arrière, ou bien restait sur place, incapable de bouger. Cette attitude, imitée par un autre soldat, puis encore un autre, et ainsi de suite, suffisait à lancer le mouvement. En très peu de temps, ce n'était plus un homme qui fuyait, mais toute une armée. Impérator dut admettre que ce n'était pas totalement faux. Jamais il s'était senti aussi impuissant face au danger. Sans la puissance des réacteurs et le reflexe de certains officiers, ils seraient tous morts. La peur se partageait trop facilement. Il ne fallait pas que ça recommence, il était bien décidé à ne plus faiblir. -Qu'un officier reste près de la vitre et nous prévienne -calmement!- lorsque les premiers rayons d'énergie de l'Etoile apparaitront. Nous ne pouvons toujours pas gagner l'hyperespace? -Toujours pas, monsieur. Nous allons arriver trop près de Cocom pour en effectuer un, de toute manière. -Alors gardez le cap sur la planète. Cessez le feu, ça ne sert à rien, toute puissance sur les réacteurs.
Le temps passa lentement. L'Etoile de la mort tira à nouveau et manqua le "Tauntaun", le tir passa même assez loin du croiseur. -Le cargo n'apparait plus sur nos écrans, monsieur. Il est certainement hors de portée de l'Etoile. Nous n'avons plus aucun signal, pas de contact possible avec lui. -Nous verrons sur Cocom, maintenant que le cargo est sauf, à nous!
Nouveau tir. Raté! Impérator sentait son coeur battre à toute allure, il était temps que ce jeu finisse. Les canonniers ennemis devaient rager, ils manquèrent encore une fois le croiseur. Enfin, la planète Cocom était toute proche, alors que l'Etoile de la mort n'était déjà plus qu'un gros point gris au loin dans l'espace. -Nous traversons l'atmosphère! s'écria un officier en soupirant de réconfort. -Le cargo? -Pas de signal du "Bayta", monsieur. -Notre situation n'est guère mieux, il faut le retrouver! Surveillez vos écrans, radaristes, l'Etoile peut se rapprocher et peut-être y a-t-il des engins ennemis dans le secteur. -Mais l'Etoile? Vous n'avez pas peur qu'elle fasse feu même à une telle distance de nous? -Les nuages l'empêchent de nous voir, puis elle risque de toucher la planète. -Et alors? S'ils tiennent absolument à nous détruire? Peut-être que la destruction d'une planète ne les gêne pas... -Allons, Jerdor, vous vous entendez? Revenez parmi nous, nous ne sommes pas dans un film! La destruction d'une planète est irrémédiable, c'est une chose terrible. Qui a intérêt à faire ça? Non non, je crains plutôt qu'on nous expédie des flottes d'interception. Restez à cette hauteur, parmi les nuages, les éventuels radars ennemis ne pourront pas nous trouver. Préparez une expédition, il faut retrouver le "Bayta". J'en ferai parti, j'ai besoin de bouger un peu! -Je vous suis! s'exclama Serduss. Seigneur-commandant Peeve, nous vous laissons le commandement. -Soyez prudent, Peeve. Ajouta Impérator avant de quitter la passerelle. | |
| | | Rolf Xandine AO Conseiller
Nombre de messages : 2130 Age : 49 Localisation : FRANCE (77) Date d'inscription : 21/06/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Dim 23 Mar - 14:03 | |
| Wé!!! L'aventure continue!!! | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Lun 24 Mar - 13:23 | |
| Une demi-heure plus tard, Serduss et Impérator, ainsi que deux pilotes impériaux se trouvaient à bord du chasseur lourd "Prédateur XVII", entouré des autres astronefs de l'unité d'exploration, les chasseurs lourds "Prédateur VI, VII, VIII et IX". Les hommes qui avaient nommé ces appareils semblaient peu imaginatifs! Les chasseurs s'éloignèrent du croiseur et quittèrent l'épaisse couche de nuage afin de se rapprocher davantage de la surface. Le sol était recouvert de neige, il n'y avait que ça, de la neige, de la neige, et encore de la neige, du blanc à perte de vue! De temps en temps, une montagne se dessinait au loin, les chasseurs survolaient des lacs complètement gelés. Le paysage était terriblement monotone. -Voilà qu'il neige, maintenant... soupira un pilote. -Regardez! s'exclama un autre. Dans le ciel gris s'élevait une épaisse fumée noire impossible à manquer dans ce blanc. -Vérifions! ordonna Impérator. Les chasseurs se rapprochèrent du point d'origine des fumées. Ils survolèrent une grosse épave éventrée qui brûlait de toute part. -Nom d'un rodien! jura un soldat. -C'est le "Bayta"? -Il faut récupérer les missiles, préparez l'atterrissage. -Monsieur, véhicule terrestre reperé. Effectivement, Impérator tourna la tête et vit par la lunette arrière du chasseur qu'un petit appareil gris planait au-dessus de la neige, en direction de l'épave. -Annulez l'atterrissage. Essayez d'identifier le véhicule. Ils sont peut-être pacifiques. Le landspeeder gris s'arrêta à quelques mètres du gros engin en feu. Cinq hommes en descendirent et se dirigèrent vers l'épave. A cause de leurs combinaisons blanches, on les distinguait très mal. -Impossible de reconnaitre le véhicule, je ne vois pas la cocarde ou il n'y en a pas. -Envoyez un message, ordonnez leur d'arrêter, dites-leur que nous nous occupons de l'opération, c'est une propriété de l'Empire. Mais le pilote concerné n'eut pas le temps d'exécuter sa tâche, un chasseur sortit brusquement de l'épaisse fumée noire et ouvrit le feu sur l'escadrille. Le "Prédateur IX" fut touché, son réacteur prit feu et il fonça droit sur le sol enneigné où il s'écrasa violemment. -Descendez-moi ce salopard! hurla Impérator. Les chasseurs lourds se regroupèrent et se mirent à la poursuite du chasseur ennemi qui cherchait à les attirer loin de l'épave. Impérator s'adressa aux pilotes de son chasseur: -Quittez la formation, sortez le train, nous descendons. -Ils vont s'emparer des missiles! pressa Serduss. Mais d'autres chasseurs ennemis arrivèrent et ouvrirent le feu sur leur astronef qui ne put esquiver la dizaine de tirs qui leur était destinée. La vitre explosa, un des pilotes fut déchiré en morceau, l'autre perdit connaissance. Un autre tir toucha le haut du vaisseau et le fit trembler dangereusement. -Un parachute! cria Serduss à l'adresse d'Impérator, vite! Le chevalier lui jeta un grand sac et mit le second sur son dos, puis il ouvrit le sas du vaisseau et sauta sans réfléchir. Impérator hésita puis il enfila son sac et sauta à son tour. Il sentit le froid agresser son visage, un froid sec et violent. Son parachute s'ouvrit, il eut l'étrange impression de flotter. Le vaisseau s'écrasa une vingtaine de mètres plus loin. Enfin, ils touchèrent le sol, Impérator s'écroula dans la neige. -relevez-vous, lui dit Serduss en lui tendant la main. Ils coururent en direction de l'épave. Les soldats ennemis étaient déjà en train de vider l'épave de sa dangereuse cargaison. -Arrêtez! cria Impérator en brandissant son blaster. Mais l'ennemi ne l'entendait pas de cette oreille, il lâcha le gros engin explosif dans la neige et dégaina son blaster puis tira. D'autres le rejoignirent et tirèrent à leur tour. Impérator et Serduss furent contraint de se mettre à couvert. Sous la couverture des tireurs, d'autres soldats arrivèrent et reprirent le chargement. -Il faut les détruire! Impérator redressa la tête et tira plusieurs fois. Les fins rayons laser rouges atteignirent l'un des tireurs qui s'effondra. -Bien joué! complimenta Serduss qui tira à son tour. -Il faut détruire les missiles si nous ne pouvons les récuperer. Serduss se releva, mais fut soudain rejeté violemment en arrière. Il s'écroula dans la neige. Son épaule gauche était complètement noircie. -Serduss! cria Impérator avec désespoir. Mais le chevalier se releva, difficilemment, mais il était indemne grâce à son armure. -Vous m'avez fait peur! -Le rat qui m'a fait ça va le regretter! -Ils sont en train de charger les missiles à bord du landspeeder, il faut les arrêter, Serduss! Les deux hommes tirèrent, mais le manque de temps commençait à jouer sérieusement sur leur concentration. Aucun tir ne fut efficace. -Il va démarrer! Une détonation résonna dans le ciel, un vaisseau était touché, il s'écrasa sur l'épave. La victime était ennemie. Une demi-douzaine de vaisseaux, en formation de retraite, survolèrent l'épave à toute vitesse, poursuivit par des chasseurs répondant aux couleurs de l'Empire, mais pas de l'armée hyporienne. Deux autres chasseurs ennemis furent abattus, puis la poursuite cessa. Le landspeeder ennemi démarra en trombe. Les deux hommes tentèrent une dernière fois de toucher l'engin, mais il commençait déjà à s'éloigner et aucun tir ne l'atteignit. -Raté! pesta Impérator. -Regardez! Le landspeeder, fortement chargé à l'arrière, heurta le sol avec sa queue plusieurs fois. Le chargement bien trop lourd pour un engin de cette puissance l'obligea à s'arrêter. -Les imbéciles! s'exclama Serduss. -Feu! Ils se mirent à courir en direction du vaisseau immobilisé tout en tirant. Les soldats sautèrent de l'engin et saisirent leurs mitrailleuses. Serduss en tua deux avant qu'ils n'aient le temps de tirer, puis il plongea au sol, cinq tirs passèrent juste au-dessus de sa tête. -Ne restez pas là! ordonna-t-il à Impérator. Couchez-vous, ils vont vous tuer. -Ils vont redémarrer! Le ciel était redevenu calme, les chasseurs ennemis avaient été mis en déroute, plusieurs chasseurs se posèrent, ceux de l'armée hyporienne continuèrent à survoler les lieux avec prudence. -Ils sont avec nous, eux? grogna Serduss. -Je l'espère... Le landspeeder redémarra tellement brusquement qu'un missile tomba dans la neige. Serduss sauta sur l'occasion et se redressa. Il tira alors jusqu'à ce que la batterie de son arme se plaigne de la surchauffe. Plusieurs de ses tirs atteignirent le missile tombé à terre. Le gros tube en métal prit feu et explosa avec force, soulevant une masse de neige considérable. Des flammes immenses jaillirent dans tout les sens. Mais le landspeeder demeurait indemne, il poursuivit sa route. Un vaisseau léger passa alors au-dessus d'Impérator et Serduss, il rattrapa le Landspeeder et le survola, puis il prit de la distance et fit demi-tour. Lorsqu'il fut assez près du landspeeder, ses canons laser se mirent à cracher des rayons mortels de toute leur force. Le landspeeder ne fut pas touché, mais une explosion toute proche le déséquilibra et il bascula sur le côté. Les missiles roulèrent dans la neige, accompagnés par les soldats qui, surpris, n'eurent pas le temps de se saisir aux poignées du vaisseau. -C'est pour nous! s'exclama Serduss avec joie. Il brandit son épée et se jeta à la rencontre des hommes sans aucune peur, en hurlant de toute ses forces. L'homme était impressionnant, Impérator n'aurait pas voulu être à la place des malheureux soldats qui allaient tâter de son épée. Plusieurs d'entre eux se relevèrent et tentèrent de parer les frappes de Serduss, mais sous la force des coups d'épée surpuissants du chevalier, ils s'effondrèrent au sol, terrassés en trente secondes de temps. Les autres prirent la fuite sans en demander plus. Impérator, accompagné de plusieurs nouveaux soldats vêtus de blanc et arborant les couleurs de l'Empire s'approchèrent de lui. Impérator sourit et donna au chevalier une tape amicale. -Bien joué, Elwige, on peut dire qu'avec vous, ça ne traine pas! -Merci, seigneur. Les missiles sont à nous. -Oui, c'est parfait! Figurez-vous que le seigneur Papillon lui-même vient de nous sauver. Ces hommes qui m'accompagnent sont de l'armée gournaysienne, et les chasseurs qui ont mit en déroute les astronefs ennemis sont également gournaysiens. -Des transports vont arriver d'ici quelques minutes, intervint un des soldats gournaysiens. Les missiles seront chargés à bord. Je vous invite à nous suivre, messieurs, la route est dangereuse et vous avez besoin d'un refuge. -C'est que nous aimerions voir le conseiller. -Je vous y amène. Mettons d'abord les missiles en sécurité, quittons cette planète et je vous mène devant le seigneur Papillon. | |
| | | BeBe Vodka Retraité
Nombre de messages : 126 Age : 44 Localisation : lamagistere Date d'inscription : 29/02/2008
| | | | Papillon Dieu
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| | | | Child666 Vicelard
Nombre de messages : 4106 Age : 36 Localisation : Agen Date d'inscription : 08/01/2008
| | | | Papillon Dieu
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| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Mar 25 Mar - 21:09 | |
| H-RP: Merci Child! Bon je met la suite... C'est surtout du blabla entre Papillon et Impérator, comme d'hab', espérons que ça vous intéresse, je ne suis pas forcément très inspiré! Je divise le morceau en deux, c'est un peu long
Les missiles furent chargés à bord d'un croiseur léger impérial escorté par l'escadrille de chasseurs qui avait sauvé la flotte de reconnaissance impériale. Les seigneurs Serduss et Impérator n'étaient pas retournés à bord du "Tauntaun", ils avaient estimé que le croiseur lourd de guerre serait trop gros pour passer inaperçu. Impérator comprit très vite pourquoi une telle précaution était si importante. Assis à l'avant du croiseur "Clair de Lune", qui transportait les missiles, il vit avec tristesse la désolation qui régnait dans ce secteur. La flotte ne pouvait pas parcourir deux parsecs sans croiser un ou deux navires de guerre ennemis, ou deux flottes se livrant un combat acharné. Ils furent même contraints de traverser une bataille, passant avec hardiesse entre les deux lignes de vaisseaux qui se tiraient dessus sans cesse. Un des chasseurs de l'escorte explosa en plein vol, touché par un tir perdu. Ils traversèrent ensuite un grand champ de débris, surtout peuplé d'épaves impériales, ce qui ne manqua pas de mettre Impérator mal à l'aise. Ces derniers mois, il avait vécu avec des hommes totalement fidèles et sûrs de la puissance de l'Empire. Lui-même avait fini par considérer l'Empire comme l'organisme le plus puissant et redouté de l'univers. Comment pouvait-il être autant malmené? Qui était assez fort pour le mettre en péril? La vision de ces nombreux champs de bataille, ces épaves éventrées portant les couleurs de l'Empire l'avaient durement ramené à la réalité: l'Empire n'était pas invincible. Il ne chercha pas à voir le reste de la traversée, il quitta la passerelle et passa le reste du voyage à penser, penser à son avenir, à celui de l'Ordre, à plein de choses... -Monsieur, appela soudain un soldat gournaysien. Impérator redressa la tête: -Qu'y a-t-il? -Nous survolons Comporellon, nous allons bientôt nous poser. Le commandant vous demande. -Je vous suis. Lorsqu'il entra sur la passerelle de commandement du "Clair de Lune", il vit par la baie vitrée le sol blanc de neige de la planète. -Vous ne verrez que de la neige, ici, affirma le commandant en s'approchant de lui. -N'y a-t-il que ça, dans ce secteur? grommela Impérator -La plupart des planètes sont glacées ici, je ne saurai expliquer pourquoi, mais c'est comme ça. Vous voyez cet amas de points sombres là-bas? -Oui? -C'est la capitale de Comporellon. Le conseiller se trouve là-bas. -Mais je vois que nous perdons de l'altitude, sommes-nous en train d'atterrir? -En effet. Comporellon n'est pas une planète très peu peuplée, pourtant, ces derniers mois, elle a vu plus d'étrangers sur son sol que jamais auparavant! Des troupes ennemies ont débarqué un peu partout sur la planète et encerclent la capitale. Des batteries antiaériennes surveillent le ciel de la ville, nous ne pourrons pas la survoler. Nous allons donc nous poser sur un spatioport sécurisé juste ici. A cause du froid permanent qui règne sur cette planète, la plupart des installations sont souterraines. Il existe un important réseau de voies enfouies sous le sol que nous contrôlons encore, il nous servira à rejoindre la capitale. -Etonnant! -Et utile en cas de guerre. Veuillez rejoindre le hangar, nous allons grimper à bord d'un transport, le croiseur ne peut pas se poser, il repartira tout de suite après notre départ. -Et les missiles? -Nous les prenons avec nous. Le croiseur s'approcha au maximum de la surface de la planète. Impérator entendit plusieurs détonations résonner et vit des lumières rouges se refléter dans le ciel gris de Comporellon. Il devait y avoir sur la surface des engins terrestres qui espéraient détruire le croiseur. Serduss, Impérator, le commandant gournaysien et quelques soldats gagnèrent un petit transporteur qui décolla du hangar du "Clair de Lune" et se dirigea vers un petit bâtiment en métal. L'installation semblait bien petite pour un spatioport, mais il n'était pas difficile de deviner que la grande plaque en métal au centre du complexe, protégée par de nombreuses tours et engins blindés, s'ouvrait et permettait d'accéder à un grand hangar souterrain. Lorsque le transporteur toucha le sol, ils devaient bien se trouver à une vingtaine de mètres en dessous du sol. -Aucun ennemi ne peut s'emparer du spatioport, affirma le commandant non sans une certaine fierté. La surface nous protège de toute invasion souterraine. Impérator dut avouer que le secteur semblait bien protégé, il ne se permit pas de remettre en doute l'assurance du commandant. Les missiles furent déchargés du transporteur puis replacés à l'arrière d'un grand véhicule qui avançait à l'aide de roues. C'était étrange de voir ce genre d'engin, ce n'était pas ce qui avait de plus rapide et plus efficace, selon Impérator, il pensait même que ça n'existait plus. Le véhicule démarra et disparut rapidement dans l'un des couloirs souterrains. Impérator s'étonna de voir que le commandant les menait dans une autre direction. -Les missiles? demanda-t-il, méfiant. -Ne vous inquiétez pas, ils sont transférés à la base de lancement. Votre mission est finie, c'est une réussite. -Si on peut appeler ça comme ça... Et nous, où allons-nous? -Vers le monorail qui conduit jusqu'à la ville, c'est bien plus rapide. A moins que vous ne préfériez y aller à pied? -Non, non! Je vous en prie, pardonnez ma méfiance et avançons, je commence à fatiguer. -Alors allons-y. Ils suivirent un couloir sombre pendant quelques minutes, puis ils arrivèrent au début de la ligne ferroviaire. Un petit wagon sphérique en verre était placé sur un long rail au centre, il n'y avait qu'une seule voie. -Montez, dit le commandant en ouvrant le globe de verre qui protégeait l'intérieur du wagon. Ils s'installèrent à l'intérieur du wagon, les sièges n'étaient pas très confortables, mais c'était mieux que rien. -C'est bon? Alors on y va! Le commandant pressa sur un bouton et le wagon se mit à avancer à une vitesse folle. "Jamais vu un transport aussi désagréable!" pensa Impérator en grimaçant. Le wagon allait vite et était mal conçu. A cause de l'effet de vitesse, les voyageurs avaient tendance à se baisser en arrière et il s'avérait que l'arrière du wagon descendait brusquement vers le bas. Le plafond étant trop bas, les voyageurs n'avaient donc pas d'autre choix que de se courber en avant et résister à la pression de la vitesse. Mais en temps de guerre, comme disait Serduss "la rapidité et l'efficacité passent en premier. Au diable le confort!". Impérator ne fut pas mécontent de s'échapper de ce "broyeur de dos". Lorsqu'il posa enfin pied sur le sol ferme et se redressa, son dos fut pris d'une légère douleur. Ils prirent un nouveau couloir qui menait vers d'autres installations souterraines, bien plus élégantes et propres que celles autour de l'astroport. L'éclairage était fort et les murs avaient même été recouverts d'une étrange peinture orange. Ils rencontrèrent plusieurs bifurcations puis grimpèrent quelques marches. Au sommet de cet escalier, deux soldats vêtus d'étranges longues robes jaunes gardaient l'un des trois couloirs qui s'offrait aux trois hommes. -Ce sont des membres de la garde personnel du conseiller. L'un d'eux va vous mener devant le seigneur Papillon, veuillez le suivre. Pardonnez-moi si je ne vous accompagne pas, j'ai un rapport à faire. Bonne soirée, messieurs. Sans bruit, un des deux gardes jaunes s'avança et fit signe au chevalier et à Impérator de le suivre. Le commandant emprunta un autre couloir et disparut. Ils montèrent un long escalier avant d'atteindre enfin la surface. En fait, ils étaient bien à dix mètres au-dessus du sol, l'escalier conduisait à un balcon en pleine ville. Impérator scruta les alentours avec intérêt. Tous les bâtiments étaient gris et dans l'ensemble, assez laids. Ils n'étaient pas très grands, la plupart faisaient deux niveaux, pas plus. Les bâtiments se joignaient entre eux par des rues protégées par des toits en verre, ou bien des passerelles, toujours protégées par des toits en verre, qui joignaient les bâtiments en hauteur. On aurait dit que la population cherchait par tout les moyens à ne pas avoir un contact direct avec l'air libre, d'abord par ces installations enfouies sous terre, puis par ces rues couvertes de toits en verre. Visiblement, il était hors de question de rester dehors. Le soldat les fit marcher ainsi pendant dix bonnes minutes où ils traversèrent plusieurs passerelles, ils descendirent et montèrent de nombreux escaliers avant d'arriver. -Je vais chercher le seigneur Papillon, dit le soldat, veuillez attendre ici. Puis il s'éloigna, les laissant sur place. Ils se trouvaient sur le balcon d'un grand bâtiment rectangulaire. Les balustrades étaient couvertes de plantes grimpantes recouvertes de neige. Contrairement à tous les autres bâtiments, aucune plaque de verre n'empêchait le contact avec l'air libre de Comporellon. Plusieurs minutes passèrent, Serduss sembla s'impatienter. -Si vous voulez bien m'excuser, dit-il enfin, je souhaiterai rejoindre mes quartiers dès maintenant afin de m'y reposer. J'ai assez marché, parlé et réfléchit pour le reste de la journée! Si cela ne risque pas de blesser le seigneur Papillon, bien sûr. -Je vous en prie, mon ami, faites donc. Le seigneur Papillon ne s'en formalisera pas. Mais vous savez où aller? -Je pense pouvoir me débrouiller. -Et bien bonne nuit. -Bonne soirée, seigneur. | |
| | | Xanatos Visiteur Apprécié
Nombre de messages : 4 Age : 33 Date d'inscription : 25/03/2008
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Mar 25 Mar - 21:23 | |
| Je me mettrais sûrement à lire ton histoire mais faut que je me lance, et sinon le Rp quand j'ai l'inspiration je peux me débrouiller, j'essayerai d'en faire un peu.
La base de fond sera star wars normalement, un domaine où j'excelle. | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Mar 25 Mar - 21:30 | |
| Et il s'éloigna. Impérator bailla à deux reprises, lui aussi commençait à fatiguer. Il remarqua un banc placé derrière lui et s'installa. Le soleil se couchait, le ciel commençait à s'obscurcir. La neige commença à tomber, Impérator sentit plusieurs flocons tomber sur son bras, passé par-dessus la balustrade. Enfin, il entendit des pas résonner dans l'escalier face à lui. C'est par ici qu'était monté le garde jaune, allait-il lui annoncer que Papillon n'était pas disponible? Visiblement, non, car le propriétaire des pas en question était le conseiller lui-même. Il apparut devant Impérator et lui sourit. Ses yeux semblaient fatigués, aussi fatigués que lui. Le visage de Papillon était pâle, on aurait dit qu'il n'avait pas dormi depuis trois jours! Impérator fut étonné de voir son chef, d'habitude si énergique et puissant, aussi faible aujourd'hui. Les deux hommes se serrèrent la main avec une réelle amitié, puis Papillon s'assit et regarda l'horizon. -Un plaisir ce balcon, n'est-ce pas? dit-il enfin à Impérator en souriant et en passant à son tour son bras par dessus la balustrade. -Et bien, je dois reconnaitre que ça fait du bien de recevoir un peu d'air frais. J'ai l'impression que ce monde est surtout souterrain. -Oui, trop à mon goût! J'ai fait aménager ce balcon dès ma première visite ici, lorsque nous avons colonisé Comporellon. Je ne pouvais plus supporter cette impression d'enfermement perpétuel. Je vous invite à en profiter le plus possible, le reste de Comporellon est complètement fermé. -A cause du froid? -Oui, au départ. Les premiers habitants de cette planète ont eu l'ingéniosité de creuser le sol pour y installer leurs habitations, ils savaient parfaitement que le seul moyen de trouver une source de chaleur puissante et continue était de s'enfoncer plusieurs mètres sous le sol. Lorsque vous verrez les villes souterraines, vous serez ébahis, vous ne savez pas encore ce qui se tient sous vos pieds! -Je suis curieux de voir ça. -Oui... Seulement, vous allez vite en avoir assez de vivre dans une habitation, spacieuse certes, mais enfouie quelques trente mètres en dessous du sol. Les habitants de cette planète ont fini par s'habituer à la vie complètement fermée, ils ne prennent plus l'air, ils ne voient plus le ciel, hormis les quelques gens qui peuplent la surface. Ils ne peuvent plus se passer de leurs villes souterraines, ou plutôt, ils ne peuvent plus supporter le ciel. -Comment cela? -Imaginez un peu que vous vivez depuis votre plus jeune âge dix mètres au-dessous du sol, que votre famille a toujours été habituée à vivre sous terre, que personne dans vos connaissances n'a jamais mis le pied sur la surface de la planète, n'a jamais vu le ciel de ses propres yeux sans l'intermédiaire d'une vitre. Vous ne connaissez alors absolument plus rien de l'air libre, et vous finissez par en avoir peur. C'est le cas sur Comporellon, la majorité de la population n'est jamais allée dehors, elle a toujours vécu entre des murs droits et solides, avec un plafond et un plancher. Eux qui sont habitués à cet enfermement quotidien, ils sont paniqués rien qu'à l'idée de devoir fouler la surface de la planète, sans aucun mur pour les retenir, sans aucun autre plafond que celui du ciel, donc le néant. C'est comme s'ils craignaient d'être aspirés par l'espace! Ils ont beau savoir que la pesanteur existe, ils ont peur de s'envoler. -C'est étonnant! -Que voulez-vous? Chaque planète à ses habitudes, ses peurs. Après tout, nous, nous avons le sentiment désagréable de ne plus respirer dès que nous nous enfonçons un peu trop bas sous terre, c'est parfaitement stupide! Il y a des systèmes d'aération qui marchent à merveille, l'air est renouvelé constamment et il est parfaitement pur, enfin pas plus polluée que sur les autres mondes. -Oui... Le silence revint, Impérator ne savait que dire. Le visage du conseiller était triste, le vieil homme se forçait de sourire, de parler avec amusement et passion de choses banales, mais on voyait bien qu'il était profondément triste, que quelque chose de bien plus grave le préoccupait. Impérator savait parfaitement quel était ce sujet grave, aussi, il hésitait à en parler, de peur de mettre mal à l'aise son hôte, mais le silence était trop gênant pour que Impérator puisse se retenir. Après tout, lui aussi était affecté par la chose, Papillon n'était pas le seul à en souffrir. -Alors... dit-il doucement. C'est la guerre... Papillon tourna le visage vers lui et le fixa un court instant avant de répondre un bref: -Il semblerait... -Je n'ai jamais vu l'Empire dans un tel état, reprit Impérator avec plus d'ardeur. On dirait que c'est la fin. -La fin? Le conseiller se redressa brusquement et sembla devenir indigné face à une telle affirmation. -Seigneur Impérator, mon ami, l'Empire ne finira jamais, du moins, pas de cette façon. Qu'est-ce qui vous fait dire ça? -Jamais nous n'avons rencontré un tel ennemi, il dispose d'armes surpuissantes avec lesquelles l'Empire ne peut pas égaler. J'ai entendu dire que nos pertes sont énormes, aussi bien militaires que civiles. Chaque jour, des dizaines de planètes sont attaquées, bombardées, ruinées. Le seigneur Cellendhyll sème la destruction avec une telle facilité! -Oui... oui, c'est vrai... l'Empire traverse une période très difficile, les pertes humaines sont considérables. Comme vous l'avez dit, tous les jours, se sont plusieurs dizaines de mondes qui sont dévastés, détruits, gâchés, tout ça pour satisfaire la volonté d'un seul homme. Vous rendez-vous compte, Impérator? Un seul homme responsable de la mort de millions d'autres, comment cela peut-il exister? Cellendhyll n'a qu'à claquer des doigts, et un nouveau monde est mis à sac, une nouvelle population est massacrée, c'est un pouvoir qui ne devrait pas exister. Mais le plus inquiétant n'est pas que cet homme puisse le faire, c'est qu'il veut le faire! Une telle idée ne devrait même pas effleurer l'esprit d'un être humain! -C'est un monstre! s'exclama Impérator en tapant du poing. -Oui, et un monstre armé, dangereux, mais aussi très lâche. Si vous saviez, Impérator, comme ce seigneur est épuisant. Les mots ne l'atteignent pas, il est incapable de discuter, incapable d'écouter. Il ne comprend que la loi du plus fort. -Il n'y a pas moyen de traiter avec lui? -Aucun! Je vous l'ai dit, les mots n'ont aucun effet sur lui, c'est bien ce qui en fait un monstre! La diplomatie n'a pas de valeur à ses yeux. J'ai essayé de discuter avec lui, il ne peut pas. Comprendre les autres est une chose bien au-dessus de ses forces. Papillon soupira longuement, il semblait las. Mais il se ressaisit et reprit son discours d'une voix beaucoup plus forte, plus énergique: -Mais il finira par payer, Impérator, vous pouvez me croire! Je suis triste, comme n'importe quel homme en temps de guerre, surtout lorsqu'elle est aussi destructrice que celle-ci, mais ce n'est pas pour autant que je suis découragé. Nous allons continuer à nous battre. C'est cela que Cellendhyll n'a pas compris, et c'est pourtant une chose qui s'est répetée très souvent dans l'Histoire, et tôt ou tard, il finira par l'apprendre aussi à ses dépends. Ecoutez-moi bien Impérator, vous pouvez réunir la meilleure des armées, vous pouvez battre toutes les flottes ennemies, capturer les terres adverses, soumettre les dirigeants, vous ne gagnerez jamais. Car même sans armes, même sans soldats, le sentiment d'unité, d'appartenance à son pays, ici, l'Empire, demeure. Et en temps d'occupation, de guerre, il est même possible qu'il soit plus fort, car les victimes partagent ce statut d'opprimé, ils partagent le même ennemi. Et quoi de mieux qu'un ennemi commun, qu'une souffrance commune pour se rapprocher l'un de l'autre? Depuis que la guerre nous a été déclarée, beaucoup d'alliances ont exprimé ouvertement leur hostilité envers Cellendhyll et se sont rapprochés de nous, pas tellement parce qu'ils nous apprécient, mais surtout parce qu'ils sont contre notre ennemi. -J'ai entendu dire qu'une organisation puissante, la Dauphins, il me semble, a formulé le désir de créer des relations diplomatiques avec nous, et participe activement à l'opération de bombardement planétaire. -C'est exact. Et leur soutien est une excellente chose. Pour en revenir à l'Histoire, je disais donc que le sentiment d'unité, surtout dû à l'appartenance à une nationalité, à une terre, à un pays et sa population, était une arme de défense invincible. A part une occupation particulièrement violente et efficace s'étendant sur plusieurs siècles, et encore, j'ai des doutes, rien ne peut détruire ce sentiment d'appartenance. Sauf bien sûr si les victimes elles-mêmes oublient leur appartenance, se résignent à subir l'autorité ennemie. Mais dans la plupart des cas, -vous n'avez qu'à relire vos manuels d'histoire-, les pays occupés ou integrés à un empire de force finissent par se révolter et obtenir leur indépendance, car les occupants finissent par se rendre compte que leurs armées ne peuvent rien face à une population déchainée qui n'accepte rien d'autre que sa liberté. Nous pouvons avoir confiance, les citoyens sont attachés à l'Empire, il a aidé beaucoup de mondes à se développer et à sortir des guerres. Nous n'avons jamais intégré de force une planète à notre organisation. Aussi, notre autorité sur leurs terres et populations est légitimée, le sentiment d'appartenance à l'Empire est d'ailleurs très présent sur la plupart des mondes impériaux. Nombreux sont les gens qui déclarent avec fierté être un citoyen de l'Empire. Papillon sourit avec fierté: - Non, je vous l'assure, Impérator, Cellendhyll ne peut pas vaincre l'Empire. Il va nous faire souffrir, il va encore tuer des millions de gens, mais il ne tuera pas l'Empire, car l'Empire est présent partout. Même si Cellendhyll parvient à s'emparer de tous nos mondes, son empire sera instable, il devra le reconquérir tous les ans, car il y aura toujours des mouvements de révoltes. Obligé de surveiller constamment chaque monde, son autorité ne passera que par la répression, il sera incapable de s'attirer la faveur des habitants. Ainsi, il gouvernera sur un empire démuni de toute organisation, et un empire désuni est incapable d'avancer, de se projeter vers le futur. Notre victoire est assurée, ce n'est peut-être pas nous qui la connaitrons, mais tôt ou tard, elle viendra. Visiblement, Cellendhyll n'a aucune connaissance de l'Histoire, comme le dit le proverbe, il sera voué à répéter les erreurs du passé. Qu'il s'empare de notre empire, il verra bien assez rapidement qu'il aurait même été préférable pour lui qu'il perde immédiatement la guerre! -C'est vrai! dit Impérator en souriant, mais ne pouvons-nous pas essayer d'accélérer les choses? Précipiter sa défaite ne peut qu'être mieux pour nous. -Bien sûr! Ne croyez pas que je fais des beaux discours pour combler un manque d'action, une incapacité à agir. L'Empire peut encore se battre avec ses armées et ses flottes, nous n'avons pas perdu toutes les batailles, la majorité de nos mondes résistent encore. Tous nos seigneurs de guerre sont prêts à rejoindre le combat, et une formidable opération militaire, à laquelle vous avez d'ailleurs beaucoup contribué, est en train de se préparer. Je peux garantir que l'armée impériale n'a pas dit son dernier mot, si Cellendhyll doit s'emparer de nos terres, ce ne sera pas sans difficulté! Il faut voir avec quelle rage nos soldats défendent des causes parfois perdues d'avance, pas une ville n'est lâchée à l'ennemi sans qu'il subisse des pertes considérables. Les soldats ont foi en l'Empire, s'ils échouent, ce sera la population qui nous donnera la victoire. -Mais n'avez-vous pas peur que l'armée finisse par abandonner? L'amour pour l'Empire, c'est bien beau, mais j'ai peur qu'il finisse par disparaitre. -Nous devons nous méfier de cela. Je maintiens ce que je vous ai dit avant, mais il faut essayer d'être rapide. Si l'Empire se montre trop faible, trop lent militairement, il est possible que nos propres hommes aient honte et choisissent l'abandon, ou pire encore, la trahison. C'est donc pour ça que nous nous battons, que nous agissons, même désespérément, nous montrons que nous n'attendons pas sans agir que notre sort se règle. Les soldats ont peur, mais ils savent qu'ils ont peur pour un empire actif. Si nous sommes voués à l'échec, il ne sera pas dit que nous n'aurons rien fait pour l'empêcher. "Malheureusement, de mon côté, je ne peux pas faire grand chose pour le moment. Maintenant que les missiles sont arrivés, nous devons attendre et tenir la base de lancement le plus longtemps possible. Mais l'étreinte ennemie se ressere de plus en plus chaque heure, et je n'ai que très peu de troupes à ma disposition. Impérator se sentit soudain très mal à l'aise, c'est exactement ça qu'il ne voulait pas entendre. Mais il se força à parler, l'avenir de l'Ordre en dépendait: -Ah? vous n'avez pas de... soldats? -Si, bien sûr, mais à peine de quoi défendre Comporellon. Cela semble vous mettre mal à l'aise, que se passe-t-il mon ami? Notre situation n'est pas désespérée, je vous l'ai dit, nous pouvons gagner. -Il ne s'agit pas de cela, monsieur... En fait, j'avais une demande... plutôt égoïste vu la situation dans laquelle vous vous trouvez en ce moment, aussi, je vous demande de ne pas en tenir compte, c'est... -Je vous en prie! coupa le conseiller, dites-moi de quoi il s'agit, je vous répondrai. Il n'y a pas de demande égoïste, nous sommes tous en guerre, il faut bien nous entraider. Vous venez de réaliser une mission importante pour l'Empire, même si vous subissez un refus de ma part, vous êtes quand même en droit d'être entendu et d'obtenir une réponse. -Merci... En réalité, je souhaitais vous demander de me fournir quelques soldats afin de sauver l'Ordre... -Ah oui, je me souviens. Vous nous en aviez parlé peu avant la guerre. Alors ces chevaliers sont menacés? -Oui, conseiller. Notre dernière mission ne s'est pas bien déroulée, et ma campagne risque maintenant d'échouer définitivement, emportant avec elle la survie de l'Ordre, ou du moins, sa fidélité envers l'Empire. -Vraiment? Racontez-moi tout ça. Mais avant, j'aimerais que vous recommenciez votre récit sur les chevaliers, celui que vous aviez exposé devant le Grand Conseil, si vous le voulez bien. Ici, nous ne serons pas dérangés, et je pourrais vous poser mes questions. -Par quoi voulez-vous que je commence? -Votre rencontre avec ce chevalier, ce dénommé... -Elwige Serduss, monsieur. Et bien, vous vous souvenez certainement de cette mission visant à s'emparer du dernier bastion d'une bande de partisans de la DK_A? C'était il y a quelques mois, la cité de Kker était... H-RP: Je vous mettrai la suite plus tard, rassurez-vous, il y a plus d'action. Je devrais jamais me relire, je ne veux pas jouer le mec qui se rabaisse tout le temps, mais j'ai horreur de mes dialogues! Quel plaisir d'écrire, mais alors quand on se relit! Merci de m'avoir suivi jusque là.
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| | | Child666 Vicelard
Nombre de messages : 4106 Age : 36 Localisation : Agen Date d'inscription : 08/01/2008
| | | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| | | | Cyberax
Nombre de messages : 130 Age : 37 Localisation : MEYRAS Date d'inscription : 24/01/2008
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Jeu 27 Mar - 2:07 | |
| Ouais, bien Pap, c'est franchement bien.
Bon je suis désolais je ne te suis pas régulièrement (je me connecte pas souvant en ce moment désolais) mais je t'assure je rattrape toujours mon retard et même si ça me sool un peu de lire une masse pareil en une seul fois, j'ai quand même beaucoup de plaisir à te lire.
Bravo | |
| | | Rolf Xandine AO Conseiller
Nombre de messages : 2130 Age : 49 Localisation : FRANCE (77) Date d'inscription : 21/06/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Jeu 27 Mar - 2:59 | |
| Très bon la référence aux Cavernes d'Acier^^ | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| | | | Cyberax
Nombre de messages : 130 Age : 37 Localisation : MEYRAS Date d'inscription : 24/01/2008
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Jeu 27 Mar - 21:44 | |
| T'inquiète c'est pas une corvée car je sais que sa va me plaire à chaque fois même quand je vois la masse lol | |
| | | Papillon Dieu
Nombre de messages : 2875 Date d'inscription : 23/05/2007
| Sujet: Re: Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) Ven 28 Mar - 20:18 | |
| Et Impérator poursuivit son récit. La nuit était tombée depuis longtemps sur cette hémisphère de Comporellon, la neige continuait à tomber, recouvrant le toit des quelques batiments à la surface d'une épaisse couche de neige fraiche. L'exposé d'Impérator dura au moins une heure. Captivé, Papillon ne l'interrompit pas une seule fois. Enfin, lorsque Impérator acheva son discours, il était déjà tard. Les quatorze coups de minuit retentirent (une journée sur Comporellon dure 28 heures). La ville était silencieuse, comme si toute la planète dormait. -C'est formidable! dit Papillon après un court silence. Avant de découvrir le temple près de Kker, aviez-vous déjà entendu parler de cette organisation? -Jamais! J'ai consulté la bibliothèque impériale, aucun document ne traite de cet ordre. -Pensez-vous que quelqu'un les aurait supprimé? -Je pense surtout qu'il n'y a jamais eu de document sur eux. Ils ont toujours agit dans le silence. -Quoi qu'il en soit, aujourd'hui, nous les connaissons... -Et ils ont besoin de nous, monsieur. Pardonnez-moi de vous presser de la sorte, mais j'ai besoin d'une réponse, conseiller, pouvez-vous me fournir des soldats? -Je ne peux pas, Impérator, vous savez très bien que nous ne pouvons nous passer d'un garde sur Comporellon. -Oui, monsieur. Mais ne savez-vous pas si quelqu'un d'autre pourrait m'aider? -Pas ici, en tout cas. Ce secteur est ravagé par la guerre, chaque monde connait le même problème que vous, Impérator, il faut absolument des renforts. -Alors, j'ai bien peur que l'Ordre disparaisse bientôt. -Je souhaite vraiment vous aider, mon ami, mais je ne peux pas. -Je sais, conseiller, et je vous en remercie. Pardonnez-moi, mais j'ai besoin de dormir un peu, ces derniers jorus ont été agités. -Bien, montez l'escalier, on vous ménera à vos quartiers. -Merci, monsieur. Bonsoir. -Bonne nuit.
Impérator s'avança vers les premières marches en béton, mais Papillon le rappella à cet instant: -En fait, dit-il, j'allais presque oublier. Le reste de votre flotte a pu échapper à l'ennemi. -Ah oui, nous avons été séparés à cause de l'attaque surprise de cet engin de guerre ennemi. Où est-elle? -Elle stationne dans le secteur de Véga. Nous lui avons conseillé de ne pas chercher à vous retrouver, c'est bien trop dangereux, et de rester là-bas. -Merci, monsieur. J'essayerai de la contacter dès demain.
Le sommeil d'Impérator fut agité. Il ne parvint à s'endormir qu'au bout de longues heures. Il se sentait terriblement impuissant. Quelques mois auparavant, l'Empire était une des organisations les plus puissantes de l'univers. Ses flottes étaient tellement imposantes, ses armées tellement grandes, qu'il n'était même pas venu à l'esprit d'Impérator que l'Empire puisse un jour être à court de guerriers. Lui-même avait découvert un groupe de soldats surpuissants, aujourd'hui, ils étaient à deux doigts de disparaitre définitivement. Comme quoi, la puissance militaire était bien éphémère! Impérator espérait de tout coeur que les forces de Cellendhyll finiraient par disparaitre. Il fit un rêve étrange durant sa courte nuit, il avait d'abord entendu un bruit sourd, comme si on venait de lui donner un grand coup de marteau sur le crâne. Puis il rêva qu'une femme, ou une créature invisible, poussa un long cri déchirant juste à côté de ses oreilles. Il se réveilla en sursaut, ne comprenant pas encore ce qui lui arrivait. Le cri continuait, strident, angoissant. Ayant repris ses esprits, il comprit que le hurlement n'était pas un cri, mais une alarme qui fonctionnait depuis maintenant un bon quart d'heure. Le bruit sourd qu'il avait entendu un peu avant devait être une détonation, peut-être qu'une bombe avait été larguée sur la capitale? Il se releva, le coeur battant à toute allure. Il y avait de l'agitation, il entendait taper du pied, tout autour de lui, des gens couraient et criaient. Il s'habilla et s'approcha de la fenêtre. Blaster à la main, il ouvrit avec la plus grande précaution le volet. Il se trouvait au troisième étage d'un immeuble, il avait une vue imprenable sur toute la ville. Il vit une épaisse colonne de fumée noire s'élever au loin, sûrement un incendie. Puis il vit plusieurs éclairs rouges, verts et bleus. Un long rayon rouge partit du sol et traversa le ciel de la capitale avant de s'écraser sur le sommet d'un immeuble qui s'écroula sous le choc. Pas de doute, ils étaient attaqués. Le commandant lui avait pourtant certifié que la ville était imprenable. Il se dirigea vers la porte de sa chambre et l'ouvrit. Le couloir de l'hôtel était vide, il y avait une vitre brisée et des éclats de verre un peu partout. Les portes des autres chambres étaient grandes ouvertes, comme si les clients étaient partis avec la plus grande précipitation. Impérator croisa une jeune femme brune qui courait en hurlant, complètement paniquée. Il l'attrapa par le bras et l'immobilisa. La jeune femme tremblait, ses joues étaient humides, elle pleurait de désespoir. -Calmez-vous, dit Impérator en relâchant son étreinte. La femme cessa de crier, elle devint silencieuse. Elle essaya d'étouffer un sanglot et se retourna vers Impérator. -Qui... qui êtes-vous? demanda-t-elle d'une voix craintive. -Impérator, dirigeant de Calypso, seigneur de guerre de l'Empire et bien d'autres choses... -Un seigneur de l'Empire, ici? -Que se passe-t-il ici? -Nous sommes attaqués, monsieur! Elle fondit à nouveau en larmes. Nous... nous allons mourir... -Calmez-vous! dit fermement le jeune seigneur. Venez avec moi, nous allons retrouver la garde.
Il l'aida à se relever. La femme ne résista pas, elle se laissa tirer par le bras et le suivit. Ils traversèrent ainsi un hôtel complètement déserté. Les détonations étaient de plus en plus nombreuses, plus proches aussi. Impérator s'arrêta brusquement dans le hall et poussa la femme derrière le comptoir de l'accueil. Puis il s'accroupit derrière une statue. -Restez silencieuse. Chuchota-t-il. Il avait eu raison de se fier à ses oreilles, des hommes se dirigeaient vers eux. Ils entrèrent par la porte défoncée de l'hôtel et s'arrêtèrent. Leurs grandes tuniques blanches étaient couvertes de neige. -Vous les connaissez? demanda discrètement Impérator. La jeune femme fit un grand non de la tête. -Ils viennent de l'extérieur, ils sont couverts de neige, pensez-vous que ce sont des alliés? Elle ne répondit pas, elle tremblait toujours. Soudain, les soldats se retournèrent. Quelqu'un courait vers eux et poussait des hurlements. Plusieurs tirs arrivèrent dans leur direction, deux soldats s'écroulèrent au sol, touchés à mort. Impérator vit un garde jaune pénétrer dans le hall et faire feu sur tous les soldats. Il en tua encore un, en blessa un autre puis finit par être touché. Il s'effondra au sol. Impérator se leva alors et tira à son tour sur les derniers soldats, ayant estimé que si un membre de la garde personnelle du conseiller tirait, c'est qu'il s'agissait d'ennemis. Pris par surprise, les trois soldats n'eurent pas le temps de répliquer ou de se mettre à couvert, ils étaient morts. -Venez! Cria Impérator en saisissant sa protégée par le poignet. | |
| | | Cyberax
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| | | | Child666 Vicelard
Nombre de messages : 4106 Age : 36 Localisation : Agen Date d'inscription : 08/01/2008
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| | | | Fanatiques... (Star Wars, R.F.E, GC2-1) | |
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